Bilan 2018 – Krakoukass

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Annee de sortie: 2018

Grosse année encore, arriver à faire un top annuel semble chaque année toujours plus compliqué… Assez peu de déceptions à déplorer, nombre de découvertes une fois encore et quelques confirmations de poids également. Cliquez sur les albums pour aller consulter les chroniques correspondants et avoir davantage de détails.

Les 5 albums de l’année sans ordre particulier

Rolo Tomassi – Time will Die and Love will Bury It : Ce fut le premier album de 2018 dont j’étais certain qu’il serait dans le top de l’année. Énorme claque confirmée en live, j’adore ce groupe et au-delà de la musique (excellente) voir ce petit bout de femme hurler comme elle le fait vaut toujours le spectacle… Les deux albums précédents valent également largement le détour, même si ce dernier album reste le meilleur à mon sens.

Funeral Mist – Hekatomb : Une impitoyable boucherie. Arioch / Mortuus frappe encore une fois très fort et surpasse avec son projet solo, le nouvel album de Marduk (qui est pourtant très bon). Il s’impose également comme l’un des vocalistes les plus intéressants du BM contemporain.

Black Peaks – All that Divides : Confirmation éclatante après un superbe premier album. Encore plus abouti, plus maîtrisé vocalement, avec des refrains et des parties mélodiques toujours aussi justes et trippantes. ça fait tellement plaisir de voir un groupe combler nos attentes, on en redemande!

Daughters – You Won’t Get What you Want : Je n’en attendais rien et j’ai donc eu au final largement plus que ce que je voulais! Un album assez difficile d’abord même si de petits éléments retiennent l’attention pour donner envie d’y revenir. Époustouflant au final.

Turnstile – Time & Space : Celui-ci est rentré dans mon top sur le tard, ayant un peu échappé à mon radar au moment de sa sortie. Un album fun, efficace et bien rentre-dedans qui met la banane et supporte bien les écoutes répétées.

 

Les autres albums de l’année (par ordre alphabétique)

Agrimonia – Awaken
Une leçon de crust atmosphérique et mélodique.
Amorphis – Queen of Time
Une constance dans la qualité qui force le respect…
Carpenter Brut – Leather Teeth
Toujours pas de sortie de route pour CB qui confirme qu’il est le patron du genre.
Dead Can Dance – Dionysus
Mieux vaut un 1/2 Dead Can Dance que pas de Dead Can Dance du tout non ?
Don Broco – Technology
Un concentré de fun en barre, à l’image des clips que je vous recommande d’aller voir.
Entropia – Vacuum
Je continue de lui préférer le précédent album mais Entropia est vraiment un groupe énorme.
Ghost – Prequelle
Objectivement moins bon que le précédent, mais ça ne m’a pas empêché de bien le poncer et d’y prendre du plaisir…
Gorod – Aethra
Je n’ai pas toujours été fan de toutes leurs sorties mais ce coup-là c’est le carton plein pour moi. Superbe album.
Greyhaven – Empty Black
Un bon gros défouloir jouissif qui rappellerait un croisement entre Exotic Animal Petting Zoo et Everytime I Die.
Haken – Vector
Pas plus amateur que ça des précédents, j’ai beaucoup accroché à ce dernier album qui lorgne sur Leprous. Jonben quand tu veux pour la chronique….
Horizon Ablaze – The Weight of a Thousand Suns
Comment se fait-il qu’on parle si peu de cet album magistral, voilà un vrai mystère…
Idles– Joy as an Act of Resistance
Une petite bombinette de rock irrévérencieux et punk en diable.
The Intersphere – The Grand Delusion
Derniers arrivés dans le top annuel, des allemands talentueux qu’il était plus que temps de découvrir!
Kontinuum – No Need to Reason
Peut-être pas le meilleur album des islandais, mais ça reste assez magnifique…
Kriegsmaschine – Apocalypticists
Retour de l’émanation tribalo-religieuse de MGLA, toujours au top du top.
LLNN – Deads
J’aime pas le post machin d’habitude, mais cet album de post-machin très cinématographique est excellent.
Marduk – Viktoria
Vicieux, punk et foutraque. J’adore.
Metric – Art of Doubt
De très loin le meilleur album des canadiens. Plus profond qu’il en a l’air, sans le moindre titre faible.
Mire – Shed
Petit album ou gros EP on s’en fout : Mire est la révélation metal de l’année. Vite la suite…
Night Verses – From the Gallery of Sleep
Le meilleur album instrumental de l’année.
The Night Flight Orchestra – Sometimes the World ain’t Enough
Bjorn Strid parfaitement à l’aise dans ce superbe nouvel album de hard rock hommage aux années 80s.
Pogo Car Crash Control – Déprime Hostile
Gros coup de coeur pour ce jeune groupe français plein de fraîcheur et leur excellent premier long format!
Primordial – Exile Amongst the Ruins
Retour en grâce après 2 albums qui m’avaient déçu…
Slugdge – Esoteric Malacology
Retour du génial tandem de limaces avec probablement leur meilleur album. Une belle tuerie de death metal.
Vein – Errorzone
Enrichissant son hardcore d’influences néo métal, Vein accouche d’un album majeur dans le style.
Zeal & Ardor – Stranger Fruit
Confirmation réussie pour le projet de Manuel Gagneux. Zeal & Ardor est bien plus qu’un simple feu de paille.

