Bon on va faire simple: si vous pensiez me lire jouer les métalleux éplorés à l’annonce de ce quatrième album d’Onslaught, vous rabattre les oreilles du respect de la scène metal pour ces vieilles gloires, cultes de surcroît, vous pouvez vous curer l’œil jusqu’à la cornée. Soyons clair, le respect aveugle ça ne se vend pas par paquets de douze et ce n’est certainement pas cette mode revival aussi pathétique qu’un milicien bouffant les orties par les racines en compagnie de sa rosette rouge qui me fera changer d’avis… Dont acte.
Ceci dit, je n’ai rien contre Onslaught. N’allez surtout pas croire que je leur ferai un procès d’intention avec ces quelques lignes. Non ce n’est nullement mon propos. Juste une certaine lassitude. Si seulement on arrêtait de nous engorger les rayons de notre dealer préféré avec des seconds couteaux qui à l’époque l’était déjà, je ne vois pas ce qui nous empêcherait alors de mieux nous porter.
Passez cette exaspération, il me faudra bien reconnaître que cette nouvelle production du combo thrash anglais ne trahit en rien leur mythe, bien au contraire. Il faudra simplement être fan de thrash old school. Ma veste à patchs ayant depuis longtemps cessée de lutter contre les mythes vous comprendrez ma lassitude.
Mais soyons objectif un court instant. Ce Killing Peace est bon. Si, si, ne vous laissez point abuser par mes états d’âmes. Les livrets des albums de Slayer vous servent de bréviaires ? Kreator et Sodom demeurent des incontournables de votre pléthorique collection de vinyles ? Voire vous étiez déjà au rendez-vous il y a dix huit ans lors des balbutiements d’Onslaught ? Alors à n’en pas douter cet album est pour vous. Faites fi de mes sarcasmes, de mon ironie et jeter vous sur cet album de la résurrection pour Onslaught. Nul doute que vous y gagnerez quelques acouphènes de plus, des cervicales en miettes si ce n’est déjà fait, et un plaisir non moins coupable à lancer le mode repeat de votre platine. Voix hurlée et hargneuse scandant des textes aussi fielleux que l’antichristianisme qui les anime, riffs sanglants pour ambiance d’outre tombe, batterie se payant le luxe de quelques blasts, tout est en place comme à la belle époque des deux premiers albums annonciateurs de ce que serait le death metal avec une vibe presque punk dans la réalisation et la composition. Une production rendant enfin honneur aux compositions et au son Onslaught ne gâchera d’ailleurs aucunement votre plaisir d’écoute. Seulement je ne suis pas très nostalgique et Slayer m’a toujours fait emmener des amis à la piscine… Je m’en retourne donc la serviette entre les fesses.
- burn
- killing peace
- destroyer of worlds
- pain
- prayer for the dead
- tested to destruction
- twisted jesus
- planting seeds of hate
- shock ‘n’ awe
haha! Curieux de voir ce que les papys ont dans le moteur.Je dois admettre que j’ai pas mal de lacunes au niveau de leur disco même si je sais à quoi ressemble leur son;c’est quand même une bonne nouvelle je suis sûre qu’elle ravira les tontons du headbang.et moi je vais essayer de me dégoter ce truc,par curiosité.Hail the nu oldschool metal!
Alors Neuro, Onslaught le pas, on chronique du thrash!?
*bide*
Moi j’ai toujours trouvé que ce groupe ressemblait beaucoup à Exodus…
Avec du recul,bonne chronique et un disque d’Onslaught très solide,c’est pas au vieux thrasher qu’on apprend à riffer,9 preuves de choc qui ne brillent pas par leur originalité mais qui foutent un sacré coup dedans,je préfère tout de même le tales of the black book de Vulcano dans le genre retour from the crypt,mais ce killing peace est vraiment bon.