metal/hardcore

Chroniques en Vrac – Novembre 2015

Un vrac de novembre sous le signe de vétérans et des retours réussis en 2015 : le rock puissant et irrésistible de Clutch, le post-punk aux atours new wave de Killing Joke, le black norvégien de Kampfar, et enfin le metalcore de Vision of Disorder qui signe son 2ème album depuis son come-back discographique de 2012. L’expérience au service de la qualité en somme. On en redemande…

This Gift is a Curse – All Hail the Swinelord

Une boucherie… Une furie proprement phénoménale. On a forcément l’habitude de rencontrer et écouter des albums très violents ou extrêmes mais il faudrait être instable ou franchement blasé (voire baisé de la tête) pour ne pas se laisser impressionner et reconnaître que ce nouvel album de This Gift is a Curse est probablement le truc le plus malsain et étouffant que vous pourrez entendre cette année.

Heart of a Coward – Deliverance

Sur le papier Heart of a Coward a tout du groupe qui ne m’intéresse pas. La musique des anglais se situe en effet aux frontières du djent (avec des riffs meshuggesques typiques), du metalcore voire du deathcore, soit globalement les genres qui m’intéressent le moins sur la scène metal.
Sauf qu’à toute bonne règle ses exceptions… Et ce Deliverance s’est imposé à mes oreilles comme une petite bombe qui vient idéalement compenser mon manque d’intérêt et de conviction sur la durée à l’écoute du dernier Lamb of God ou des dernières offrandes de Unearth. Pas que les anglais officient à [...]

Totem Skin – Weltschmerz

 
Second véritable album pour Totem Skin après le très bon Still Water Runs Deep (je vous avais pour ma part déjà parlé d’eux au travers de leur excellent EP These Ghosts Are Haunting Our Halls) et surprise en découvrant cet artwork, faisant penser à un John Baizley (Baroness) au rabais (signé en réalité par Chris Panatier, qui est français). Une cover pas vraiment à mon goût qui ne fait que renforcer la claque provoquée par la première écoute de ce Weltschmerz (et le plaisir durant les suivantes).

Shevils – The White Sea

Découverts avec le très bon Lost In Tartarus, les norvégiens de Shevils nous reviennent armés d’un nouvel ouvrage avec The White Sea. Une mer blanche tempétueuse complètement dans le sillage de leur album précédent, soit bien agitée, un brin chaotique et avec de belles déferlantes de rock’n roll abrasif.

Riwen – The Cold

Riwen, c’est le projet monté par Johannes Persson, guitariste/chanteur de Cult Of Luna, avec notamment des glandeurs de chez Totalt Jävla Mörker (dont on attend des nouvelles depuis maintenant six ans déjà, Söndra & Härska étant d’ailleurs l’une de mes premières chroniques ici) dans le but de jouer du vrai hardcore vénéneux dont les principales influences se nomment Integrity ou Judge. Une vision musicale donc bien éloignée des autres groupes de ces lascars….

Mass Hysteria – Matière Noire

Euh non mais attendez deux secondes là… C’est Mass Hysteria ça ? O_O’ Vous voulez dire le vieux groupe français qui pratiquait une sorte de néo métal dansant avec des paroles positives (souvenez-vous de ça) ? Alors pour moi c’est simple depuis Contraddiction, le groupe n’a rien sorti qui m’ait donné envie de remettre le couvert alors que les deux premiers albums font partie des albums ayant bien tourné dans ma jeunesse. Il faut dire que leur tentative d’évolution, louable certes, s’est révélée être un échec (on garde encore en mémoire le poussif De Cercle en Cercle qui avait [...]

Lodges – See God

Révélés par l’excellent EP Walking On Hands And Knees, les parisiens de Lodges étaient attendus au tournant. Déboulant avec un premier véritable album (sorti sur leur propre structure Closed Doors Records, montée pour l’occasion), on assiste une fois de plus (car j’inclue la période Donkey Punch) à une évolution du groupe, passant d’un hardcore chaotique aux atours « deathwishcore » à un See God toujours aussi tendu mais plus mélodique et sensible.

Praetoria – Mirror Of Modernity

Quintet parisien formé en 2009 et jouant du « death-thrash-core », Praetoria livre avec ce Mirror Of Modernity son premier album (faisant suite à The New Rein, EP sorti en 2013 ainsi qu’un single 2-titres la même année). Doté d’une production bien imposante et de compos ultra violentes, cette première livraison est aussi redoutable que semble l’être la demoiselle guerrière présente sur la pochette.

Vanna – ALT

Nombreux sont les groupes à sortir une petite reprise de derrière les fagots histoire de faire une piste de plus à leurs albums, mais plus rares sont ceux qui consacrent carrément l’intégralité d’un album à ce genre d’exercice. On se rappelle quand même de quelques uns, notamment de l’album The Anatomy Of… de Between The Buried And Me qui s’en sortait à l’époque avec brio. Vanna signe lui un EP avec la même idée, l’originalité (si on peut dire ainsi) vient surtout de l’époque et des styles choisis.