Chronique

Dawn Ray’d – The Unlawful Assembly

Le black metal est souvent perçu comme un style à l’écriture un peu prévisible avec ses clichés parlant de noirceur, du Malin, de la nature ou encore de la mort. Certes, je généralise de manière un peu simpliste mais force est de constater que ces thèmes sont très récurrents. Les britanniques de Dawn Ray’d ont su se sortir de ces lieux communs dès leurs débuts, ainsi un EP comme A Thorn, A Blight (2015) avait réussi à se distinguer de la masse en traitant de thèmes davantage politiques comme les inégalités sociales, la lutte des classes et la révolution.

Save Us From The Archon – Melancholia

Déjà trois ans que j’ai chroniqué Thereafter, excellent album de Save Us From The Archon, suprenants mathcoreux mélodiques instrumentaux, et en trois ans le groupe ne s’est pas reposé sur ses lauriers, loin de là. En effet, pas moins de quatre albums ont vu le jour (ok dont une réédition et une captation de leur live chez Audiotree, excellente radio dont vous pouvez trouver des vidéos sur youtube) depuis, les quatre gaillards étant décidés à faire les choses aussi vite que leur musique !

Insurrection – Extraction

Formé en 2003 du côté de Gatineau (Québec), Insurrection est un groupe de death metal un peu dans l’ombre en comparaison avec ses collègues/voisins Beyond Creation, Gorguts ou Cryptopsy. Pourtant le quintet de beaux barbus, déjà responsable de trois albums auparavant, mériterait une reconnaissance similaire tant leur son impressionne. Mixant death et thrash avec une technique supersonique et un chant guttural mi-anglais, mi-français, ce qui apporte une certaine originalité.

Nesseria – Cette érosion de nous-mêmes

2017 est une année charnière pour Nesseria, le groupe orléanais actif depuis 2003 a récemment bouleversé son line-up en accueillant en ses rangs un nouveau vocaliste. Un changement d’effectif qui aura une énorme répercussion dans Cette érosion de nous-mêmes, leur troisième album long-format qui creuse un fossé de taille avec les albums précédents…

Septicflesh – Codex Omega

Qu’attendre d’un groupe comme Septicflesh en 2017 ? La question est pertinente car on reproche souvent à des groupes de ne pas faire preuve de suffisamment d’audace et d’innovation et de se reposer sur leurs acquis. A l’inverse, lorsqu’un groupe prend des risques, une horde de fans déçus lui tombe généralement dessus pour avoir osé « changer ». L’équilibre est délicat et subtile entre continuité et changement.

Moral Void – Deprive

La formule « crust + black metal » est l’une des tendances fortes de ces dernières années, il faut avouer que cette combinaison de styles contient ce qu’il faut pour appâter l’amateur d’extrémisme musical: de la vitesse, de l’agressivité, le tout baigné dans un univers so dark. Venant de Chicago, Moral Void est un trio, pas si nouveau dans le game. Fondé en 2012, le groupe a en effet derrière lui deux EPs de très bonne facture, ainsi qu’un split avec un autre groupe jouant plus ou moins dans la même cour: Young And In The Way.

Contaminated – Final Man

Formé en Australie en 2013 sous la forme d’un one-man band (celui du guitariste Lachlan McPherson), Contaminated est devenu l’année suivante un groupe à part entière avec l’arrivée de quatre nouveaux membres, majoritairement issus de Derailment, groupe de sludge/doom local. Après deux démos, le groupe de Melbourne est repéré par un label suédois, Blood Harvest (label spécialisé dans l’extrémisme underground, mais où on retrouve quelques noms plus connus tels que Impetuous Ritual, Atavism ou encore les bretons de Cadeveric Fumes), nouvelle bannière sous laquelle sort Final Man, premier long-format au fort goût de gadoue putréfiée.

Pyrrhon – What Passes For Survival

Pyrrhon est un groupe vraiment à part dans le monde du death metal, n’hésitant pas à briser les codes autant que les structures, au point même d’improviser pendant ses sessions d’enregistrement (comme ce fut le cas de deux des quatre titres de Running Out Of Skin, son dernier EP en date sorti l’an dernier). Les quatre new-yorkais sont de retour cette année avec un nouveau long-format, leur troisième, conservant leurs habitudes destructrices, leur incroyable technique instrumentale ainsi que leur constante volonté de repousser les limites de l’écoutable…

Elder – Reflections Of A Floating World

Pour les amateurs de Lore (2015) dont je fais partie, voir qu’Elder livrait un nouvel album cette année a été une très bonne nouvelle, même s’il demeurait toutefois une légère méfiance: le quartet de Boston est-il capable de faire mieux que ce fabuleux album ? La réponse est un grand oui, et même que ce Reflections Of A Floating World enterre carrément son prédécesseur !