metal/hardcore

Oracle Hands – Dirge For The Doomed

Faisant suite à leur prometteuse démo parue en 2023, Oracle Hands sort un premier album, et quel album ! Le quartet allemand sort ce Dirge For The Doomed chez Moment Of Collapse Records et y condense des idées plutôt larges puisqu’il revendique des influences issues du doom, du black metal, du post-hardcore, du punk ou même du grindcore. Un mélange des genres qui aurait pu sonner très bancal ou comme un simple catalogue sans lien, or le groupe a trouvé ici une formule parfaitement maitrisée.

Eyes – Spinner

Pas mal occupé entre multiples concerts (avec notamment une récente tournée en ouverture d’Integrity) et d’autres projets (principalement LLNN que le chanteur Victor Kaas a intégré), on s’attendait à attendre pas mal après l’excellent Congratulations, mais c’est seulement deux ans que nous aurons eu à patienter. Entretemps, le groupe danois aura connu un important changement de crèmerie en signant chez Prosthetic Records, plus grosse machine qui devrait leur permettre une encore meilleure exposition qu’il n’a déjà.

Darko US – Dethmask 3

Apres un second album (Starfire – 2024) un brin tarabiscoté entre ultra violence et mélodies légèrement frelatées, Darko US revient à ses fondamentaux sur ce Dethmask 3, troisième album apportant une légère évolution histoire de ne pas trop se répéter. Alors certes, c’est toujours très (trop ?) chargé, le duo toujours composé de Tom Barber (chant, Chelsea Grin) et de Josh Miller (instruments, Emmure) n’y va pas de main morte en ce qui concerne la brutalité et les saccades fondues dans un moule futuriste regardant toujours du côté du Japon.

Crossed – Realismo Ausente

Trois ans après l’éprouvant Morir, les madrilènes de Crossed remettent le couvert avec onze nouveaux titres à l’âcreté toujours plus à vif. En effet, Realismo Ausente se pare à nouveau d’une cover en noir et blanc où figurent les mêmes mains que sur Morir (reconnaissables à la bague), sauf que les fleurs ont disparu en lieu et place d’une… lame de couteau (?), pas sûr à 100% que ça en soit une mais cela s’accorderait pas mal avec l’ambiance générale de ce nouvel album.

Underoath – The Place After This One

C’est comme si Underoath avait connu trois vies. Les choix de carrière du groupe de Tampa (Floride) ayant été en effet assez radicaux, modifiant pas mal leur fanbase. Ayant débuté dans un format hardcore chaotique sacrément secoué avant de muter en emo/metalcore (mallcore ou post-hardcore selon les différentes descriptions leur ayant valu une énorme popularité du temps de Myspace), le quintet a connu un nouveau changement drastique d’approche avec son album Erase Me, poussant sa facette modernisée du côté d’un Bring Me The Horizon, mélange de puissance et de facilité pop/electro reprochée par mon collègue Krakou sur la chronique [...]

Gnostician – Unification As An Art

Même s’il arrive quelques mois après la bataille, il s’agit sûrement là du premier album de 2025 étant hautement attendu par votre serviteur. Suite à des singles destructeurs et à l’annonce de deux invités dignes d’intérêt fin 2024 (Tyler Beam de The Last Ten Seconds Of Life et Sean Richmond d’Arsonists Get All The Girls), cet Unification As An Art confirme ces promesses. Il possède là toutes les qualités pour attirer dans ses filets les amateurs de « core » au sens très large du terme. En effet, Gnostician, jeune duo de Pennsylvanie ratisse large, du deathcore au metalcore en passant [...]

Fange – Purulences

Infatigables Fange ! N’en finissant pas d’écumer les scènes européennes (notamment en compagnie d’Ulcerate) afin de défendre leur… ou plutôt leurs deux derniers rejetons que sont Privation et Perdition, les quatre bretons ont quand même trouvé le temps de composer un nouvel album. Poursuivant avec ce gimmick de nommer leurs albums par un P, Purulences, au nom prédestiné, s’avère une nouvelle plongée dans leur monde déshumanisé (ah, ça colle plutôt bien avec l’actu du moment, non ?).

Whitechapel – Hymns In Dissonance

Figure du deathcore depuis ses débuts il y a presque vingt ans (anniversaire que le groupe célèbrera l’an prochain), Whitechapel a un peu déconcerté ses fans en calant sur The Valley (2018) puis Kin (2021) des envies mélodiques voire acoustiques. Des ouvertures trop prononcées pour certains fans qui ont alors boudé le groupe, pourtant hautement reconnu pour son deathcore de qualité initié avec les terribles The Somatic Defilement (2007) puis This Is Exile (2008).

God Complex – He Watches In Silence

Apparu tardivement dans mes radars avec leur album de 2023 (To Decay In A Deathless World), God Complex avait alors fait ses adieux à la scène, puis a fait son retour fin 2024 chez… Sharptone Records (quand je vous dit qu’ils récupèrent tout le monde niveau hardcore/metal ces derniers temps !). Ce groupe originaire de Liverpool vaut surtout pour la présence du chanteur Harry Rule, autrefois chez Blood Youth.

March Of Scylla – Andromeda

Genre bien fourre-tout, le post-metal a vu sa popularité monter en flèche depuis une vingtaine d’année, autrefois appelé « postcore » (Neurosis, Isis et Cult Of Luna en étant le trio phare). Basé sur des riffs lourds souvent inspirés du doom, du sludge voire du post rock, il développe des atmosphères souvent désespérées. Pourquoi je vous fais cette description du genre ? Parce que March Of Scylla a choisi cette étiquette alors qu’on ne se situe pas vraiment dans le même coin…