Le mélange entre hardcore et death metal peut donner différents résultats allant du deathcore le plus générique à un mix plus respectueux des fondations des deux styles. C’est avec cette seconde vision qu’officie Fuming Mouth (et on les en remercie !), groupe du Massachussetts qui a décidé de sortir l’artillerie lourde pour ce nouvel album […]

On sait que le gaillard contribue généralement à l’impact de n’importe quel album lui passant entre les mains, pour The Grand Descent, celui-ci viendra donc appuyer quatre gars qui débarquent là avec onze nouveaux titres sans compromis. Pour schématiser grossièrement, on a là un nouvel ersatz de Trap Them, Black Breath, Xibalba et autres Gatecreeper, soient des intentions de destruction cumulées à un sens du riff typé death des 80’s et un vocaliste éructant de sa gorge sonnant en piteux état (pas très loin d’un Nails, autre influence notable apparaissant régulièrement).

On passe aussi par différentes voies, du sludge/doom bien écrasant (« Burning Hand »), d’une tornade death très entraînante (« Nothing To Bleed »), de crust très enlevé (« Out Of The Shadows »), du death groovy (« Dead Asleep ») ou encore l’étonnante conclusion « The Spirit’s Chain » calant un court chorus plus « planant » chanté.

Un premier album mélangeant donc gros hardcore métallique et death (de différentes écoles, old school comme suédois) pour un résultat final plus qu’enthousiasmant de la part d’un (apparent) jeune groupe. Fuming Mouth est une sacrée découverte, qui réussit à mettre d’accord amateurs de hardcore et de death metal dans un intense et féroce début.