Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

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Anti – The Insignificance of Life

Aïe aïe aïe, ça ça sent le black super basique avec 2 cris d’écorchés à peine perceptibles derrière les guitares aiguës et criardes qui nous servent le même riff pendant 40 minutes. Et vas-y que je suis pas content parce qu’il n’a pas plu depuis une semaine ou que mon dernier t-shirt a perdu de sa noirceur parce qu’on n’avait plus de Woolite Dark Intense.
Evidemment c’est encore le pays de Goethe qui nous livre son enfant maudit du moment pour nous raconter que l’humanité c’est pas bien et qu’il vaut mieux quitter la scène avant la fin de [...]

Grayson Manor – Children of the Manor

Après la récente déferlante rock scandinave (Hardcore Superstar, Backyard Babies), nous voilà repartis outre-atlantique pour savourer les élucubrations des nouveaux poupons de la scène américaine. Premier album de ce quatuor originaire d’Atlanta (qui contient sur la version européenne 4 morceaux en bonus du premier EP Back on the rock), ce Children of the manor nous est présenté comme assénant des riffs old school made in Glam rock américain des 80’s ; et on est effectivement en plein dans le sujet.
Mais pas seulement : pour preuve ce premier titre Set you free et ce dernier titre de la version [...]

Drudkh – Blood in Our Wells

N’y allons pas par quatre chemins : la grâce d’Autumn aurora et la puissance de The swan road (respectivement 2è et 3 albums) sont, avec ce Blood in our wells, superbement conjuguées pour nous gratifier de ce qui s’annonce comme un incontournable de 2006. Les ukrainiens nous offrent en effet avec ce 4è album la quintessence de leur talent et sans nul doute leur meilleure offrande. Pour ceux qui souhaiteraient une brève présentation du combo, je préfère vous inviter à lire la chronique d’Autumn aurora présente sur le zine, ce qui vous permettra peut-être d’être vivement incité à vous [...]

Coldworld – The Stars Are Dead Now

A l’heure où la publicité trompeuse (et non plus mensongère comme on continue improprement à la dénommer) est presque devenue une norme, il est bon de pouvoir mettre entre parenthèses sa tendance à la suspicion systématique en découvrant des groupes qui promettent démons et merveilles funestes sans se désister au dernier moment afin d’aller au bout de la démarche qu’ils se proposent de mettre en oeuvre, aussi néfaste soit-elle.
Coldworld. The stars are dead now. Quoi de plus explicite ? A quoi s’attendre sinon à une descente dans les bas-fonds de l’âme ? Qu’espérer de plus que de se [...]

Moonspell – Memorial

Darkantisthene
Valeur sûre. Les soldats de cette armée ne sont pas légion. Les portugais ont peut-être pu inspirer légitimement des regrets quant à une carrière insuffisamment éclatante : d’un côté, ceux qui se satisfont d’une hétérogénéité discographique permettant d’éviter l’écueil de l’auto plagiat ; de l’autre, ceux qui se lamentent d’un fil conducteur par trop sinueux causant du tort à un groupe qui se cherche continuellement. Pas un album identique, chacun sa personnalité, ses sonorités, sa production particulières.
J’ai personnellement été enchanté de leur volonté systématique de remise en cause de l’orientation musicale. On attendait d’eux un second Irreligious [...]

Backyard Babies – People Like People Like People Like Us

2001, Making enemies is good. Sur la pochette, 4 jeunes branleurs débraillés et tatoués. Une esthétique parfaitement représentative de ce qu’on peut trouver à l’intérieur du cd, à savoir du couillu, du putain de rock’n roll qui tâche. Ça se prend pas la tête, ça va à l’essentiel.
2006, People like people like people like us. Sur la pochette, 6 jeunes filles allongées dans l’herbe, bien sous tous rapports, certes fumant avec nonchalance et désinvolture (probablement un pied de nez à l’époque où la photo a été prise) mais l’air tout à fait inoffensif. Là encore une esthétique parfaitement [...]

Hardcore Superstar – Hardcore Superstar

La secte des Wakènewolleurs. J’en avais entendu parler dans un rayon de « bip-pas-de-pub-pour-une-grande-surface-surtout-si-ça-finit-par-four » pendant la semaine des bières du monde en laissant traîner mes oreilles pendant une discussion entre 2 autochtones de la région. Tout ce que j’avais pu en retenir en dépit de leur fort accent et de leur taux d’alcoolémie conforme à la moyenne nationale c’est qu’écouter un album d’une traite c’était s’offrir un passeport pour un voyage astral dans un monde peuplé de bières et de bimbos physiquement intelligentes. Je ne suis pas curieux de nature mais, dans un souci épistémologique, j’estimais que toute [...]

Bal Sagoth – The Chtonic Chronicles

DarkAntisthène :
Oulala voilà un bon moment que je n’avais accordé une seule seconde aux anglais de Bal Sagoth ! Suite à la découverte de Cradle of Filth, je m’étais à l’époque naturellement tourné vers ceux qui étaient présentés comme les pionniers du genre black vampirico-symphonique. Leur Black Moon Broods Over Lemuria étant sorti la même année que The Principle of Evil Made Flesh, je leur accordais une valeur a priori qui ne fut pas mise en défaut. Autre paire de manche lorsqu’il s’est agi de faire connaissance avec l’album qui allait devenir dans mon esprit l’archétype de l’œuvre [...]

Metallica – Ride the Lightning

22 ans bordel. Cet album est sorti il y a 22 ans. Je ne l’ai bien évidemment pas découvert dès sa sortie puisque ma première rencontre date d’un des nombreux EP plus ou moins officiels (Seek and Destroy/Blietzkrieg) arborant le fameux patronyme « emprunté » à un magazine. En revanche, une fois le venin instillé, je me suis accaparé la discographie du groupe dans l’ordre chronologique.
Pourquoi Ride… plutôt que And justice for all…, Master of puppets, Metallica ou le mythique Kill ‘em all ?
Pour plusieurs raisons : je n’apprécie vraiment pas la production d’And justice et le [...]

Liv Kristine – Enter My Religion

Bon je me suis fait avoir sur ce coup. Ou plutôt, je me suis tiré une balle dans le pied. Pour être franc, je pensais avoir à chroniquer le 3è album de Leave’s eyes, le groupe que Liv Kristine était partie fonder suite à son éviction de Theatre of tragedy. Or, sans avoir pour autant ressenti une plénitude réjouissante à la découverte de leur premier skeud Lovelorn, je n’avais pas, je le confesse, trouvé trop à redire. Je m’attendais donc à être ni transcendé ni écoeuré par ce Enter my religion.
La duperie n’a pas fait long feu car [...]