Découverts à l’annonce de leur tournée européenne en mars dernier avec Ostinato puis sur la scène du Batofar à Paris, Maserati est contrairement à ce que ce nom laisserait penser un groupe américain, formé de musiciens provenant de groupes ayant déjà une certaine réputation, que ce soit de !!!, un des groupes rock dansant « à la mode » (sans que ça soit péjoratif dans ce cas-là), ou de Now It’s Overhead, formation pop/rock à vocation plus intimiste.
Lors de cette tournée, Maserati, qui venait présenter ce nouvel album Inventions From The New Season, nous aura bien bluffé avec un rock instrumental qu’on pourra qualifier de post-rock mais on comprendra ici un post rock bien vitaminé, assez éloigné de l’image qu’on peut avoir de cette musique, intimiste et reposée façon Godspeed You! Black Emperor ou plus récemment Explosions in the Sky.
Ce n’est pas que Maserati n’explorent pas également des ambiances plus relaxées mais leur rock intrumental est majoritairement psyché, enjoué, rythmé, en un mot dansant, et n’a de post-rock que la façon dont les instruments s’entrecroisent dans des progressions de riffs répétitifs sur 8 titres en forme de longs jams (2 titres frolent les 10 minutes).
Le côté dansant est appuyé par des rythmiques binaires et répétitives, auxquelles s’ajoutent de temps en temps des percussions. Les nuances proviennent du duo de guitares majoritairement claires, jouant en arpèges noyés d’effets qui rappeleront immanquablement la classe 70s de Pink Floyd et ses guitares imprégnées de grosses delay, mais le groupe reste ancré dans son époque, lachant des saturations qui raviront les amateurs de sonorités plus lourdes.
Une écoute du précédent album du groupe qui a quand même 4 ans permet de se rendre compte rapidement du pas de géant fait sur Inventions From The New Season, qui s’explique en fait aisément par le remplacement du batteur par Gerhardt Fuchs de !!!, qui étonne tout du long de l’album, capable d’harceler son kit avec un même rythme lancinant sans dévier d’une milliseconde, d’une frappe sans concession. On notera le clin d’oeil à The Police avec un morceau nommé « Synchronicity IV » mais finalement l’influence de ces derniers qui ont sorti un album du même nom devient palpable à l’écoute de ce morceau, en particulier au niveau de la rythmique.
Ce 3ème album est certainement celui de la consécration de ce petit groupe qui mérite de devenir un indispensable de la scène post-rock de cette année, ce serait donc dommage de passer à côté. Par ailleurs, espérons qu’ils repassent rapidement jouer en Europe, car leur musique est vraiment faite pour la scène.
- inventions
- 12/16
- kalimera
- synchronicity iv
- this is a sight we had one day from the high mountain
- show me the season
- kalinichta
- the world outside
Ce groupe est terrible et, effectivemment, il est particulièrement taillé pour la scène. Vivement le prochain car celui là traîne depuis trop longtemps dans mes conduits auditifs ;-)
Vu qu’il est à l’Inter, oui il y a des chances que Maserati joue rapidement en Europe… :OD
tiens bizarrement moi j’ai pas du tout accroché à Maserati… PAS DU TOUT.
Moi j’irai meme jusqu’a « YEAH ». Très bon album et terrible claque en live cette année au Batofar notamment grace au batteur/métronome!
Encore!
Bien terrible cet album, planant, puissant, mélodiquement superbe. Un des albums post-rock (pour faire court car c’est plus que cela !) de l’année. YEAH j’aurais mis aussi.
Comme fewz j’ai trouvé ça trop commun.
Très bon album que je commence plus ou moins à apprivoiser … Les premières écoutes n’ont pas été des plus convaincantes, mais en y revenant de temps en temps, le charme à commencé à opérer.
J’aime beaucoup cet album, et le concert au Batofar n’a fait que confirmer tout le bien que je pense de Maserati. A suivre !
Moi j’entend une grosse influence krautrock chez ce groupe…