Comme souvent pour un concert parisien, l’heure indiquée sur le flyer ne correspond pas à la réalité et la soirée finira bien après le dernier RER. Dommage pour ma pomme et dommage pour ceux qui devront partir en grande vitesse ou avant la tête d’affiche. Ceci étant dit, passons à la musique. Le début des hostilités avec un groupe de death metal français sympathique, Carmina, fortement influencé par Immolation et … Immolation. J’aime bien Immolation, c’est un des meilleurs groupes du genre. Mais quand j’ai besoin de les écouter, je mets un disque, je ne vais pas voir un jeune groupe qui fait la même chose.
Dommage, car les riffs sont là et il y a de l’idée et du niveau technique. Mais les chansons commencent et s’arrêtent vite et sans que l’ont se souviennent de grand-chose à part d’un ou deux riffs qui feront hochés les têtes des spectateurs du premier rang. Agréable et sympathique mais, pas encore totalement en place. Et timide avec ça ! Les seuls mots prononcés par les musiciens pendant leur concert furent de courts remerciements souriants. Et puis, une chanson de plus et les voilà parti. Avec le temps ils se bonifieront sûrement mais, pour l’instant ce n’est pas encore ça.
Deuxième groupe et première tête d’affiche : Ramesses. Je n’étais pas venu pour eux mais, leur prestation fut tout de même convaincante bien que je ne fie pas parti de ceux qui applaudirent à tout rompre à la fin de leur set. La performance a coup de basse éléphantesque et d’une frappe précise et énergique fait bouger le tout à la vitesse d’un pachyderme. Les riffs sont un peu dissimulés derrière mais, leur présence se fait sentir tout de même assez de même que les lignes vocales gorgées d’échos. L’énergie déployée par le groupe convint très vite la majorité du public et plus le set avance, plus l’ambiance lourde et alcoolisé propre au doom envahi la pièce. Efficace pour la plupart des gens présents, beaucoup moins en ce qui me concerne, j’aurais tout de même beaucoup de mal à trouver a redire a leur performance hormis le fait qu’ils se trouvaient devant Unearthly Trance, le groupe que je voulais voir a tout prix ce soir.
La conclusion de la soirée se fit donc avec le mélange de doom, de crust et de black metal propre au trio dont la musique dépareillera efficacement avec celle de Ramesses tout en conservant la même obsession pour la distorsion et les riffs sombres et lourds. Ici les riffs de guitares ressortent plus et ce ne sera pas le problème technique du batteur qui viendra arrêter le groupe dans son enchaînement de titre tous très bien exécutés. Plus le concert avance et plus l’émotion devient forte dans chaque morceau. Après une entrée en matière avec « Penta(grams) », extrait de In the red, les titres les plus énergiques de the Trident sont exécutés ainsi qu’un « Wandering winter winds », extrait de Season of sceance, science of silence et l’on en arrive à un « Permanent ice » joué avec émotion qui amènera une ou deux chanson plus tard à un final débridé sur « In the red » où le groupe augmentera la chanson de quelque minute jusqu’à ce que le guitariste / chanteur se débarrasse de sa guitare pour hurler quelques paroles. Le type même de performance que seuls les groupes les plus sincères sont capables et il y en avait a revendre ce soir. Petite salle, trop petite pour de si bons groupes et un public sludge / doom composé d’habitué. Plus de monde gagnerait pourtant à entendre ces artistes qui officient dans des eaux troubles mais, dont la passion ne saurait être niée.
Très bonne soirée, pareil que hororo j’ai été moyennement convaincu par ramesses… par contre unearthly quelle giffle !!! Permanennnnnnnt iceeeeeeee !!!
J’ai eu des échos du concert se déroulant à cherbourg le lendemain, tout le monde a été bluffé par ramesses. Ce qui n’a pas été le cas d’unearthly, le public quittant peu à peu la salle… Comme quoi d’une date à l’autre… les avis peuvent être différents…
Carmina, dedans y’a des anciens Ananda!
Pour ceux que ça intéresse!