#festival de cannes

Amour

On ne va pas voir un film de Michael Haneke pour passer un bon moment. Du Septième continent à Amour, en passant par La pianiste : l’œuvre du réalisateur autrichien est radicale, dérangeante. À l’opposé de l’esthétisation flamboyante d’un Tarantino, Haneke aborde la violence physique et psychologique de façon austère et clinique. En ne montrant généralement pas l’horreur, ses épures assumées laissent le spectateur face à son imaginaire, à la fois libre, mais également contraint de ressentir la violence telle qu’elle est : insoutenable et extrême.
Amour ne déroge pas à la règle. Le film est dur, cruel. Mais [...]

Le ruban blanc

Chronique d’un village allemand à l’aube de la première Guerre Mondiale, Le ruban blanc se dessine comme une fresque réaliste qui revendique son classicisme, inspiré par les films de Bergman ou par La Nuit du chasseur de Laughton (le personnage du pasteur). On est frappé d’emblée par cette photographie en noir et blanc, par ces costumes et ces décors d’époque, habitués que nous étions à voir évoluer les personnages d’Haneke dans la société contemporaine. Autre changement majeur par rapport aux œuvres précédentes du cinéaste autrichien, le passage de l’observation d’un microcosme (avec pour noyau la famille dans Benny’s Video, [...]