Strapping Young Lad – 07 juin 2005 – Bataclan – Paris

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En ouverture de cette soirée, le groupe bordelais Oversoul. Les français feront preuve d’une motivation et d’une bonne volonté évidentes, néanmoins j’ai trouvé leur présence sur l’affiche un peu voire beaucoup décalée. Leur power/thrash réminiscent de Sepultura est sympathique, mais manque singulièrement d’originalité et d’accroche. Le son aura été correct durant l’intégralité du set des bordelais qui aura duré environ 40 minutes. J’avoue avoir accueilli avec soulagement le moment où Oversoul quitte finalement la scène, impatient que j’étais de voir le maître délivrer son office.

Après la pause règlementaire, le noir se fait et une musique aux consonnances indiennes investit les enceintes, entrecoupée de bruits parasites qui mènent vers un brouhaha avant que n’arrivent Devin et sa bande ! Entamant le titre introductif de Alien,  » Imperial « , le groupe enchaîne aussitôt et fout le feu avec  » Skeksis  » qui passe impeccablement l’épreuve de la scène.

Tout va très vite et très fort, Devin semble décider à en mettre plein la gueule du public, il n’y a quasiment aucun temps mort.  » Velvet Kevokian  » et  » All Hail The New Flesh  » ravissent les amateurs des anciennes compos de SYL, et ces derniers seront d’ailleurs servis ce soir puisqu’ils auront aussi droit à l’incontournable  » Oh My Fucking God  » ainsi qu’à  » In The Rainy Season  » et  » SYL  » les 2 extraordinaires morceaux tirés du 1er album du groupe. Un petit  » Relentless  » et  » Aftermath  » représenteront dignement le 3ème album du groupe, tandis qu’on aura aussi droit à  » Love  » et  » Shine  » tirés de Alien.

Certes Devin a parfois un peu de mal pour assurer les voix claires mais dans l’ensemble la prestation est de grande classe d’autant que le bougre est un frontman incroyable dégageant non plus un charisme dingue, mais une véritable aura irradiante. Les autres membres certes plus effacés ne sont pas en reste, mention spéciale à Cousin machin (Gene Hoglan) qui martèle ses fûts, maintenant une cadence incroyable avec une apparente aisance qui aurait vite d’inciter plus d’un batteur du dimanche à raccrocher les baguettes.

C’est finalement le brutal  » Shitstorm  » qui concluera les débats (en tout cas avant le très incertain (!) rappel, Devin ayant annoncé  » we may do an encore  » avant de démarrer  » Shitstorm « ) dans le chaos le plus total, après que Devin nous ait demandé de regarder au-dessus de nous ce  » cumulonimbus de caca  » nous mettant dans le ton pour la  » tempête de merde  » qui va suivre.

Le groupe revient peu après achever l’auditoire, en commençant avec une reprise de Motley Crue,  » Look That Kill « , reprise qui se transforme à mi parcours en.  » DETOX  » le morceau phare du chef d’ouvre de SYL, City. C’est l’apocalypse, les slams pleuvent, le pit est en ébullition et donne tout ce qu’il a pour cette dernière sérénade.

Tout est fini, les lumières se rallument il faut décamper.

Bilan : un show d’une rare intensité et violence, mais malheureusement un petit peu court (1h15 seulement rappel compris). On regrettera aussi une affiche un petit peu légère, avec un groupe de première partie pas tellement dans le ton. Au prix du billet (27 euros tout de même), il est clair qu’on était quand même en droit d’en demander un peu plus.
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krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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