jazz/experimental

Derhead – The Grey Zone Phobia

Envie d’affronter vos peurs intérieures sous hypnose ? C’est un peu le programme proposé par Derhead sur The Grey Zone Phobia. Projet solo de l’italien Giorgiu Barroccu (ça fait mal), aussi actif dans The Void (gothic/doom metal) et copropriétaire du label Brucia Records, Derhead propose un black metal particulier, pris dans une ambiance effrayante où les riffs en spirale installent un climat de danger.

Caprice Glaireux – Full Santi Mental

Entre son nom évoquant un pseudo-fromage pour amoureux enrhumés et le titre de l’album sonnant tel un album de reprises grindcore d’Alain Souchon, on pouvait s’attendre à de la grosse déconne en ce lançant ce premier album de Caprice Glaireux. Or nulle trace de délire à la Ultra Vomit à l’horizon, mais se cache derrière cet album longuement « bricolé dans un grenier » un improbable mélange de free jazz et de black metal.

Hiverlucide – Satan Death Whale

Projet parallèle de Non Serviam, Hiverlucide permet au duo anonyme parisien de repousser encore plus leurs limites sonores, toutes aussi « challenging » pour le commun des mortels. Comme sur leur projet principal, les inspirations sont multiples mais se concentrent ici essentiellement sur les nappes sonores et leurs textures, entre drone, ambient et expérimental bien entendu !

Palace Of Worms – Cabal

Projet solo monté par Balan (Obso Obsidium, ex-Botanist), Palace Of Worms a débuté comme un projet solo de black metal lambda avant de s’ouvrir vers de très nombreuses inspirations où doom, death metal, influences goth, jazz et autres expérimentations se côtoient dans un univers moribond toujours très surprenant. Et s’il est la tête pensante du projet,Balan s’est quand même entouré d’une équipe très fournie et même assez surprenante sur ce Cabal, invitant par exemple Dylan Smith (Thief), Shelby Lermo (Ulthar, Vastum), Hunter Burgan (AFI), Andy Way (Sutekh Hexen) ou encore Trevor Deschryver (Lycus, Whirr). Une collection de collaboration pouvant [...]

Uranium – An Exacting Punishment

Découvert avec l’effroyable Wormboiler (2021), Uranium fait déjà son retour avec un nouvel EP cinq-titres tout aussi difficile d’accès. Comme son prédécesseur, An Exacting Punishment interroge notre perception dès sa pochette où l’on distingue une tête (?) sous ces restes d’effondrement. Musicalement aussi, on peut rester perplexe devant ces sons distordus modelés par AA (seul maître à bord), bien décidé à nous étouffer sous ces émanations malsaines.

Klimaforandringer – M​ø​rket på Solens Krop

Klimaforandringer (« changement climatique ») est un mystérieux groupe danois formé en 2014 dont le projet composé telle une caravane musicale (keffiehs y compris, vu leur photo promo) ne se met aucune limite créative en mixant des styles très, très ouverts. Définie comme « afro-psych », la musique du collectif de Copenhague se réapproprie des rythmiques ouest-africaines et les mixe avec du jazz, du blues, du krautrock ou encore du rock psychédélique 70’s. Des inspirations très larges auxquelles s’ajoutent un sens de la poésie singulier, axé sur ce M​ø​rket på Solens Krop sur la thématique de la paternité d’un membre du groupe, ses [...]

Chroniques express: quelques oubliés de 2022 (part.2)

Et nous y voilà ! Un clignement d’œil et 2023 est déjà là, si bien que de nombreux albums de 2022, parfois découverts sur le tard, n’ont même pas eu de chronique. Injustice réparée avec cette seconde sélection d’albums ayant marqué l’année à leur manière…
1.Single Mothers – Everything You Need (Dine Alone Music)

Everything You Need by Single Mothers
Sorti en catimini en octobre dernier, ce n’est que début décembre que j’ai appris que Single Mothers avait sorti un nouvel album en 2022. Et il aurait été bien dommage de passer à côté car le groupe de [...]

OTDHR – Maraud

Originaire de Bordeaux, OTDHR (version simplifiée de On The Damned Human Race, tout un programme !) est un groupe qui semble apprécier l’obscurité et les formes abstraites. A l’image de la mystérieuse cover de Maraud, son premier album, le quartet joue une musique insaisissable, presque évanescente, ce par cette volonté d’alterner phases ambient/drone/expérimentales et déchainement de violence.

Cryptae – Capsule

Habitué à sortir un album par an depuis ses débuts en 2017, voici la cuvée 2022 de Cryptae ! Et si je n’avais pas parlé l’an dernier de leur Decrepit Collection, c’est parce que les titres y figurant sont issus de leur sans-titre et de Vestigial dont je vous avais déjà touché un mot ici. Capsule se montre déjà comme l’œuvre la plus consistante de la discographie du duo néerlandais, comprenant neuf titres de leur death metal parmi le plus étrange qui soit.

Bazooka – Kapou Allou

Avec un tel nom, on aurait pu s’attendre à d’énormes déflagrations et un joli champ de bataille bien ravagé avec Bazooka, or ce quintet grec (de Volos) préfère rester plus cool. Ici, c’est l’abrasion du punk/rock garage qui se voit accompagné (avec parcimonie) de touches psychédéliques. Faisant suite à leur premier opus Zero Hits (2019), Kapou Allou (pas les anciens joueurs de foot, ça veut dire « Quelque part ailleurs ») propose dix titres de rock plutôt énergiques qui ont la particularité d’être tous chanté dans leur langue natale.