#2013

Cult of Fire – मृत्यु का तापसी अनुध्यान

Derrière ce patronyme un peu clichesque (mais apparemment personne n’en avait eu l’idée encore) se cache pourtant un combo tchèque qui risque d’en impressionner plus d’un. Déjà auteur d’un EP et surtout d’un très bon premier full length sorti en 2012 sous le titre de Triumvirát, le trio livre déjà son deuxième album intitulé… euh… मृत्यु का तापसी अनुध्यान soit « Ascetic Meditation of Death » en sanskrit.

Vorvaň – In Gloom

Originaire de Moscou, Vorvaň (mot qui signifie « cachalot ») fait partie de cette nouvelle génération de groupes russes qui, à l’instar de For.You.Earth, Equal Minds Theory ou encore Follow The White Rabbit (que mon collègue Drommk avait chroniqué en ces pages), mériteraient un peu plus d’exposition de ce côté du Caucase. Déjà auteur d’un EP et d’un split avec The Chains, le groupe sort un nouvel EP qui, comme son titre l’indique (In Gloom), est baigné d’une atmosphère générale bien sombre.

True Widow – Circumambulation

Cotonneuse… Je ne vois pas de meilleure définition pour qualifier la musique des True Widow, trio de Dallas qui livre avec Circumambulation son 3ème album sur Relapse.
Plonger dans leur musique, c’est ralentir son rythme cardiaque, acquérir une conscience neuve de sa respiration et des mouvements de son corps, lesquels deviennent subitement plus amples, plus lents, comme si l’on dérivait lentement dans l’espace. Un espace à la fois sombre mais dans lequel on se sent finalement bien, sans peur, comme un cocon dans lequel le temps s’arrête et au sein duquel plus rien n’a d’importance. En paix.

Rudresh Mahanthappa – Gamak

Ca commence par un court motif de sax, répété en boucle, qui accroche directement le cerveau. Un motif simple et efficace, qui servira de leitmotiv au premier et plus long titre de l’album. 9 minutes qui seront pourtant tout sauf répétitives. Le jazz contemporain de Rudresh Mahanthappa (d’origine indienne, mais né en Italie et vivant à New-York !) n’a pas pour but de perdre l’auditeur en route avec des structures “free“ difficilement lisibles par les non-initiés.

The Body – Christs, Redeemers

Œuvrant jamais où on ne l’attend, le monstre bicéphale The Body revient déjà armé d’un nouvel album et ce seulement quelques mois après l’EP Master, We Perish. Le duo guitare/batterie de Portland, toujours composé de Chip King et Lee Buford poursuit son œuvre singulière entre sludge et noise à l’atmosphère suffocante, mais se montre avec ce Christs, Redeemers, un peu plus aventureux.

Lodges – Walking On Hands and Knees

C’est avec surprise que l’on a appris il y a quelques mois le split de Donkey Punch, groupe parisien très prometteur auteur il y a deux ans de Middle Class, premier album ravageur. Mais que l’on se rassure, en fait de split il s’agit seulement d’un changement de nom (le line-up restant le même) dû à un léger virage musical.

The Ruins of Beverast – Blood Vaults – The Blazing Gospel of Heinrich Kramer

Alexander Von Meilenwald ne déçoit jamais. C’est la leçon que ce dernier album tatoue dans vos tympans. Tête pensante et unique membre de The Ruins of Beverast, cela fait des années qu’il imprime sa patte perso dans le milieu à coup de nappes de guitares, de claviers bien sentis, de breaks de génie et de vocaux jouissifs.

Rose Windows – The Sun Dogs

Après les excellents albums de Wolf People et Hexvessel (et dans une moindre mesure, Goat, plutôt axé world/rock), c’est au tour de Rose Windows de nous livrer sa propre conception d’un folk-rock psyché contemporain, et cela avec les influences propres à leur origines. Ce jeune groupe (formé en 2010) déboule donc avec un premier album signé chez Sub-pop (excusez du peu) mais n’entretient que peu de liens avec la musique que nous évoque ce label (Nirvana, Mudhoney…).

Palm – My Darkest Friends

De l’artwork à la musique pratiquée, Palm (et non Palms, absolument rien à voir avec le nouveau groupe de Chino Moreno/Isis) semble vouloir viser un type de public particulier: l’amateur de groupes estampillés Deathwish Inc. Il faut avouer qu’il y a vraiment de quoi susciter son intérêt chez ce groupe japonais, entre l’artwork signé Jacob Bannon et le mixage confié à Alan Douches (qui s’occupe notamment de… Converge !). Bref, on ne sera donc pas étonné de retrouver un peu de Converge dans leur musique.

Blood red throne – Blood red throne

Lorsque, au bout de plusieurs années (15 en l’occurrence), un groupe décide de sortir un album homonyme, on est en général face à une volonté de remettre les pendules à l’heure histoire de rappeler aux Cassandre que le feu est toujours présent, de marquer clairement qu’on a affaire à l’essence même de l’âme du groupe. Blood red throne ne semblent pas échapper à la règle.