#2013

Bad Tripes – Splendeurs & Viscères

Du sang, du sexe, de la violence, voilà le credo de Bad Tripes. Avec de telles thématiques, le groupe aurait pu jouer du death metal bas du front mais non, les marseillais la jouent anticonformiste grâce à une mixture musicale singulière faite de metal (autant influencé par le néo que par l’indus, voire plus), de punk et de cette touche de folie grand-guignolesque forgeant l’identité du groupe.

Snake Baptist – Doublespeakeasy

On ne sait pas grand chose sur Snake Baptist sinon que ce groupe est un quartet originaire de Raleigh, Caroline du Nord et qu’il évolue dans un style assez difficile à appréhender: un batard de grind, de screamo, de powerviolence et de mathcore.

Terrolokaust – Spit the poison out

Pour ceux qui ne connaissent absolument pas Terrolokaust, leur découverte provoquera sans doute 2 surprises. La première a trait à leur origine :  ils sont espagnols ; la seconde réside dans le fait que, malgré un patronyme qui n’évoque pas les champs de petites fleurs fragiles, ils ne s’adonnent pas à de l’harsh EBM bas du front. Amateurs de sensations très fortes, passez donc votre chemin. Amateurs de bonne musique musclées, restez parmi nous. Sauf si vous êtes ibéricophobes.

Ringo Deathstarr – Gods Dream

Affublé d’un nom prêtant à sourire, Ringo Deathstarr est un trio texan (d’Austin plus précisément) officiant depuis 2005 dans la scène shoegaze/dream pop. Un an à peine après la sortie de Mauve, le groupe, toujours mené par la paire Elliott Frazier (guitare/chant) – Alex Gehring (basse/chant), propose, Gods Dream, un EP six-titres qui prend finalement des allures de véritable album grâce aux trois titres bonus qui l’agrémentent. Considéré parmi les plus dignes successeurs de My Bloody Valentine ou The Jesus & Mary Chain, le groupe confirme-t-il avec ce rêve divin ?

Dans le rétro… La pop en 2013

2013 est maintenant juste derrière nous, et ce n’est pas parce que nous sommes pour beaucoup chez Eklektik des amateurs de décibels et de larsens, que nous ne savons pas apprécier un bon album de pop de temps en temps pour nous reposer les tympans. En tout cas si je parle pour moi, c’est clairement un genre qui n’a jamais cessé de m’intéresser. Et 2013 s’est à ce propos révélé comme une très bonne année, avec pas mal d’albums fort recommandables (et même plus) dans le style.
Je vous propose donc une petite sélection personnelle (qui n’a pas vocation [...]

Septa – The Lover

Nous arrivant tout droit d’Odessa (Ukraine), Septa nous offre (littéralement puisque c’est en téléchargement gratuit sur Bandcamp) un EP particulièrement intéressant avec The Lover. Assez difficilement classable, le groupe emprunte des éléments de différents styles pour un résultat final singulier et surprenant.

Danny Brown – Old

Explosant actuellement auprès du grand public au milieu des sales gosses que sont Earl Sweatshirt, Tyler The Creator, Joey Badass ou encore ASAP Rocky, Danny Brown n’est pourtant pas vraiment de la même génération que ces derniers. Après XXX, excellente mixtape sortie en 2011 et laissée en libre-téléchargement, revoilà le gaillard de Detroit qui, du haut de ses 32 ans, offre un nouvel album aux instrus variées, marqué par ses histoires pas banales, majoritairement sur fond de dope.

Chelsea Wolfe – Pain Is Beauty

Chelsea Wolfe fait partie de ces voix qu’on n’oublie jamais. Véritable chant de sirène, ce Pain Is Beauty exerce un fort pouvoir d’attraction sur l’auditeur dès la première écoute.
Tout au long de l’album, Chelsea démontre l’étendue de son potentiel vocal avec brio. Que ce soit de façon voix fantôme dans le gigantesque « Feral Love », de façon plus dramatique et mélodique dans « We Hit A Wall », de façon folk dans le magnifique « They’ll Clap When You’re Gone », ou encore de façon plus pop dans « The Warden », elle est à l’aise dans tous les registres.

Castles – Fiction or Truth?

« Putain, y’a faute Monsieur l’arbitre ! » Derrière ce génial artwork se cache Castles, trio aux deux tiers belges et un tiers anglais, et cet anglais-là ça fait bien plaisir de le retrouver dans un groupe ! Il s’agit en effet d’Edward Godby, qui officiait auparavant chez les énormes Beecher, groupe n’étant jamais parvenu à obtenir la reconnaissance qu’il mérite en dépit d’une signature sur Earache à l’époque.

Bateleuse – Ruines & Ravins

En ces temps de musique dématérialisée et de baisse de production de CDs, tomber sur un objet original fait toujours plaisir. C’est le cas de Ruines & Ravins, premier album de Bateleuse, qui se présente sous un très joli format. Une jolie boite circulaire métallique renfermant un livret composé de feuilles de calques attachées par une ficelle, le CD lui-aussi joue sur la transparence. Bref, ça sent l’artisanal et la minutie, de quoi inciter à écouter…