Black Peaks – All that Divides

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Style: Indie Math Rock MetalAnnee de sortie: 2018Label: Rise RecordsProducteur: Adrian Bushby

Réussir à accoucher d’un deuxième album inspiré, alors qu’on a livré en guise de premier album rien de moins que l’un des albums de l’année 2016, autant dire que voilà bien une délicate épreuve à laquelle se sont pourtant soumis avec courage les anglais de Black Peaks, seulement 2 ans après la sortie de Statues (faisant leur l’adage voulant qu’il faut battre le fer tant qu’il est chaud). On imagine la saine pression auxquels les 4 garçons ont du se confronter tant Statues a été bien accueilli à peu près partout et en particulier dans ces colonnes où nous sommes plusieurs à avoir perçu le potentiel énorme de ce jeune groupe.

Me voilà donc ravi de pouvoir annoncer, et ce après une bonne vingtaine d’écoutes au compteur (malgré ce système promo insupportable de streaming en ligne) qu’All that Divides n’a que très peu de chances de diviser les fans du premier album de Black Peaks et que le potentiel largement dévoilé sur le premier album n’était pas qu’un vulgaire feu de paille. On retrouve en effet sur ce nouvel album tout ce qui a fait le sel du premier album du groupe : des riffs ravageurs, des mélodies imparables, et ce chanteur monumental, capable de hurler et surtout de chanter superbement bien, y compris dans des registres aigus que seul un Andrew Groves (Arcane Roots) pourrait aujourd’hui tutoyer. Mais là où leurs voisins ont décidé d’expérimenter une variation sur le thème de l’atmosphérique et l’électronique (et semblent le confirmer sur leur dernier EP Landslide, sorti il y a quelques jours) Black Peaks restent (heureusement) plus que jamais un groupe de rock croisant le fer avec le math rock et le metal. En clair ça envoie toujours bien la purée et on ne s’amuse pas ici à étirer les titres juste pour étaler la tartine (vite écœurante) de la mélancolie. On en est bien convaincus dès l’entame de « Can’t Sleep » ou sur d’autres titres comme « Eternal Light » dont certains passages évoquent à nouveau Mastodon (influence déjà citée sur la chronique du premier album du groupe) – je vous défie de ne pas avoir l’impression d’entendre les américains à partir de 3min15 sur ce morceau.

Mais Black Peaks restent « aussi » un groupe indie rock, qui écrit toujours des refrains magnifiques. Un titre comme « Home » suffit à mesurer à quel point le groupe a autant que par le passé, conservé ce don pour écrire des titres inspirés et des mélodies impossibles à ignorer, variant les ambiances sans jamais tomber dans le mièvre. Y compris d’ailleurs sur « Slow Seas », qui démarre comme une gentille balade qui tombe parfaitement juste en arrivant après la tornade d' »Eternal Light », avant de montrer les muscles sur la suite.

Et la performance des titres précités est bien au rendez-vous tout au long des 9 titres que comprend l’album, et ce y compris sur les morceaux les plus longs, jamais pénibles, comme « The Midnight Sun » , « Aether » ou le final « Fate I & II » qui dépassent pourtant tous trois les 6min30. Il n’y a rien à jeter sur cet album magistral, insolente confirmation du talent du quatuor anglais qu’il est désormais conseillé de prendre très au sérieux pour la suite.

Préparez-vous, il ne reste plus longtemps à attendre : All that Divides débarque le 5 octobre sur Rise Records, et il devrait en toute logique faire un carton et truster au passage une bonne place dans le top 2018.

Tracklist :
01 – Can’t Sleep
02 – The Midnight Sun
03 – Electric Flies
04 – Aether
05 – Across the Great Divide
06 – Home
07 – Eternal Light
08 – Slow Seas
09 – Fate I & II

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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Commentaire

  1. jonben jonben says:

    L’effet de surprise n’est plus là et on sent clairement le décalage stylistique vers des morceaux plus accessibles, mais le résultat est bonnard, Black Peaks est un des rares groupes capables de faire des titres rock burnés imaginatifs mais tournés comme des hymnes. Et puis ils ont ce qui fait la différence, un chanteur remarquable.

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