Il y a des groupes dont on entend très souvent parler et qui pourtant nous passent à côté pendant un bon bout de temps. Ce fût le cas pour Cafe Flesh dont la renommée croît petit à petit au niveau de la scène noise française mais qui avait pourtant réussi à échapper à mes oreilles. Heureusement, un soir, leur second disque chaleureusement appelé I dumped my wife, I killed my dog arrive dans ma boîte aux lettres, me permettant enfin de donner leur chance à ce quartet français.
La musique de Cafe Flesh est d’ailleurs facilement identifiable et les amateurs des Jesus Lizard, Heroine Sheiks ou des Cows ne seront pas perdus. De surcroît, le groupe a la bonne idée de corser le tout d’une rasade de Rock ‘n roll qui fait vraiment du bien, donnant un élan salvateur à des compos courtes et efficaces. N’ayant peur de rien, le chanteur passe même au saxophone baryton pendant les parties instrumentales, envoyant le groupe traîner du côté des inoubliables Morphine .
Vous l’aurez compris, il y a beaucoup de bonnes choses dans la musique de ces quatre malades avides de violence malsaine mais bienfaitrice. Pourtant, je ne peux me définir comme totalement convaincu à cause d’un certain sentiment de lassitude apparaissant au fil des écoutes, la faute à une musique qui finalement tourne un peu en rond.
Cela ne vous empêchera pas de laisser une chance à cet album qui mérite quand même amplement l’honneur de vous marteler les oreilles à coup de distos bien cradingues et de chant arraché. Pour ma part, je donne rendez-vous au groupe en concert, histoire de voir ce dont ils sont capables de faire de cette bonne poignée de titres abrasifs et imparables.
- track race
- hippie sucker
- my dog
- my boss
- nothing in the world can replace you
- it’s a shame, it’s the game
- lullaby
- car crash
- lips
- born to lose
- bottle breaker
- siren bath song