indus/cybermetal

Fragile Figures – See the charcoal rats

Trois ans après le très bon Anemoia (complété un an plus tard par Decades), Fragile Figures fait son retour avec un nouvel album. Sur ce See the charcoal rats, Kai Reznik et Julien Judd ont à nouveau façonné une bande-son crépusculaire entre post-rock et sonorités synthétiques. Le troisième album du duo alsacien s’inscrit dans la lignée de ce qu’il avait produit auparavant, mais avec une approche peut-être un peu plus so(m)bre. En effet, tel une bande originale d’un film dystopique sonore, ce nouvel opus privilégie les ambiances hypnotiques sur fond de rythmiques synthétiques.

Darko US – Dethmask 3

Apres un second album (Starfire – 2024) un brin tarabiscoté entre ultra violence et mélodies légèrement frelatées, Darko US revient à ses fondamentaux sur ce Dethmask 3, troisième album apportant une légère évolution histoire de ne pas trop se répéter. Alors certes, c’est toujours très (trop ?) chargé, le duo toujours composé de Tom Barber (chant, Chelsea Grin) et de Josh Miller (instruments, Emmure) n’y va pas de main morte en ce qui concerne la brutalité et les saccades fondues dans un moule futuriste regardant toujours du côté du Japon.

Fange – Purulences

Infatigables Fange ! N’en finissant pas d’écumer les scènes européennes (notamment en compagnie d’Ulcerate) afin de défendre leur… ou plutôt leurs deux derniers rejetons que sont Privation et Perdition, les quatre bretons ont quand même trouvé le temps de composer un nouvel album. Poursuivant avec ce gimmick de nommer leurs albums par un P, Purulences, au nom prédestiné, s’avère une nouvelle plongée dans leur monde déshumanisé (ah, ça colle plutôt bien avec l’actu du moment, non ?).

Garm – Dark in the Light

Derrière le patronyme Garm, on retrouve David Enique (Danik) et Gaël Caudoux, deux nantais qui ont déjà sorti en 2020 un premier album éponyme, et ont écumé quelques scènes en Loire-Atlantique. Le duo s’est ensuite structuré sous la forme d’un « groupe » en 2024 en accueillant un bassiste et un batteur dans l’objectif de pouvoir assurer des prestations « live », même si David et Gaël restent les seuls maîtres à bord et sont responsables de l’écriture des morceaux.
Leur deuxième album, Dark in the Light, fruit de cette collaboration qu’on devine « en proximité », sort ce mois-ci en autoproduction, avec un mastering [...]

Great American Ghost – Tragedy Of The Commons

Nouvel album pour Great American Ghost, les quatre de Boston faisant une fois de plus évoluer leur son. On se rappelle de leur EP Torture World sorti il y a quasiment trois ans jour pour jour, où le groupe sonnait déjà très ouvert, alternant les passages furieux quasi death metal, la modernité djent et les refrains fédérateurs. Une mixture qui revient modifiée sur ce Tragedy Of The Commons.
Retrouvant un certain Will Putney a la production (Fit For An Autopsy, End), ce nouvel album s’affuble d’un son menaçant, pas très loin de la dernière mouture de Candy. Comme chez [...]

Necrotech – Necrotechnology

Premier EP pour les brésiliens de Necrotech, ce Necrotechnology vient caresser dans le sens du poil les fans de Godflesh, Swans mais aussi de Bolt Thrower. Le trio propose en effet une musique oscillant entre industriel, crust et death metal, soit un panorama dystopique plein de crasse et de machines rouillées.

Aabode – Neo-Age

Aabode, c’est la rencontre entre l’electro et le death metal, mais attention, vous pouvez déjà effacer vos images mentales de dancefloor festif ! Ce jeune projet nancéien monté par deux anciens BVDK (indus/black metal) a en effet pour but de nous entrainer dans une version déshumanisée du death metal grâce à un important boulot sur les atmosphères aussi oppressantes que dissonantes.

i Häxa – S/T

Situé complètement aux antipodes de ce que sort habituellement Pelagic Records, i Häxa est un projet composé de sa tête pensante Rebecca Need-Menear (Anavae, qui se charge autant du chant que des visuels) et du producteur Peter Miles (Architects, Dodie, Fizz). Ayant sorti trois EPs de quatre titres auparavant, les revoici compilés sur ce premier long-format, agrémentés d’un dernier EP histoire de boucler la boucle.

[Mini-chroniques] Rattrapage mensuel (septembre 2024)

trait d’union – partir un jour (Autoproduction) synthpunk/new wave

Quelques petits mois après l’étonnante découverte d’adieu la fête (sorti chez Frozen Records en mai dernier), le toulousain trait d’union remet ça avec un nouvel EP. partir un jour n’est pas du tout une reprise des 2be3 mais une sorte de prolongement de l’album. Quatre nouveaux titres (et une cover de Niagara) entre new wave, post-punk avec une vibe nocturne et un sens de l’accroche toujours au top malgré son côté dépressif. A écouter seul(e) et nostalgique après une virée nocturne alcoolisée et peu agréable.
partir un jour de [...]

[Mini-chroniques] Rattrapage mensuel (août 2024)

thrown – EXCESSIVE GUILT (Arising Empire) neo metalcore

A côté des Graphic Nature et autres Alpha Wolf, la scène neo metalcore semble être en ébullition avec plein de jeunes pousses bien énervées. Repérés depuis une paire d’années, les suédois de thrown (sans majuscule) se réapproprient gimmicks néo groovy (ça a bien écouté Korn apparemment !) et intensité moderne du metalcore plus récent. Avec son habillage atmosphérique penchant parfois vers le hip hop ou la drum’n’bass, le groupe évite avec soin le chant clair au profit d’une agressivité toujours dans le rouge (avec notamment une lourdeur de basses faisant [...]