indus/cybermetal

Neo Inferno 262 – Pleonectic

Projet parisien né en 2006 autour de la personne d’A.K.(Vorkreist, Merrimack, Decline Of The I…), Neo Inferno 262 aura connu un très long silence depuis son premier album Hacking The Holy Code. Ce dernier, sorti en 2008, proposait déjà un black metal iconoclaste surplombé d’éléments electro/indus pour un rendu particulièrement hostile. Quinze ans plus tard, le projet est donc réactivé, complété par de nombreux invités provenant de la scène au sens large du terme (de MkM d’Antaeus à Dehn Sora en passant par des membres de Seth ou de Blacklodge… parmi tant d’autres) pour un nouveau carnage futuriste.

Soulkeeper – Holy Design

Alors celui-là, je ne l’avais pas vu venir ! Derrière sa cover aussi bariolée qu’énigmatique se cache l’une des claques les plus excitantes de l’année, point barre. Soulkeeper vient de Minneapolis (Minnesota) et sort avec ce Holy Design son premier album (suite a deux EPs) venant plier le game en matière de chaos.

fromjoy – S/T

Projet texan très productif (plusieurs singles, un premier album en 2021 et un EP l’an dernier), fromjoy fait le pari de mettre ensemble metalcore et influences electro plutôt diverses. En effet, le groupe de Houston n’a aucun problème et apprécie l’agressivité déversée à coups de gros breakdowns et de syncopes djent mais n’hésite pas à partir dans des ambiances « cyber » tantôt drum’n bass (« machine »), tantôt proche de la vaporwave (« Helios ») et laissant entrevoir des idées carrément… pop, notamment sur « of the shapes of hearts and humans » qui viendra surprendre par son côté zen.

Dødheimsgard – Black Medium Current

La formation norvégienne Dødheimsgard ou DHG, qui se fait fort depuis plus de 20 ans de malmener le black metal traditionnel après l’avoir embrassé à plein sur ses premières oeuvres (Kronet Til Konge en 1995, Monumental Possession en 1996 et l’EP Satanic Art en 1998), est enfin de retour en 2023 (8 ans après son précédent album) avec une nouvelle offrande qui a tout pour devenir un nouveau mètre étalon du genre. De quel genre parle-t-on d’ailleurs ici, la question mérite d’être posée… Vicotnik (Yusaf Parvez de son vrai nom), leader de la bande, présente en tout cas sur [...]

Lord of the Lost – Blood & Glitter

Blood & Glitter, 12ème album (et encore je ne compte pas les versions instrumentales) des allemands de Lord of the Lost, aurait pu se retrouver dans la rubrique des oubliés de 2022 et factuellement il est effectivement sorti en 2022, mais le 30 décembre, après avoir été annoncé moins d’une semaine plus tôt seulement. Une sortie surprise donc, qui aura probablement été beaucoup plus écoutée début 2023.
Pour autant me concernant ce groupe ne m’avait jusque-là pas vraiment marqué, et sa dernière sortie en date, le double album Judas (sorti en juillet 2021) m’avait même passablement emmerdé globalement malgré [...]

Fange – Privation

Fange est de ces groupes qui ont su, album après album, faire évoluer leur son sans pour autant le dénaturer. Parti d’un sludge/doom flirtant avec le stoner sur Poisse (2014), le groupe breton a inséré depuis quelques bonnes rasades d’indus à sa tambouille (affirmées depuis Punir – 2019), magnifiant le climat de malaise qu’il affectionne tant. Le trio devenu aujourd’hui quartet débarque donc avec ce Privation, apogée d’un concept (sonore comme visuel, le double-clip visible ci-dessous est une véritable claque) lui faisant prendre une toute nouvelle dimension.

Deathtrippa – Deathtrippa SZN

Comme le metalcore premier du nom ou le néo metal d’antan, la scène cybergrind connait ces dernières années un certain renouveau (plus confidentiel certes) grâce à des groupes comme Thotcrime ou Zombieshark! qui ont remis au goût du jour cette « rencontre » entre vociférations et machines. Deathtrippa débarque à son tour de sa Nouvelle Zélande natale avec sa propre version du style…

Isolant – Drain

Huit ans après Oblivion (que vous avez sûrement oublié, hohoho !), Isolant reprend enfin du service. Le trio mené par Max Furst (basse/guitare/claviers – Malleus, ex-Morne, unique rescapé du line-up d’origine) a depuis connu un gros revirement de troupe. Accueillant des habitués de chez Sentient Ruin Laboratories, Mattia Alagna (Abstracter, Atrament) au chant et l’espagnol Miguel Souto (Suspiral) aux machines, cette version 2.0 du projet en reprend finalement les grandes lignes mais en propose une version encore plus ouverte et intéressante.

Uranium – An Exacting Punishment

Découvert avec l’effroyable Wormboiler (2021), Uranium fait déjà son retour avec un nouvel EP cinq-titres tout aussi difficile d’accès. Comme son prédécesseur, An Exacting Punishment interroge notre perception dès sa pochette où l’on distingue une tête (?) sous ces restes d’effondrement. Musicalement aussi, on peut rester perplexe devant ces sons distordus modelés par AA (seul maître à bord), bien décidé à nous étouffer sous ces émanations malsaines.