À rebours
Au début fût le style. Celui du seul et unique personnage principal tout d’abord, Des Esseintes, qui afin d’échapper à une société trop grossière pour lui, se cloître dans la solitude d’une demeure fantasmagorique où il expérimente son « art de vivre ». Style littéraire aussi et surtout, d’une richesse linguistique inouïe, travail d’orfèvre halluciné qui porte l’œuvre de bout en bout à travers cette écriture nerveuse et jubilatoire.
On se heurte ainsi à des descriptions d’une méticulosité vertigineuse lors des soliloques de Des Esseintes: peinture, art floral, musique, littérature, les œuvres d’art sont décortiquées, analysées, encensées parfois. Et rarement critiques [...]