dreampop/shoegaze

Slow Crush – Aurora

Le shoegaze connaît un regain d’intérêt ces dernières années entre le retour aux affaires de Slowdive ou le succès de Nothing, les nostalgiques des atmosphères cotonneuses sur fond de murs de guitares peuvent être aux anges. Originaire de Belgique, Slow Crush déboule à son tour dans le game avec ce Aurora, premier long-format faisant suite à l’EP Ease et signé chez les excellents Holy Roar Records qui sort un peu de sa zone de confort hardcore torturé.

Infant Island – S/T

Etre novateur en matière de screamo est souvent une rude affaire pour les groupes du genre. Tout ou presque semble avoir été fait par les cadors des années 90, mais une jeune génération  (basée essentiellement en Virginie, comme Ostraca par exemple) se réapproprie ces influences et parvient parfois à redistribuer les cartes, Infant Island pourrait bien devenir un grand nom à suivre avec un premier album de cet acabit.

Lack The Low – One Eye Closed

Art As Catharsis n’a pas son pareil pour nous dénicher des perles lointaines. Habituellement cantonné au monde du rock/metal à incartades expérimentales voire jazz, on n’attendait pas le label à étendre ses activités du côté de Lack The Low. Ce projet de la multi-instrumentiste Kat Hunter s’oriente en effet vers une pop pas si évidente, mélangeant orchestrations originales et expérimentations singulières.

Trautonist – Ember

Après le petit succès de leur premier album éponyme (2016), Trautonist fait son retour, à nouveau à cheval entre deux styles distincts: le black metal et le shoegaze. Et si la tendance de ce mix de genres est souvent rencontrée ces dernières années, le duo allemand s’emploie à sonner original, parvenant à capter l’aura onirique du shoegaze et de la mêler à des dynamiques plus frontales.

Launder – Pink Cloud

Nouvelle tête du style shoegaze/dreampop américain, Launder repose sur les épaules d’un certain John Cudlip, jeune homme ayant débuté la musique en débarquant à L.A. suite à une rencontre avec Jackson Phillips de Day Wave (groupe d’indie/synthpop californien). Pour son premier EP, Cudlip a su s’entourer, notamment de Zachary Cole Smith (guitariste de DIIV) et de la chanteuse frenchie Soko, tous trois plongeant ce Pink Cloud dans un bain totalement 80’s.

VLMV – Stranded, Not Lost

Autrefois nommé Alma, le groupe britannique connait un second souffle en stylisant son patronyme en VLMV (mais je présume qu’on gardera la prononciation initiale). Fondé notamment par un membre de Codes In The Clouds (Ciaran Moharan), le duo londonien (complété par le songwriter Pete Lambrou) livre un nouvel album où le post-rock se veut axé sur les atmosphères, tantôt ambient, tantôt plus shoegaze, toujours avec cette touche classique moderne avec son piano, souvent sensiblement proche d’un Radiohead voire d’un Sigur Ros quand le chant tout en fragilité s’ajoute au paysage.

Møl – JORD

Comme un paquet de courants musicaux un brin novateurs, le post-black metal aussi connu sous le nom de blackgaze voit aujourd’hui de très nombreux groupes s’attaquer à ce style popularisé suite au succès de Deafheaven et son Sunbather. Møl vient du Danemark et aurait pu être un énième groupe du genre étant donné qu’il utilise les mêmes arguments que beaucoup de ses congénères, sauf que le quintet d’Aarhus parvient à imposer sa propre vision du style et à marquer l’esprit.

Khöbalt – The Sky Is Dead

Originaire de Belfort, Khöbalt est un groupe de post-rock dont la volonté principale est de retranscrire l’atmosphère de The Thing (le film de John Carpenter). Pour son premier album à la cover aux teintes glaciales (correspondant parfaitement à l’univers du film), le groupe franc-comtois délivre donc un rock essentiellement instrumental, touchant parfois à la noise ou au trip-hop, tout ça forcément dans une ambiance cinématographique.

Necro Deathmort – Overland

Prolifique duo anglais, Necro Deathmort a célébré ses dix ans d’existence en signant chez Profound Lore pour Overland, leur second album sorti en 2017 (après l’EP Volume 3). Et si The Capsule, leur précédent album poursuivait leur exploration sonique crépusculaire, Overland tend a diversifier ses attaques et son jeu sur les textures comme s’il accompagnait un film de science-fiction parfois contemplatif, parfois plus mouvementé…