Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

Grave – As Rapture Comes

Force est de constater que lorsque, en 2002, les vétérans du death suédois Grave ont refait surface après 4 d’absence avec un tonitruant Back from the grave, il ne s’agissait pas d’une timide tentative de se frotter à la scène actuelle afin de voir si la machine fonctionnait encore ou d’un ultime râle avant la complainte finale. En effet, 2 ans plus tard sortait un excellent Fiendish Regression qui confirmait tous les « bons sentiments » que les enterrés avaient décidé de déterrer pour le plus grand bonheur des amateurs de puissance old school.
J’avais donc adhéré sans équivoque [...]

Epheles – Souviens-Toi

Voilà bien un groupe dont l’histoire – qui remonte à 1998 – pourrait servir de témoignages lors d’une émission traitant des malédictions dont certaines entités peuvent être frappées. Pour vous en convaincre qu’il me suffise de vous informer que ce Souviens-toi fraîchement sorti sur le label Konklav existait déjà en 2003 sous le titre Le dernier pardon. Patienter 3 ans avant de voir son album enfin distribué, il y a de quoi intensifier l’aspect extrême de sa musique : c’est ce que nous aurons peut-être l’occasion de constater bientôt puisque le groupe travaille à l’heure actuelle sur son deuxième [...]

AC/DC – Highway to Hell

« Ah ben oui alors évidemment lorsqu’il s’agit de parler d’AC/DC on en vient immédiatement à penser à l’hymne du rock par excellence qu’est Highway to hell et on occulte le reste de la discographie, aveuglés par ce phare ultra classique. Tout le monde l’a forcément entendu au moins une fois dans sa vie, c’est comme si ce titre avait existé de tout temps à l’instar d’un Satisfaction de la bande à Jagger ou d’un La grange des papys barbus de ZZ Top. On choisit donc la facilité alors que les classiques sont présents dès High Voltage, que Let [...]

Artefact – Magic Spellcraft

Oh putain la boulette que j’ai été à 2 doigts de commettre ! Totalement échaudé par la chronique que j’ai dû faire à contre-cœur du dernier Bal Sagoth, j’ai abordé avec on ne peut plus de méfiance et de partialité ce second album des français d’Artefact. J’ai focalisé sur un titre d’album, un logo et une bio qui m’ont replongé dans l’univers des pompeux anglais. Ajoutez à ça une sonorité de guitares et quelques déclamations assez similaires à l’Epic war metal d’Outre-Manche et la méfiance s’est inexorablement transformé en abandon pur et simple en attendant de n’avoir rien d’autre [...]

Le livre de ma mère d’Albert Cohen

Diable ! Comment l’auteur de Belle du seigneur, pavé sinueux au style à la fois empâté et fulgurant, peut-il avoir écrit ce court (174 p.) et vibrant hommage à sa « si sevrée des joies du monde ». C’est absolument admirable, je ne vois pas d’autres mots pouvant mieux retranscrire ce que les commentateurs cités en 4ème de couverture n’ont manifesté qu’avec trop peu d’engouement. Voilà à proprement parler le livre qu’il faut conseiller à qui ne sait pas encore reconnaître tout ce que la littérature a de grand par les sentiments dévastateurs auxquels elle peut suprêmement donner naissance.Loin [...]

« Francis Bacon » de Michel Peppiatt

Un artiste capable de retranscrire dans toute sa noire vérité ce que chacun ne souhaite pas montrer ne peut qu’être descendu dans les bas-fonds abyssaux que nulle personne sensée ne souhaiterait rejoindre. « Pour trouver sa voie, il faut être aussi libre que possible d’aller à la dérive » : combien Francis Bacon a suivi à la lettre ce principe qu’il a lui-même formulé.
Sans tomber dans la description de l’anecdotique macabre, l’auteur lève dans cette biographie le voile sur de nombreuses facettes que le peintre irlandais a plus vécu que raconté. Contre l’avis de Bacon pour qui [...]

Haemoth – Kontamination

S’il convient de juger un groupe à l’aune de sa faculté à fidèlement retranscrire musicalement les sentiments qui l’animent de manière quasi monomaniaque, les français d’Haemoth ont probablement sorti l’un des CDs black de l’année.
En effet, depuis leur première demo en 99, il semblerait qu’une seule notion ait été la muse diabolique du furieux combo : la haine. Certes, le style pratiqué est rarement le théâtre de déclamations sirupeuses et enjouées mais il semblerait qu’ici nous soyons moins en présence d’un simple gimmick éculé depuis l’émergence de ce dernier qu’une véritable expression d’une individualité désireuse d’en découdre avec [...]

Amartia – Marionette

Et merde, encore un groupe qui ne correspond pas à mes goûts ! Bon sang mais il me semblait pourtant que leur précédent album Maïeutics avait été salué à l’époque et que le nom d’Anathema planait au-dessus de leur tête. Je n’aurai pas dû me fier à ma (piètre) mémoire, ça m’aurait évité d’avoir aujourd’hui à chroniquer cet album de « metal atmosphérique moderne avec chanteuse ». La dénomination fait peur ? C’est tout à fait délibéré, ça permet à ceux qui avaient la même attente que moi de gagner du temps en passant leur chemin. Les choses mises [...]

Asmodeus – Imperium Damnatum

Ne pratiquant pas le style de manière assidue et n’ayant jamais entendu parler de ces brutal blackeux tout droit venus d’Autriche, je me dois de préciser dès le début de cette chronique que j’ai subi des menaces éhontées afin de m’intéresser à Asmodeus. En général, c’est à ce moment là de la chronique que je dois remercier, contre toute attente, celui qui m’a vivement exhorté à enfreindre mon agenda puisqu’il m’a permis de découvrir un brûlot à l’existence jusqu’alors insoupçonnée à côté duquel je serais malheureusement (et vous aussi par la même occasion) passé.
Sans aller jusqu’à dire qu’il [...]

Obituary – Slowly We Rot

Le Morrisound Studio. Scott Burns. La scène de Tampa en Floride. Je ne sais pas pour vous mais le simple fait de prononcer (ou lire) ces quelques mots et me voilà la larme à l’œil, le regard porté vers un horizon indéterminé où les ombres de ce que je considère comme l’âge d’or du Death Metal baisent le diable en personne qui se demande s’il n’est pas sur le point d’être détrôné dans sa quête de la décadence.
Merde faut-il rappeler que la même année sortent Altars of madness (Morbid Angel) et World Downfall (l’unique album de Terrorizer) suivant [...]