Chronique

Quicksand – Interiors

22 ans. C’est le temps qu’il aura fallu aux new-yorkais de Quicksand pour décider de revenir aux affaires et sortir enfin un successeur à Manic Compression. Même si ce retour n’est qu’une demi-surprise en 2017, le groupe s’étant reformé en 2012 pour quelques tournées. Mais depuis 2013, le groupe enfermé en studio ne donnait plus beaucoup de nouvelles, et l’histoire nous avait appris à nous méfier avec eux (le fameux 3ème album qui devait sortir mais n’était au final jamais sorti).

Chaos Moon – Eschaton Mémoire

Alors qu’on pensait que 2017 allait être l’année rétrowave pour Blood Music, ayant sorti coup sur coup deux albums de Dynatron puis un de Dan Terminus, voilà que le label finlandais est reparti en fin d’année vers son ouverture d’esprit caractéristique en sortant le surprenant Polygondwanaland de King Gizzard & The Lizard Wizard (prog rock psychédélique) puis Eschaton Mémoire de Chaos Moon qui nous intéresse dans cette chronique.

Azathoth Circle – Across The Wounds

Même si on y regarde pas si souvent, la scène metal de l’est est particulièrement active. Aujourd’hui c’est vers l’Ukraine que l’on se dirige. Azathoth Circle vient en effet de Kiev et propose avec ce Across The Wounds son premier album (faisant suite à l’EP The Replacement). Mené par sa charismatique chanteuse Alexandra Babiy, le groupe livre un metal alternatif, opposant des parties burnées entre death metal et metalcore à des passages plus atmosphériques, voire gothiques… et bien plus encore !

Archspire – Relentless Mutation

Dans la grande famille du metal, il y a death technique et death technique. Celui qui ne jure que par la vitesse d’exécution, froide, clinique, sans aucune autre forme de procès, puis celui qui avec les mêmes arguments vient y ajouter quelques points d’accroche mélodique pour ne pas trop noyer l’auditeur sous son torrent de notes et de rythmiques. Les canadiens d’Archspire sont de la seconde catégorie, livrant avec Relentless Mutation, un étourdissant mais réjouissant second album.
Il y a assez peu d’albums dont les toutes premières mesures vous soufflent littéralement. « Involuntary Doppelganger » démarre à peine et on se [...]

Friendship – Hatred

Quand on vous dit que l’amitié n’attend pas, Friendship le prouve en signant un second album cette année (bon d’accord, le premier était la réédition de leurs deux EPs). Et de l’amitié à la haine, il n’y a qu’un pas que franchissent les japonais avec cet album bien nommé Hatred, vraisemblablement l’un des albums les plus brutaux de cette fin d’année 2017.

Dying Giants – Tales Of Giants

Premier EP pour Dying Giants, jeune formation toulousaine formée en 2015, ce Tales Of Giants propose quatre titres d’un sludge doom instrumental (avec quelques louches de stoner) totalement autoproduit. Un côté D.I.Y. qui se vérifie dans leur son « maison », pas aussi énorme qu’il aurait mérité d’être mais assez authentique pour agripper l’auditeur. Avec sa cover digne d’un film de série B, cet EP possède de quoi en signer une bande-son hypnotique.

Spawn (Again) – A Tribute To Silverchair

Voilà le genre de compilation idéale pour se prendre un coup de vieux dans la gueule. Ayant découvert Silverchair avec Frogstomp (1995) un an après sa sortie, puis ayant poursuivi avec l’énorme Freak Show (1997) avant de les abandonner suite au mi-figue mi-raisin Neon Ballroom (1999), album où ils ont quelque peu quitté leurs envies grunge, le trio australien (de bébés grunges, ils ont commencé quand ils étaient collégiens) a mine de rien fait partie de ma vie d’ado. En attendant que le trio mené par Daniel Johns ne sorte de son second hiatus entamé en 2011, le label [...]

Morse – Pathetic Mankind

Déjà quatre ans que Beliefs Destroyer est sorti, premier album bien massif qui avait alors permis à Morse de se tailler une place de choix dans la sphère du hardcore (celui aussi chaotique que lourd) hexagonal. Les quatre montpelliérains comblent enfin ce silence en revenant donc en cette fin d’année armés d’un Pathetic Mankind, second long-format à la violence décuplée, qui parvient à repousser les limites de son prédécesseur encore plus loin !

DSM – S/T

Sorti en autoproduction en 2016, le premier album éponyme des jeunes lorrains DSM s’est vu ressortir par M&O-Music, permettant de propager un peu plus leur premier effort (qui aura apparemment mis un sacré moment à être réalisé, un an et demi) dont l’étiquette « post-death » pourrait bien attirer les amateurs de Meshuggah…