Les deux albums de hip-hop de l’année

Kids See Ghosts – Kids See Ghosts
J’écoute assez peu d’albums du genre mais j’ai particulièrement flashé sur ce court album de Kanye West et Kid Cudi, deuxième sortie sous le nom de Kids See Ghosts. Inventif, mémorable, varié, assez parfait dans le genre pour moi.
Pusha T – Daytona
Un peu derrière le Kids See Ghosts, mais Daytona a beaucoup tourné et pas seulement parce qu’il contient peut-être mon morceau de hip-hop préféré de l’année (« Hard piano »).

Les déceptions de l’année

Bloodbath– The Arrow of Satan is Drawn : Ça devait malheureusement arriver… Sans être un mauvais album, j’ai du mal à y retrouver le sel de ce que j’ai toujours aimé chez Bloodbath. Rien à voir avec Nick Holmes puisque Grand Morbid Funeral reste un des meilleurs albums du groupe pour moi. Il n’y a tout simplement pas assez de bonnes compos cette fois, aucun titre ne pouvant selon moi rivaliser avec les meilleurs morceaux du groupe. Reste ce son caractéristique du death à l’ancienne, qui reste toujours aussi agréable à entendre.
Grand Blanc – Image au Mur : J’avais adoré le premier album du groupe français, mais je n’ai pas réussi à accrocher à ce nouvel album, plus austère, moins rythmé, dans lequel je n’ai pas réussi à retrouver ce qui m’avait tellement enchanté sur Mémoires Vives. La désagréable impression de voir le groupe rentrer dans le rang de la chanson française plus classique et qui ne m’intéresse pas…
Shining – Animal : La pochette de l’album donne le ton. Le groupe norvégien avait déjà montré une volonté d’aller vers quelque chose de plus simple et moins original avec ces précédents albums. Il était pour autant difficile d’imaginer qu’il sortirait un jour un album comme Animal, à 180° de l’excellent Blackjazz. Embarrassant, putassier, impossible d’y voir autre chose qu’une démarche mercantile visant à séduire un jeune public avide de chansons directes et faciles… Artistiquement c’est bel et bien un zéro pointé.
Twenty One PilotsTrench : Alors là j’avoue que je n’ai toujours pas compris… Non parce que voilà un album globalement bien reçu par les critiques qui jugent d’ailleurs bien souvent qu’il s’agit du meilleur album du duo américain. Sauf qu’à mes oreilles cet album est d’une platitude incroyable… Où sont passés les tubes à la « Stressed Out » qu’on trouvait sur Blurryface (qui contenait aussi beaucoup de titres faibles, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit)?

Les satisfactions de l’année

The Clay People et Kilgore sont de retour!

Les films de l’année

Hereditary  (Hérédité) de Ari Aster

Très clairement l’un des meilleurs films d’horreur de ces dernières années. La môme est flippante avec sa tronche de traviole, et Toni Collette est toujours aussi brillantissime. Le scénario est malin et l’atmosphère franchement flippante.

A ne pas rater!

Le Jeu de Fred Cavayé : Dans un tout autre registre, un très bon film français au pitch très original : Le temps d’un diner, des couples d’amis décident de jouer à un « jeu » : chacun doit poser son téléphone portable au milieu de la table et chaque SMS, appel téléphonique, mail, message Facebook, etc. devra être partagé avec les autres. Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour que ce « jeu » se transforme en cauchemar.

Tour à tour drôle et dramatique, servi par une brochette d’acteurs français en vogue, on passe un très bon moment malgré une fin un peu « moyenne ».

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1158 articles sur Eklektik.

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