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Nature Morte – NM1

Formation parisienne jouant sur l’anonymat de ses membres, Nature Morte est née en 2015 et a sorti une démo un an plus tard. Deux ans de plus se sont écoulés avant ce NM1, premier véritable album sortant chez Argonauta Records. La cover nous offre déjà quelque chose d’assez peu commun pour un groupe de black metal: une image de jungle par-dessus laquelle on trouve le logo du groupe, assez classe. La raison est peut-être la présence du « post » devant le black metal du trio.

Bliss Signal – S/T

James Kelly est quelqu’un d’imprévisible. Alors qu’on le pensait calmé suite à la fin d’Altar Of Plagues et son virage electro Wife (vu en live en première partie d’Oathbreaker l’an dernier), le voici embarqué dans un tout nouveau projet. Pour l’occasion, il sera accompagné par un certain Mumdance, producteur britannique habituellement investi dans des sonorités entre harsh noise et abstract hip hop. Une rencontre qui fait donc des étincelles, matérialisée dans Bliss Signal déjà auteur d’un EP en juin dernier et qui sort quelques mois plus tard un premier full-length sous l’égide hautement qualitative de Profound Lore.

Portrayal Of Guilt – Let Pain Be Your Guide

Sortant de nombreux formats courts depuis l’an dernier (EP, démos et un split avec les excellents Street Sects), Portrayal Of Guilt passe enfin à l’étape supérieure avec ce Let Pain Be Your Guide, premier album d’une mixture de screamo et d’autres éléments sombres, le tout balancé avec une brutalité inouïe.

Azusa – Heavy Yoke

En voilà du all-star band improbable ! Azusa, c’est la réunion de membres de groupes qu’on n’aurait pas vraiment imaginé se mettre ensemble. Il y a tout d’abord Liam Wilson (basse, ex-The Dillinger Escape Plan) qui est venu du côté d’Oslo rejoindre le guitariste et le batteur d’Extol. Jusqu’ici, le mélange peut paraître très alléchant, jusqu’à l’annonce de la chanteuse: une certaine Eleni Zafriadou qui officiait jusqu’alors en compagnie de son mari dans Sea + Air, groupe d’indie-pop allemand. Pas d’erreur de casting au final car son arrivée au sein d’un groupe plus « extrême » va se faire très naturellement, conférant à [...]

The Great Sabatini – Goodbye Audio

Quatre ans après Dog Years, le quartet québécois The Great Sabatini fait son retour, en autoproduction cette fois. Le groupe montréalais montre ici une nouvelle fois au travers ce nouvel album son amour immodéré pour les années 90, principalement du côté noise de la force.

Hellions – Rue

Peu convaincu par leur Opera Oblivia sorti il y a de ça deux ans, c’est un peu réticent que j’ai tenté l’écoute de son successeur nommé Rue, en espérant que Hellions ne le soit pas (à la rue, désolé). Non sans rire, cet album est franchement plus intéressant, sans trop modifier son style fait « post-hardcore à l’australienne » et de refrains fédérateurs, le groupe de Sydney est parvenu à moins se disperser et signe un espèce de concept-album aux mélodies simplement irrésistibles.

U-Foes – Whiteout

Fondé en 2009 par d’ex et actuels membres de The Lionheart Brothers, Jagga Jazzist ou encore Silence The Foe, U-Foes est donc un (faux) jeune groupe de gars déjà bien établis dans la scène hardcore/rock’n roll norvégienne. Cependant U-Foes entend bien se distinguer des autres groupes de ses membres en proposant une formule très alléchante: « Comme si Melvins, Torche et Slayer, bourrés à l’absinthe, avaient un bâtard et l’abandonnaient en forêt pour qu’il y meure ». Le ton est donné, et ce n’est pas vraiment ce à quoi on pouvait s’attendre !

Silent Planet – When The End Began

Pochette sombre, titre dans les mêmes tons, tout laisse à penser que ce troisième album de Silent Planet ne va pas être la fête au village. Confirmation directe lorsque l’on jette un œil aux thématiques abordées dans ce When The End Began, de la drogue à la maladie en passant par la société de consommation ou les relations compliquées, là aussi on se dit que son écoute devrait nous secouer un peu. Pourtant le groupe californien brouille toutes les attentes en délivrant un metalcore assez conventionnel mais plutôt percutant, et non dénué d’émotions bien entendu.

Embryonic Cells – Horizon

Qu’elle soit post ou orthodoxe, la scène black metal n’a pas cessé d’évoluer pendant ces dernières années, intégrant de nouvelles influences au sein d’une base « traditionnelle ». Puis il y a les résistants, ces groupes préférant conserver l’aura d’origine du black/death metal scandinave à tendance mélodique typique de la fin 90’s/début 2000. Fondé en 1994 du côté de Troyes, Embryonic Cells poursuit donc cette exploration dans son nouvel album Horizon.

City Hunter – Deep Blood

3 heures du mat’, la fête a été sympa mais il est l’heure de rentrer. Un peu pompette, vous vous élancez dans des dédales de rues nocturnes, vous n’habitez qu’à quelques pâtés de maisons, ça ira vite. Tout à coup, vous vous retournez, vous sentez que quelque chose vous suit, mais rien à l’horizon, ça doit être l’alcool. Vous accélérez quand même un peu et sentez que ça vous colle toujours aux basques sans vous laisser aucun répit. Il est là derrière vous, c’est certain, vous vous retournez encore alors que votre souffle s’accélère, toujours rien. Des chiens aboient [...]