#2017

Pyrrhon – What Passes For Survival

Pyrrhon est un groupe vraiment à part dans le monde du death metal, n’hésitant pas à briser les codes autant que les structures, au point même d’improviser pendant ses sessions d’enregistrement (comme ce fut le cas de deux des quatre titres de Running Out Of Skin, son dernier EP en date sorti l’an dernier). Les quatre new-yorkais sont de retour cette année avec un nouveau long-format, leur troisième, conservant leurs habitudes destructrices, leur incroyable technique instrumentale ainsi que leur constante volonté de repousser les limites de l’écoutable…

Elder – Reflections Of A Floating World

Pour les amateurs de Lore (2015) dont je fais partie, voir qu’Elder livrait un nouvel album cette année a été une très bonne nouvelle, même s’il demeurait toutefois une légère méfiance: le quartet de Boston est-il capable de faire mieux que ce fabuleux album ? La réponse est un grand oui, et même que ce Reflections Of A Floating World enterre carrément son prédécesseur !

Leprous – Malina

4ème album du groupe chroniqué dans ces pages, Malina affirme plus que jamais le groupe comme la chose d’Einar Solberg. Le charismatique chanteur au timbre si puissant, en plus d’être avec le guitariste Tor Oddmund Suhrke, le seul membre d’origine du combo norvégien (qui a vu défiler nombre de bassistes, batteurs et guitaristes différents depuis sa création en 2011), s’y réaffirme en effet comme l’élément prépondérant du groupe.

Bearings – Nothing Here Is Permanent

Fondé en 2014 du côté d’Ottawa, Bearings avait déjà sorti deux EPs avant celui-ci. Arrivant sous leur nouvelle bannière Pure Noise Records, ce Nothing Here Is Permanent signe le retour du label aux fondements de la pop-punk suite à son incartade Terror. Bearings correspond tout à fait à ce qu’on attend du style: des mélodies plutôt acidulées sur fond d’énergie et d’émotions.

Hell – S/T

Cela fait quelques années que ce groupe originaire de Salem fait parler de lui (des EPs, puis des splits, notamment avec Thou ou Mizmor, des membres de ces derniers étant d’ailleurs musiciens de session). Sa provenance tout comme son nom annoncent la couleur, Hell est infernal, Hell fait peur. Pour son premier full-length, le diablotin aux manettes (car oui, c’est le one-man band d’un mystérieux gaillard répondant aux initiales M.S.W.) ne déroge pas à la règle, coulant un béton armé putréfié dans nos conduits auditifs…

SphereDemonis – The Revelation Of The Pyramids

Formé en 2013 du côté de Moscou, SphereDemonis aura attendu quatre ans pour sortir un véritable premier album. Le quintet russe puise son inspiration autour des civilisations accadiennes et sumériennes qu’il met en musique dans un mix de death metal (mélodique comme brutal) et de deathcore plus moderne, le tout surplombé d’un côté symphonique.

Steven Wilson – To the Bone

Nouvel album pour le génial anglais, To the Bone, est l’album que Steven Wilson a voulu le plus « pop » prenant pour exemples des artistes comme Kate Bush et Daft Punk, qui parviennent selon lui à combiner idéalement profondeur et accroche pop.

Helpless – Debt

Sans mauvais jeu de mots (ou peut-être que si), voici l’album ouragan de cette rentrée. Helpless, c’est un jeune trio qui nous vient de Plymouth (UK) repéré par Holy Roar Records (Employed To Serve pour qui l’un des membres de Helpless a d’ailleurs réalisé un clip, Pariso, etc.) suite à son prometteur EP éponyme (2015), et auteur cette année de l’un des albums les plus radicaux sorti ces derniers temps.

Karamazov – Self-Control EP: 23:28

Karamazov, ce n’est pas un groupe de frères, ni de russes. C’est le nouveau projet d’un mec qui ne s’appelle pas Serge (aucun lien, fils unique) mais Luke Olson (qu’on suppose fan de Dostoïevski) qui est/était très actif au sein de la scène hardcore voire grindcore de Minneapolis avec ses groupes Blue Ox et Ambassador Gun (RIP). Seul aux commandes ici, le barbu a considérablement ouvert son champ d’action, avec notamment une inattendue mise en avant de ses inspirations electro.