emo/screamo/noise

No Vale Nada – Demain

Trio formé en 2009, No Vale Nada cultive une part de mystère en ne situant pas sa provenance (« une partie de la France dont on ignore la localisation précise ») et en n’indiquant que leurs initiales en guise d’identité. Du mystère et un peu d’appréhension en découvrant la cover que Demain, une gueule cassée, que dis-je carrément ravagée, soit l’état dans lequel il faut s’attendre de finir après l’écoute de cet album ?

Remote – Resilient

Trois ans. C’est le temps qu’il a fallu à Remote pour donner une suite à leur deux sorties de 2013, un premier album (Starving Blaze And Hollow Shades) enchaîné par un split avec les norvégiens Barren Womb. Le groupe parisien, composé de membres de Quartier Rouge et de HKY, a pris son temps pour bien laisser maturer la rage qui l’anime habituellement, cela donne Resilient, second album de mathcore au grain noisy qui ne fait pas semblant d’être en colère !

Slow Bloom – S/T

Bandcamp et sa version « name your price » continuent de nous abreuver de découvertes parfois franchement excitantes. Slow Bloom en fait partie et n’en est pourtant pas à ses débuts puisque le groupe californien (comprenant des membres de State Faults/ex Brother Bear) avait signé il y a deux ans un premier EP aux trois titres aux confluents du post-hardcore à l’ancienne, d’un peu de post-punk, le tout baigné d’une ambiance noise/grunge. Trois titres repris de cet EP et ajoutés à trois nouveaux autres pour ce nouvel EP, logiquement un poil plus long.

La Luna – Always Already

Les connaisseurs en screamo savent que le Canada n’est pas le pays le plus prolifique en groupes du genre mais qu’il en contient (ou en a contenu) quelques-uns vraiment excellents tels que I Spoke, Todos Caeran ou encore les plus réputés (Union Of) Uranus. Formé en 2009 du côté de Toronto sous le nom de Brain Fever, La Luna a ressorti en 2013 leur premier album sous leur nouveau nom, avant de sortir une cassette 2-titres l’an dernier puis ce Always Already, nouvel album non avare en émotions.

Selva – Eléo

Originaire d’Italie, Selva est une formation combinant des éléments de styles « post » (rock, metal, hardcore) qu’elle mixe avec une base mêlant elle-même black metal et screamo. Après un premier essai saisissant (Life Habitual, sorti il y a deux ans), le groupe remet ça avec Eléo, soient quatre nouveaux titres toujours aussi intenses.

Hells – Paradise

Hells est un groupe de Philadelphie comprenant en ses rangs d’anciens membres d’Orchid, Transistor Transistor et Wolves (entre autres), trois groupes références pour l’amateur de screamo averti. Alors qu’on attendait Hells sur ce terrain-là, la surprise est de taille en découvrant ce Paradise, premier EP du groupe (faisant suite à une démo-cassette sortie il y a deux ans).

Hesitation Wounds – Awake For Everything

Hesitation Wounds est un « supergroupe » qui a de la gueule: Jeremy Bolm (Touché Amoré) au chant, Neeraj Kane (The Hope Conspiracy) à la guitare, Stephen LaCour (ex-Trap Them) à la basse et Max Weinberg (Against Me!, Slipknot) à la batterie, soient quatre mecs ayant un background assez solide pour paraitre crédible dans ce projet. Confirmation dès la sortie de leur premier EP en 2014 (sur Secret Voice, le propre label de Bolm), très prometteur alors. Qu’en est-il de ce premier long-format ?

Gates – Parallel Lives

Formé en 2011 par d’anciens membres de Lydia et de Bears & Bright Lights, Gates vient du New Jersey et distille une musique pas des plus répandues sur son label Pure Noise Records. En effet, nulle trace de pop-punk ou de (post) hardcore à l’horizon mais un mélange d’indie-rock, de post-rock et d’emo (premier du nom) pour un Parallel Lives, second album du quintet, à l’atmosphère sereine plutôt envoutante.

Gillian Carter – Dreams Of Suffocation

Gillian Carter est de ces groupes qui demeurent attachés au screamo premier du nom tout en lui donnant un bon coup de fraicheur. Issu de la prolifique scène hardcore floridienne, le trio est actif depuis 2005 et sort régulièrement des albums, cette année c’est Dreams Of Suffocation, son cinquième long-format qui voit le jour.

Bardus – Stella Porta

Avec sa cover ornée de champignons hallucinogènes (oui, on n’en voit pas souvent de cette couleur !), Bardus et son Stella Porta auraient pu être catégorisés dans le stoner psychédélique typique avant même d’en avoir écouté une note, grossière erreur. Il faut dire que le label sortant ce deuxième album du groupe de Philadelphie n’est autre que Solar Flare Records (Sofy Major, Pigs…), plus habitué aux déflagrations noise, on ne sera donc pas trop étonné d’en retrouver chez Bardus…