Chronique

Sutekh Hexen/BLSPHM – Split

Pour l’amateur de black metal à tendance noisy expérimentale, Sutekh Hexen doit forcément dire quelque chose. Le groupe californien signé chez Magic Bullet (5ive, Integrity, Mammoth Grinder) multiplie les sorties depuis sa création en 2009 avec pas moins de 18 (!) albums/démos/EPs/compilations, parmi celles-ci un split (un seul !) avec BLSPHM, obscur one-mand band de Seattle. Originalement sorti en 2014 sur K7 par le label perso du solitaire (Dead Accents) en 50 exemplaires, Sentient Ruin Laboratories nous le réédite, au son arrangé par James Plotkin (Khanate) et au nouvel artwork signé Steven Wilson (pas le chanteur mais l’artiste homonyme [...]

Solbrud – Vemod

Les groupes de black metal venant du Danemark sont nombreux mais quand on y réfléchit, peu viennent à l’esprit en comparaison avec leurs homologues scandinaves situés plus au nord. A part Angantyr et Horned Almighty, j’avoue avoir de sérieuses lacunes au niveau de la scène locale. Débarquent aujourd’hui (enfin pas vraiment, ils sont actifs depuis 2009) Solbrud et leur album Vemod, remarquable troisième livraison qui devrait marquer les amateurs de black metal atmosphérique et (re)placer le Danemark sur la carte du genre !

Nightstop – Dancing Killer

Synthwave, retrowave, vaporwave et autres trucs à vagues ont la cote ces dernières années. Un style musical d’ailleurs mené par des frenchies tels que Carpenter Brut ou Perturbator (mais si vous suivez nos pages, vous aurez déjà pu vous en rendre compte par les chroniques de mon confrère Krakoukass). Depuis 2013, le finlandais Nightstop officie lui aussi dans le même registre, influencé par les films des années 80 (cyberpunk majoritairement), les jeux vidéos de la même époque et les jolies filles à gros… grande chevelure (!). Des éléments visuels (ou à imaginer) plutôt familiers pour le style.

Sun of the Sleepless – To the Elements

Sun of the Sleepless est la créature du génial et boulémique Ulf Schwadorf qui a évidemment œuvré ou œuvre encore dans Empyrium, mais aussi dans the Vision Bleak, et plusieurs autres projets plus ou moins durables. Sa créature, dont il a accouché totalement seul et au sein de laquelle il se charge de tout, ce qui est d’autant plus impressionnant que To the Elements est un album vraiment superbe. Ce premier album fait en réalité suite à deux EP parus il y a déjà de nombreuses années (1999 et 2000 précisément). Le projet semblait à l’arrêt avant que l’ami [...]

Less Art – Strangled Light

Less Art est la nouvelle sensation post-hardcore autoproclamée pour/par un type de personnes spécifique: les « post-jeunes ». Les cinq mecs composant le line-up du groupe ne sont en effet pas vraiment des néophytes puisqu’ils jouent (ou ont joué) dans des formations hautement respectées telles que Thrice (Riley Breckenridge, officiant aussi derrière les fûts de Puig Destroyer), Puig Destroyer (Ed Breckenridge, le frère de l’autre donc, à la guitare), Kowloon Walled City (Jon Howell et Ian Miller, guitariste et bassiste, on retrouve aussi le chanteur Scott Evans à la production) et Curl Up And Die (Mike Minnick dont le timbre de [...]

Protosequence – Biophagous

Technique et brutalité font parfois bon ménage. Inscrit dans la lignée de groupes comme Abiotic, The Shoenberg Automaton, Archspire ou des débuts de The Faceless ou de Fallujah, Protosequence est de ces groupes qui aiment faire cohabiter riffs mastocs, leads mélodico-complexes et vocaux bien imposants, une recette bien connue que le groupe d’Edmonton (Canada) lie avec quelques apartés plus paisibles, voire aériens.

Deafcult – Auras

Révélé en 2015 par une excellente démo éponyme (contenant l’énorme morceau « Akira » dont le clip emprunte des images du culte « The Doom Generation » de Gregg Araki), Deafcult a bien pris son temps pour mieux revenir deux ans plus tard avec leur premier full-length sous le bras. Les six australiens n’ont pas changé leur fusil d’épaule, confirmant les attentes engendrées par leur démo.

Manchester Orchestra – A Black Mile to the Surface

Ça commence bien gentiment avec « The Maze » qui ressemble finalement davantage à une introduction… Une introduction pour nous amener à la claque monumentale que va être la suite de cet album fabuleux. Manchester Orchestra ne sont pas anglais mais américains, se sont formés en 2004, et A Black Mile to the Surface est leur 5ème album. Voilà pour les présentations rapides, mais c’est la musique qui compte et on ne peut pas être déçu à l’écoute de ces chansons magnifiques.

Make Them Suffer – Worlds Apart

Vu en live en 2012 alors qu’il ouvrait pour Job For A Cowboy, Beneath The Massacre et War From A Harlots Mouth, Make Them Suffer ne m’avait alors pas fait une énorme impression (surtout vu le calibre des groupes suivants !). Les australiens défendaient alors Neverbloom, leur premier album mixant deathcore et black metal à tendance symphonique. Un mélange que le groupe a affiné dans Old Souls (2015) puis aujourd’hui dans Worlds Apart, renouvelant même le son du groupe.