Je ne sais pas pour vous, mais il y a certaines pochettes qui attirent plus le regard que d’autres, et ce, même si on ne connait pas spécialement le groupe en question. Donc, après être passé devant cet album maintes fois, je me suis enfin décidé à lui donner sa chance et ai donc demandé à Théo (un de mes nombreux dealers de musique) de faire péter le son, histoire de voir – ou plutôt d’entendre– ce qui se cache derrière cette pochette certes sobre, mais tout de même assez évocatrice.
Une fois le casque sur les oreilles et la touche PLAY appuyée, il ne m’a pas fallu longtemps pour commencer à secouer la tête et à taper du pied sur ce savant mélange de hardcore et de death n’roll, qui n’est pas sans rappeler leurs confrères Suédois de Entombed.
Pas de fioritures et pas de chichi au niveau des compositions : le quartet va droit au but et déverse sa hargne et sa rage à grands renforts de riffs simples et efficaces. Quant à la section rythmique, elle n’est pas en reste non plus et allie subtilité et intensité, prouvant que le groupe maîtrise son sujet sur le bout des doigts.
Les paroles sont éructées par un chanteur déchaîné qui semble franchement loin d’être content, même si les lignes de chant peuvent paraître un chouia linéaire à la longue.
Les quelques incartades en voix claires viennent ajouter un certain contraste ça et là, mais n’altèrent en rien la force de frappe des compos qui vous maltraiteront les oreilles et vous retourneront le cerveau avec une facilité déconcertante. A noter que le gratteux se charge aussi d’assurer les backing vocals lors de certains passages qui ne manqueront pas d’être repris par un public déchaîné lors des prestations live du combo.
Comme je l’ai mentionné plus haut, le groupe ne s’encombre d’aucun artifice et vous balance ses dix compositions dégoulinantes de rage en trente-six minutes chrono. Certains pourront appeler ça le minimum syndical, mais pas en ce qui me concerne, car la sauce prend parfaitement ainsi et je ne vois pas l’intérêt de rallonger un titre si c’est juste pour faire du remplissage.
Pas de temps mort, pas de branlette de manche, jusque quatre types qui balancent une musique comparable à un bon pied au cul et qui fera office de véritable défouloir après une journée bien chargée.
Pour la révolution musicale, faudra repasser, ça c’est clair, mais on s’en tamponne car cet album possède un petit je ne sais quoi – hormis une énergie et une hargne imparable – qui le rend des plus agréables et qui en poussera plus d’un (moi en premier) à directement ré-appuyer sur la touche PLAY une fois les dix titres écoutés.
Je ne peux donc que vous conseiller de jeter une oreille à ce disque qui a été une excellente surprise pour ma part et qui risque bien de m’accompagner un bon petit bout de temps.
- no air supply
- bird of prey
- nothing left for the vultures
- the blade
- grace
- lines of crosses
- until death do us apart
- venom
- bleeding hearts
- stigmata
il a fallut attendre tout ce temps là à Théo pour te faire écouter Nine… C’est plus comme avant. On mettra ça sur le compte de l’âge, ces cheveux blancs commencent à se faire nombreux…
ben disons qu’à chaque fois que je me pointe chez DAB le bougre me sort une floppée de trucs, donc par forcément le temps (voire des fois l’envie) de tout écouter. Surtout que ces derniers temps y’a eu pas mal de bon trucs … Enfin tu connais la bête quoi… ;o)
putain c’que j’ai été déçu par cette album, pour moi c’est vraiment leur plus mauvais (ultra répétitif et carrément chiant ala longue, la prod de bergstrand a vraiment ses limites), mais si tu aime celui là, alors tu devrais adorer le reste…
mon préféré reste « lights out », là tu tappe du pied sans pouvoir t’arrêter.
oui je connais plutôt bien la bête, infatiguable…
J’ai pas encore écouté celui-ci, et j’aimais bien les précédents… à voir…
@Thomas : merci pour le tuyau …