Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

Profezia – The truth of ages

Quand une personne de la trempe d’Ynleborgaz s’associe à un membre d’Abhor, la moindre des choses est de s’attarder quelques instants, de ne pas passer son chemin comme un malotrus.
Je suis bien conscient que ça n’est pas avec cette accroche que je vais déchaîner les passions, je vais donc préciser un peu le propos.
Concernant Abhor, rassurez-vous, il n’y a pas à rougir de votre ignorance : je ne connaissais pas non plus ce groupe de black italien.
Pour Ynleborgaz, c’est un peu plus compliqué puisqu’il faut évoquer, pour faire frétiller les slibards, les différents groupes auxquels il [...]

De/Vision – Rockets and swords

J’ai cherché. Je vous assure que j’ai cherché. Bien évidemment, j’ai commencé par vérifier les branchements. Peut-être qu’une enceinte était mal reliée à l’ampli. Non, tout était nickel.
Je n’ai même pas pris la peine de jeter un coup d’oeil aux réglages. Pas la peine, je ne mets jamais le nez là-dedans et personne à part moi ne touche cette chaîne hi fi.
Je n’avais donc pas d’autre choix que de me tourner vers l’album lui-même. Un mauvais mixage ? Une production aux rabais ? Très peu probable, le groupe vend quand même suffisamment d’albums pour se payer du [...]

Horrendous – The chills

Alors que je n’avais pas été transcendé par les 2, 3 écoutes que j’avais accordées début 2012 au premier album de Horrendous, j’avoue avoir été poussé à persévérer au vu des nombreux échos positifs reçus dans les milieux autorisés.
Honnêteté intellectuelle ? Suivisme ? Je vous laisse juge de mon attitude mais sachez que quoiqu’il arrive je ne mettrai pas genou à terre !
3 ans après leur première démo Sweet blasphemies, c’est – excusez du peu – sur l’incontournable label Dark Descent qu’on retrouve ce premier album. Les fins limiers auront déjà une petite idée de ce que réserve le [...]

And One – S.T.O.P

Lorsque les Allemands ont sorti Bodypop en 2006, j’ai longtemps regretté de ne pas avoir chroniqué cette bombe synth pop au potentiel dance floor imparable. Je m’étais dit que je me rattraperais avec son successeur. Et puis il a fallu attendre 2011 pour que celui-ci débarque. Problème, les titres de Tanzomat manquaient un peu de patate et sonnaient un peu trop comme des chutes de Bodypop (c’était l’avis du moment et il est beaucoup plus enthousiaste aujourd’hui).
J’ai donc encore repoussé l’échéance. Le moment est désormais venu.
Pas besoin cette fois de patienter 5 ans, S.T.O.P est déjà parmi [...]

Ataraxy – Revelations of ethereal

Effet du réchauffement de la planète oblige, les pays du sud ont de plus en plus besoin de s’adonner à des pratiques permettant à un vent glacial de souffler sur leurs bières chaudes. Il n’y a pas de raison que l’Espagne fasse exception à la règle. Et c’est pourquoi même nos amis outre-Pyrénées se mettent au death putride fortement connoté scène nord européenne du début des 90’s.
Revelations of the ethereal est le premier album d’Ataraxy. Il fait suite à un premier EP 6 titres (2010, Curse of the requiem mass) et une démo auto produite (2009, Rotten shit, [...]

Daylight Dies – A frail becoming

Il n’est pas exagéré de présumer que les Américains de Daylight dies ne sont pas de grands spécialistes des mécanismes de la psychologie humaine. Car il faut être à la limite de l’inconscience pour laisser patienter 4 ans les fans du précédent album Lost to the leaving. Quatre ans, même à notre époque, c’est long. Surtout quand la constance qualitative est au rendez-vous depuis les premières heures.
Donc soit les membres du groupes sont dotés d’un esprit taquin, soit ils rechignent absolument à proposer au public un travail dont ils ne sont pas fiers à 100%, soit ils vivent [...]

Zodiac – A bit of devil

J’ai beau ne pas apprécier l’expression « une fois n’est pas coutume », je suis bien obligé d’admettre que je ne vois pas meilleure introduction à cette chronique que : une fois n’est pas coutume, cette année, le salut du hard blues rock a probablement pour origine l’Allemagne.
Notez tout de suite qu’entre « hard » et « rock » il y a « blues ». Ne vous attendez donc pas, malgré le pedigree qui renvoie à la patrie de Goethe, à du hard tendance heavy-metal-cuir-qui-colle-au-scrotum.
Le doute n’aurait de toute façon pas pu passer le stade de la 3ème plage puisque Zodiac s’offre un petit plaisir en [...]

Devin Townsend Project – Epicloud

Dans la famille on-n’en-attend-plus-rien-et-malgré-tout-il-vient-nous-baiser-la-gueule-en-pondant-une-petite-bombe, je demande le chef Devin Townsend et j’abats directement mon jeu !La partie est terminée, c’est plié, vous pouvez rentrer chez vous et mettre un genou à terre.
La donne de départ ne laissait pas augurer victoire aussi franche : entre Ki, Addicted, Ghost et autres Deconstruction, le Canadien m’avait très peu enthousiasmé et même, dans les moments les moins cléments, fait royalement chier. J’avais presque tiré un trait définitif sur la faculté de l’énergumène à ne pas sombrer dans la redite ou la fadeur.Une seule écoute d’Epicloud, que j’avais pourtant prévue distraite, aura suffit [...]

Marillion – Sounds That Can’t Be Made

Je ne vais pas apprendre grand chose à la plupart d’entre vous en disant cela, mais je le dis quand même : il est plus aisé de chroniquer un disque de hard rock AC/DCien qu’un disque de rock progressif. C’est banal, chacun a pu avoir l’occasion de le constater : multiplier les écoutes est plus recommandé dans le second cas que dans le premier avant de se prononcer sur la qualité de la musique.
On pourrait penser que le fait de plutôt bien connaître la discographie de Marillion m’a aidé à appréhender ce Sounds that can’t be made (très [...]

Testament – Dark roots of earth

Récemment émoustillé par la claque grecque Suicidal Angels (chronique de Bloodbath), j’ai accueilli l’annonce d’un nouveau Testament avec une particulière avidité… et un peu de malice, il faut bien l’avouer. La joue des valeurs sûres allait-elle pouvoir retrouver ses couleurs d’origine rapidement ou bien faudrait-il appliquer un baume réparateur ?
Tous les espoirs étaient permis à l’écoute du premier titre lâché en pâture aux impatients ; « True american hate » a en effet eu le mérite d’attiser un peu plus mon envie de voir les Américains donner du fil à retordre à la nouvelle garde. Le groupe laissait envisager un [...]