Entrée de Secours s’est formé dans le courant de l’année 2002 dans la région Lausannoise et évolue dans le même registre que La Ruda, Los Tres Puntos, 8.6 Crew, ou encore Ya Basta.
Pour cette fois, on range les blast beat et tout le toutim au placard et faisons de la place à ces neuf musiciens (enfin momentanément huit, car le percussionniste a décidé de s’offrir un voyage à travers le monde) qui risquent bien de mettre le feu dans votre salon avec leurs compositions débordantes d’énergie.
Avec des titres oscillants entre le reggae, le ska, et le punk, Entrée de Secours met en musique ses coups de gueule et ses revendications, mais toujours dans la bonne humeur, et toujours avec une certaine touche d’humour.
La batterie galope au gré des coups de médiator, la basse sautille en suivant la section de cuivres, alors que les percussions viennent faire quelques intrusions fortes agréables ça et là tout au long des dix morceaux qui composent cette première démo.
Alors que la majeure partie des titres flirtent avec le ska et le reggae teintés de rock – voire le Dub par moments –, certains morceaux sont nettement plus rentre dedans, bruts de décoffrage (« Crève Sharogne », « Vocation précoce », « Triste bilan ») et ne sont pas sans rappeler la hargne des Béruriers Noirs et leur punk en forme de doigt d’honneur levé bien haut.
Même si le schéma des compositions est connu et a fait ses preuves, Entrée de Secours ne se gêne pas pour changer la donne en prenant l’auditeur à contre-pied en allant où bon lui semble à n’importe quel moment. On peut donc passer d’un passage dub à souhait à du punk sans concession en l’espace d’un coup de cymbale et ça marche. Les compositions gagnent ainsi en intensité et en force de frappe, tout comme lorsqu’un accordéon vient faire une petite apparition sur « D.O.O.D ».
Le chant féminin – toujours agrémenté de diverses backing vocals –, colle à merveille à l’univers du groupe et rajoute une bonne dose d’originalité au tout.
A l’écoute de ces dix titres on ne peut que se rendre compte du potentiel de nos neuf amis : ça groove, ça gueule, ça déconne, et le résultat est franchement très agréable. Après de nombreuses écoutes, plusieurs noms viennent à l’esprit : La Ruda, Madness, Gogol Bordello, Ludwig Von 88 (surtout pour le côté déconne de certains morceaux), Les Bérus, La Mano Negra, ou encore Ska-P par moments.
Même si cette démo date de 2005, elle n’en reste pas pour le moins très intéressante, pleine d’énergie et prometteuse pour un groupe qui prend vraiment toute son ampleur en live.
La production « à l’arrache » colle parfaitement au style musical et renforce le côté quelque peu bordélique des compositions tout en mettant assez bien en avant chaque instrument, même si les voix sont quelque peu en retrait sur certains passages.
Le groupe devrait très certainement donner suite à cette première démo dans les mois à venir, mais pour le moment aucune autre information n’a filtré, alors si vous avez l’occasion des les voir en live, foncez-y, car le résultat vaut le détour et parce qu’une bouffée de bonnes vibes n’a jamais fait de mal à personne.
- basta pocket
- berlusconnard
- crève sharogne
- d.o.o.d
- histoire d’amurge
- permis de resquiller
- sam
- the box
- triste bilan
- vocation précoce