Le libre arbitre
La mise en scène d’une longue scène de viol peut aussi bien s’apparenter à une inutile provocation qu’à une glaçante entrée en matière annonçant la difficile confrontation du spectateur avec la suite du film. À l’opposé de l’esthétisation souvent voyeuriste d’Irréversible, Le libre arbitre adopte une cinématographie naturaliste et distanciée qui le place dans la deuxième catégorie. La vision d’horreur introduisant le film constitue le socle sur lequel reposera ensuite l’analyse détaillée de ces deux âmes et corps malades, de ces deux personnages principaux rongés par leurs peurs, leur passé et leur infinie solitude. Leur tentative de rédemption engendrera [...]