Ayant connu quelques mouvements de line-up, Stupid Karate a décidé de se relancer sous un autre nom: Le Tunnel de l’Enfer. Le quartet (agrémenté de membres de Gummo ou encore Penny At Work) est toujours aussi friand de films des années 90, vous aurez d’ailleurs sûrement capté la principale référence du groupe dans le titre de leur premier EP: le film-catastrophe sorti en 1996 Daylight (dont la version québécoise donne carrément le nom du groupe, tout s’explique !), dont l’acteur principal n’est autre que Sylvester Stallone, alors au sommet de sa popularité (un an après Judge Dredd). Eh bien ce premier EP tourne exclusivement autour de ce film (la très réussie cover ne ment pas !).
Au menu, pas trop de dépaysement par rapport à ce que Stupid Karate proposait auparavant: des samples de films, du punk joué à toutes berzingues et une bonne humeur très communicative. Même s’il est très loin dans mes souvenirs, il me semble bien que l’intégralité des samples proviennent de Daylight (mais je peux me tromper), avec le doublage français, histoire de faire remonter des souvenirs aux ados de l’époque. Choisis avec soin (mention au « on dirait des merdes sur pattes ! » de « Not A G Movie » ou à l’intro de « The Tunnel Of Love »), ces samples parfois WTF nous immergent bien dans l’univers décalé du groupe qui balance son fast punk bien agressif à la gueule en moins d’une minute la plupart du temps.
Au final, même impression qu’avec Stupid Karate, on se marre en entendant les dialogues (aussi fleuris que recherchés, autrement dit cultes) puis on se prend une rafraichissante rouste express de punk hardcore (d’obédience Limp Wrist ou Tromatized Youth) avec même un peu de voix growlée en final de « Street Octogone ». Amateurs de punk énervé qui va vite et de séances nostalgiques de Ciné Dimanche, ce court EP vous est destiné !
- Lieutenant Stan
- Not A G Movie
- Roy Nord Is A Turd
- Satanic Mom
- Sly Is a Doer
- Street Octogone
- The Tunnel Of Love