black metal

Rotting Sky – Sedation

Rotting Sky est le projet solo de Tim Messing (ex Nux Vomica, groupe regretté de crust punk de Portland). Pour Sedation, son premier album (quatre titres pour environ 40 minutes), le gaillard a troqué les riffs frontaux de son style originel pour partir dans un black metal à tendance noise et drone. Ce premier album, paru une première fois en 2014, connait aujourd’hui une ressortie remasterisée chez Sentient Ruin Laboratories, trouvant ici un concurrent de poids à un autre de ses groupes: Sutekh Hexen.

Calligram – Askesis

Groupe international, comprenant des membres italiens, brésiliens et français, basé à Londres, Calligram s’est fait remarqué par Basick Records, label autrefois très en vue (mais beaucoup plus discret ces dernières années) en matière de metal à tendance progressive voire djent (qui a vu éclore de nombreux groupes talentueux comme The Arusha Accord, Devil Sold His Soul ou encore No Made Sense) . Rien à voir chez ce jeune groupe officiant plutôt dans un blackened hardcore particulièrement féroce.

Necrodancer – Void

Necrodancer, c’est la réunion de membres (ou ex-membres) de groupes s’étant fait un nom dans le petit monde du hardcore (au sens large du terme) franco-belge, ces derniers ont en effet fait leurs armes chez Verdun, Daggers, Death Mercedes et L’Homme Puma. Du beau monde qui a décidé de troquer leur style originel pour un gros rock de squats, urbain et crade, mâtiné de punk et de (black) metal.

Malefic Levitation – The Ancient Plague

Après avoir pris son planisphère pour chercher des groupes d’origines diverses, Sentient Ruin Laboratories revient parfois au bercail, faisant alors son marché au niveau local. Et les filières courtes, ça marche aussi ! Car dans son panier cette fois-ci, Malefic Levitation, jeune duo de Fresno (Californie) signant une première démo à tendance punitive pour le prolifique label défendant le metal extrême underground.

Mortis Mutilati – The Stench Of Death

Après un rapide coup d’œil, The Stench Of Death se pose déjà comme l’une des covers les plus dérangeantes de l’année. Cette photo de mariage à l’ancienne particulièrement glauque colle pourtant parfaitement avec la musique délivrée par Mortis Mutilati, one-man-band monté en 2011 par un certain Macabre (Moonreich, The Negation), à savoir un black metal agrémenté d’une ambiance singulière, mélancolique voire funéraire pourrait-on dire étant donné son thème principal.

Virgil – Initium

Le deathcore a-t-il tout dit ? Y a-t’il encore un intérêt à jouer du deathcore ? Deux questions que j’ai eu tendance à me poser ces dernières années tant le genre m’a paru tourner en rond. Puis voilà qu’on m’a proposé le premier EP de Virgil, jeune formation nordiste (débutée en 2016) dont le name-dropping de promo « Pour les fans de Thy Art Is Murder, Behemoth et The Black Dahlia Murder » (soient trois groupes assez différents les uns des autres) m’a incité à tenter l’écoute.

Chaos Moon – Eschaton Mémoire

Alors qu’on pensait que 2017 allait être l’année rétrowave pour Blood Music, ayant sorti coup sur coup deux albums de Dynatron puis un de Dan Terminus, voilà que le label finlandais est reparti en fin d’année vers son ouverture d’esprit caractéristique en sortant le surprenant Polygondwanaland de King Gizzard & The Lizard Wizard (prog rock psychédélique) puis Eschaton Mémoire de Chaos Moon qui nous intéresse dans cette chronique.

Sar Isatum – Shurpu

Sar Isatum est un jeune groupe de black metal originaire de Denver monté par les deux tiers du groupe de brutal death Vomit God. Le trio (désormais quintet suite à l’intégration d’un second guitariste et d’un claviériste) oeuvre dans une version mélodico-épico-symphonique du genre,  très inspirée par la première vague norvégienne, celle qui a réussi à mêler la puissance des orchestrations à ce son raw authentique. 

Unbowed – Through Endless Tides

Ayant officié auparavant sous le nom d’Arawn, Unbowed a opté pour son actuel patronyme en 2011, livrant depuis deux EPs et un premier album en 2014 (Collapse The World). Ces jeunes canadiens sont donc revenus cette année avec un second long-format aux envies d’ouvertures « métallisées », Through Endless Tides partant d’une base death metal mais allant bien souvent dans des contrées black, progressives, sympho-épiques voire core et pagan (!). Un mélange casse-gueule mais pas si désagréable que ça en a l’air…