Kollapse – AR
Chronique Post-Metal/Sludge

Kollapse – AR

beunz
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7 mars 2024
il y a 1 an
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Le groupe danois, avec son second album à l'artwork singulier, explore des sonorités post-metal et sludge, mêlant des riffs granuleux, une basse sursaturée et des chants expressifs, créant une atmosphère tendue et oppressante qui maintient l'auditeur en haleine tout au long des morceaux.
Kollapse – AR

A ne pas confondre avec leur homologue suédois (malgré un style pratiqué sensiblement proche), ce Kollapse-là est danois et fait son retour avec un second album à l’artwork disons… particulier ! Ayant en commun avec Sult (2021) d’y trouver un visage maltraité… c’est un peu comme si Ar nous proposait là l’après-Sult, un peu comme l’arrachage de zones de peau figurant sur ce premier album s’étaient un peu infectées…

Et si le premier album proposait déjà un très solide post-metal/sludge, quelque part entre Breach et vieux Cult Of Luna sur fond de vocalises bien dans l’esprit d’un Aaron Turner (Isis), Ar poursuit certes dans la même veine (mais pas tout à fait, on y reviendra) et vient nous surprendre dès l’introduction du même nom: on se fait littéralement aboyer dessus sur fond de larsens oppressants.

« Autofagia » démarre donc vraiment les hostilités, proposant là un son condensant tout ce que la vague « post » ou dite « sludgecore » possédait à ses origines. A commencer par un grain de guitare rond et granuleux à la fois (idéal autant dans les gros riffs plaqués que dans les phases plus chaotiques). La basse quant à elle, souvent sursaturée (au milieu de « Død » par exemple), appuie comme si un quintal de ferraille s’écrasait sur vos cervicales, accompagnée par une batterie au diapason frappant d’une force inouïe.

Puis il y a le(s) chant(s), placé désormais plus en avant, le guitariste et le bassiste – s’en occupant conjointement – ont vraiment gagné en expressivité, intensifiant le malaise par leur côté torturé (criant sur « Form », notamment sur son passage où les hurlements sont seulement accompagnés de quelques notes de guitare, même chose sur l’énorme « Dekomposition ») et fascinant par la violence qu’ils dégagent (quelque part entre Unsane et Chat Pile).

Le trio danois a donc décidé de jouer avec les nerfs de l’auditeur, faisant glisser son climat général dans une tension permanente, entre ambiance glauque (même sur les quelques accalmies) et attaques frontales donnant l’impression de bien se faire engueuler à en avoir des sueurs froides. Un conseil: mouillez-vous un peu la nuque avant de vous le lancer !

  1. Ar
  2. Autofagia
  3. Død
  4. Form
  5. Dekomposition
  6. Kokon
  7. Transformation

Genre selon le Chroniqueur

post-metal/sludge

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