Dååth – The Deceivers

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Style: orchestral groove/melodeathAnnee de sortie: 2024Label: Metal Blade Records

Alors qu’on pensait les activités du groupe complètement terminées, Dååth s’est reformé l’an dernier afin de célébrer ses vingt ans d’existence. Toujours mené par le chanteur Sean Zatorsky (Sinsaenum, passé par Chimaira) et du guitariste Eyal Levi (ultime rescapé de la formation d’origine), le groupe d’Atlanta a connu une grosse revue d’effectifs en accueillant récemment quatre nouveaux membres: Krimh (SepticFlesh, live pour Devin Townsend entre autres) à la batterie, David Marvuglio (Lesser Glow) à la basse, Rafael Trujillo (Obsidious, ex-Obscura) à la guitare lead et enfin Jesse Zuretti (Binary Code) à la guitare et aux claviers. De nouveaux membres loin d’être des manches et qui vont considérablement transformer le son du groupe.

En effet, même s’il en reste des traces, on est à mille lieues du groove metal façon Devildriver qu’on pouvait trouver sur les premiers albums. The Deceivers nous entraîne dans une sorte de melodeath à tendances orchestrales avec des claviers prenant désormais beaucoup de place ! En effet, le claviériste se plait à accompagner ses comparses en renforçant les mélodies via des envolées quasi symphoniques quand il ne vient pas caler des ambiances façon « vieux film fantastique » comme sur « The Silent Foray ».

Ajouté à cela, des compos au son imposant, un vocaliste monocorde bien énervé ainsi qu’un guitariste lead particulièrement affuté, multipliant les soli pour mieux pouvoir admirer sa technique irréprochable. Une recette ainsi renouvelée qui se base sur une puissance mêlant agressivité et mélodies, faisant plutôt bien son effet sur des titres comme « Unwelcome Return » ou « Hex Unending » mais dont la trajectoire se répète un peu trop titre après titre.

En effet, c’est là que le bât blesse un peu car malgré des musiciens très à leur aise, et aidés par une très belle liste d’invités (provenant de chez Archspire, Scar Symmetry, Ice Nine Kills, Periphery ou encore Jeff Loomis, excusez du peu !), The Deceivers finit par un peu… décevoir !

Loin d’être désagréable pour autant, chaque morceau passe avec comme un défaut d’accroche, soit « too much » comme sur l’introductif « No Rest No End » (kitsch mais néanmoins entrainant), soit pas assez avec ces soli de guitare systématiques (bien exécutés mais trop longs en général) qui viennent quelque peu briser l’impulsion créée, pourtant très impactante (grâce notamment à un batteur très en verve).

Un retour aux affaires treize ans après qui s’apprécie comme un gros blockbuster, divertissant sur le coup mais dont on ne retient pas grand chose une fois sorti de la salle de ciné. De la brutalité, beaucoup de technique mais des réjouissances un peu ternies par un format trop plat et redondant pour marquer et donc convaincre, dommage !

  1. No Rest No End
  2. Hex Unending
  3. Ascension
  4. With Ill Desire
  5. The Silent Foray
  6. Unwelcome Return
  7. Purified By Vengeance
  8. Deserving Of The Grave
  9. Into Forgotten Dirt

beunz
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