L’affaire est entendue depuis la confirmation magistrale via son deuxième superbe album Etemen Ænka, paru il y a déjà 3 ans de cela : Dvne fait clairement partie des mastodontes du post-metal moderne, aux côtés de pointures comme Mastodon, The Ocean voire Psychonaut.
On n’avait donc pas vraiment de raison de douter des écossais (parmi lesquels figure le français Victor Vicart à la guitare/chant) quant à leur capacité à faire de Voidkind, leur 3ème album, une nouvelle démonstration de leur talent. Mais c’est évidemment toujours une satisfaction de constater que les choses se passent exactement comme nous l’espérions. Et peut-être même encore mieux que nous l’espérions, en tout cas que JE l’espérais à titre personnel, car même s’ils n’ont (heureusement) pas choisi de changer radicalement leur approche de la musique, j’ai le sentiment qu’ils ont tout de même décidé d’adopter une approche plus frontale et directe avec Voidkind, ce qui en fait un album qui s’apprivoise très rapidement et qui souffre moins de passages que l’on pourrait dans un mauvais jour qualifier de longueurs. Certes Dvne mêle toujours dans son approche « progressive » de sa musique des passages heavy et d’autres plus atmosphériques, mais ces derniers me semblent se fondre et servir encore mieux la facette la plus immédiate du groupe.
De fait il est étonnant de constater à quel point les 58 minutes que dure l’album, passent aussi rapidement à son écoute, et combien tout semble naturellement couler sur les 10 titres qui convoquent toujours tour à tour les précités Mastodon (toujours l’influence numéro 1 du groupe à l’évidence), The Ocean, Intronaut ou même Tool à certaines occasions (à l’image du break central de « Eleonora »).
Vocalement, Victor et Dan se partagent toujours le micro, le premier usant de sa voix claire assez fragile (et dont les tonalités peuvent rebuter, il y a toujours ce côté un peu nasillard qui est plus ou moins gênant selon les moments, même si on s’y fait vite) et de la voix hurlée la plus aiguë, lorsque le deuxième nous régale (plus ponctuellement) de ces growls de bûcherons, avec également des passages où les voix sont doublées par le claviériste – Maxime Keller – (voir « Sarmatæ » pour le registre clair doublé).
Toujours aussi technique mais avant tout mélodique et puissante, la musique de Dvne reste un ravissement pour les amateurs de ce metal moderne aux accointances progressives. Des morceaux comme « Reaching for Telos » ou « Plērōma », viennent s’ajouter aux merveilles de la discographie du groupe qui cartonneront dans les futures set-lists du groupe, mais il n’y a rien à jeter dans un album réussi du début à la fin et qui ravira sans nul doute les amateurs du groupe, et pourrait faire de nouveaux adeptes.
Tracklist :
1. Summa Blasphemia (05:28)
2. Eleonora (08:48)
3. Reaching for Telos (05:22)
4. Reliquary (07:46)
5. Path of Dust (01:28)
6. Sarmatæ (04:29)
7. Path of Ether (01:29)
8. Abode of the Perfect Soul (07:28)
9. Plērōma (06:00)
10. Cobalt Sun Necropolis (09:57)