Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

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Fear Of Eternity – Spirit of Sorrow

La peur de l’éternité. Doux jésus que voilà une phobie susceptible de donner le vertige aux âmes fragiles en proie à des angoisses irrationnelles et nobles. Mais que le maître d’oeuvre de ce one-man-band italien se rassure, cette éternité à laquelle, peut-on supposer, il aspire tout de même un peu en nous gratifiant de ses créations le torture bien inutilement tant sa musique est vouée à l’oubli le plus immédiat et salvateur.
J’ai réellement cru à un fake né de l’imagination drolatique d’un amuseur cherchant à pointer du doigt une tendance actuelle du black à mettre en scène une [...]

Xasthur – Split Avec Leviathan

Rares sont les groupes à pouvoir légitimement se targuer de ne pas faire partie de la horde des suiveurs éhontés. Le fait est peut-être encore plus rare au sein du mouvement black metal pour des raisons qui ont déjà fait l’objet de maints débats et qui n’ont pas lieu d’être ici. Xasthur et Leviathan font clairement partie de ceux dont les influences ne transpirent pas par les pores de chaque note et qui ont su apporter une « patte » personnelle. Pour ceux qui ignorent tout de ces deux excellents combos, et pour faire vite, on pourrait aisément leur [...]

Nirnaeth – Thrown Athwart the Darkness

Ah le Grand Nord… c’est tout de même un abîme majestueux dans lequel les grands groupes de black metal ont pu puiser une suprême inspiration capable de les porter parmi les souffles maudits de l’infamie et de la rage. Ah le Grand Nord… Pas-de-Calais.
Car, voyez-vous, ces nouveaux venus sur la scène des pas gentils blackeux sont originaires de Lille. Et si je peux inciter quelques pelés à accorder une écoute attentive à des « ch’tis d’min coin », pourquoi m’en priver ? D’autant que je n’ai absolument pas à camper un rôle de pure composition dans la mesure où les [...]

Lacrimas Profundere – Filthy Notes For Frozen Hearts

Le groupe semble confiant, proclame qu’on a affaire à un des meilleurs albums de goth rock de la voie lactée (sans pour autant avancer qu’il s’agit de LEUR meilleur album) et s’enorgueillit d’avoir pu travailler avec le boss en la matière qu’est John Fryer (Depeche mode, HIM, NIN). Les critiques, quant à elles, n’ ont pas l’air franchement hostiles à cette conception et n’ont de cesse de mettre en avant la supériorité de ce filthy notes for frozen hearts sur le reste des manifestations que le genre a pu connaître ces dernières années.
Mouais, à voir. Pourtant on ne [...]

Wolverine – Still

Ah mais oui dites donc, il s’agit bien du même groupe qui a pondu voilà maintenant 3 ans un troisième album intitulé Cold light of monday qui n’avait pas vraiment eu le don de captiver mon attention sur plus de 10 écoutes. J’ai en effet dû réécouter ce dernier au cas où je serais passé à l’époque à côté d’un grand album qui n’aurait pas correspondu à mes goûts du moment étant donnée la teneur de ce Still. Vérification faite Cold light of monday m’emmerde toujours autant sur trop de passages par ses côtés poussifs ou gnan gnan et [...]

(v.e.g.a.) – Cocaine

Quel merdier. Aussi bien sur le plan de l’enfantement et du processus qui le porte à notre connaissance que sur le plan musical. A croire que le contenu de la galette n’est qu’une retranscription artistique du passé de ce groupe au nom Goldorakien : chaotique, complexe. L’étonnement est sans doute le maître-mot à l’occasion de la découverte de (V.E.G.A.). D’ailleurs comment ne pas penser, à la lecture du patronyme, à un autre acronyme à la notoriété plus établie : O.V.N.I. ? Sincèrement je n’ai pas vraiment envie de délier les fils imbriqués qui ne nous amèneront de toute façon [...]

Gorgoroth – Ad Majorem Sathanas Gloriam

De la forme :
Lorsqu’il s’agit d’illustrer l’inconstance à laquelle les line-up de certains groupes de black sont sujets, on pense principalement aux anglais de Cradle of Filth. Pourtant, les vétérans norvégiens de Gorgoroth ne sont pas en reste pour ce qui concerne le brouillage de piste des pauvres généalogistes. On a en effet droit, avec ce 7ème album, à un retour derrière les fûts d’une vieille connaissance dont vous avez peut-être déjà entendu parler : Frost (Satyricon, 1349), qui avait fait une petite apparition sur Destroyer en 1998 et participé pleinement à la période Antichrist de 1996. Ce [...]

Pure Inc. – A New Days Dawn

Combien sommes-nous à regretter cette époque bénie où les chaînes de télévision nous matraquaient à longueur de journée des « tubes » d’été de leurs poulains aux œufs d’or ? Qui, parmi vous, se lamente en repensant à ces mélodies exotiques pré calibrées, pré fabriquées fruits de carrières précarisées ? Très peu et je crois qu’il convient de s’en féliciter, chers amis du bon goût.
Si telle entreprise de marketing devait un jour trouver droit de cité au sein de notre style musical préféré, Pure Inc. ne seraient sans doute pas le genre de groupe à se voir refuser [...]

Carcass – Necroticism – Descanting the Insalubrious

Bon faut me comprendre, moi en 1991 je suis un gentil garçon un peu bourrin sur les bords qui, pour ce qui concerne le death metal, est plutôt coutumier des sonorités suédoises d’Entombed ou américaines de Death et Obituary. Left hand path, Leprosy et Slowly we rot ne sont certes pas ce qu’on peut appeler des modèles de finesse et transpirent abondamment le gras et le nauséabond mais j’étais tout de même en terrain non « angoissant ». Aussi, la découverte et l’assimilation de ce 3ème album des anglais de Carcass n’ont pas été synchrones. C’était l’époque où on [...]

Ashram – Shining Silver Skies

Quand vous attendez depuis 4 ans le successeur de ce que vous considérez comme la perfection et que l’objet parvient enfin jusqu’à vos sens vous faites quoi vous ? Comme moi probablement : vous abordez avec une craintive confiance ce qui devrait s’avérer comme étant une inévitable déception. Rares sont les albums capables de rassurer dès la première écoute sur leur faculté à au moins égaler leur prédécesseur. Tâchons d’être objectif et reconnaissons, même si cela ne fait pas plaisir, que ce Shining silver skies transporte moins que l’album éponyme vers les sphères bouleversantes qui confinent à l’auto flagellation [...]