Jouant deux styles de hardcore différent, Cityscover et Last Exit to Broolyn ont malheureusement un point commun : être handicapé par leur chanteur. Ce symptôme se manifeste de manière différente chez l’un et l’autre comme l’exposé suivant va l’expliquer:
Cityscover joue un hardcore moderne mâtiné de punk rappelant par moment Verse. Les riffs et les mélodies sont efficaces mais la batterie n’appuie pas assez le rythme avec la caisse claire et préfère jouer sur des cymbales qui envahissent le mix. Le chanteur est quant à lui beaucoup trop monotone pour impliquer l’auditeur dans les chansons. Un point noir majeur pour un groupe du genre.
Beaucoup plus « bagarre », Last Exit to Brooklyn rappelle Blood for Blood mais est doté d’un chanteur à la voix déchirée et beaucoup moins imposante que celle de Budda ou de Rob Lind. Du quasi-screamo un peu inapproprié pour ce type de hardcore dont les paroles peuvent porter sur les nerfs quand on est pointilleux comme moi sur les clichés (je pense très fort au « An eye for an eye make the whole world blind » répété à la fin de la dernière chanson). En revanche, quand une deuxième voix intervient les morceaux prennent de la puissance et permettent à l’énergie de surgir.
S’il n’y avait qu’à juger les riffs, ce split s’en sortirait plutôt bien puisque l’alternance des deux styles rend l’écoute plus intéressante. Cependant, aucun morceau ne ressort vraiment à cause de ces différents point d’accroche ne permettant pas à ces 2 groupes de réellement s’affirmer pour le moment.
- the call
- what i thought
- no healers
- miles of sand
- obscurity & fog
- under leaden skies part i
- (and weapons for all) the man
- under leaden skies part ii (wise world always remain unheard)
Mouai c’est pas passionnant, ça sonne jeune tout ça. Avec un nom comme Last exit to Brooklyn, on aurai aimé une musique plus vicieuse, plus en rapport avec cet excellent livre d’Hubert Selby jr