jazz/experimental

Non Serviam – Il Pleut Partout Derrière

Un peu plus d’un an après la découverte du groupe avec Le Cœur Bat, de l’eau a coulé sous les ponts pour Non Serviam. Le mystérieux groupe parisien a en effet réussi à bien faire parler de lui (en bien mais aussi en mal) et a fini par dénicher un label (le très bon Trepanation Recordings qui a récemment sorti les derniers albums de Still ou Stasi, parmi beaucoup d’autres). Si le premier album était un gros morceau pour lequel il fallait avoir le cœur très bien accroché pour ne pas défaillir, Il Pleut Partout Derrière diminue les proportions [...]

Willzyx – I Don’t Feel Anything

Avec le mathcore, on est souvent en droit de s’attendre à tout (et parfois n’importe quoi) tant certains groupes ne se mettent aucune limite. Originaire de Manchester (pas l’anglais, celui du New Hampshire), Willzyx (beaucoup de points au Scrabble !) est de ces groupes allant dans de très nombreuses directions simultanément sans que l’on ne comprenne vraiment où nous sommes. Mais du haut de ses six nouvelles compos, I Don’t Feel Anything a un nom sonnant comme si les quatre gaillards se mettaient à la place de l’auditeur lambda, égaré et pouvant être interloqué face à ce gloubiboulga sonore.

Fawn Limbs – Darwin Falls

Fawn Limbs est un trio vraiment à part, sortant avec une impressionnante régularité des albums alors que leurs membres sont dispersés sur différents continents (en Finlande et aux Etats-Unis) tout en renouvelant à chaque fois ses perspectives musicales, Darwin Falls ne déroge pas à la règle et surprend vraiment dès son introduction. Imaginez une rencontre entre Bohren & Der Club Of Gore et Frontierer au Far West !

Tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice !

Si vous suivez la scène européenne, il y a des chances que vous ayez entendu parler de lui. Ayant démarré ses activités avec De Magia Veterum (depuis 2003) et le désormais incontournable Gnaw Their Tongues (depuis 2005), le hollandais Mories/Maurice de Jong est omniprésent dans la scène UG néerlandaise et européenne. Addict à la composition, le plus souvent en solo, sortant des albums les uns à la suite des autres, créant de très nombreux nouveaux projets qui prennent le plus souvent le black metal comme élément de base (mais qui vont souvent chercher dans d’autres contrées), si l’on cherche [...]

Nursing – Self Care

Side-project de deux membres de Needle Play, mathcore jazzy de Boston, Nursing dégage le jazz de là au profit d’une mixture aussi technique que brutale, pleine de chaos et d’expérimentations mûries durant les trois dernières années. Self Care est un beau bordel organisé magnifié par la patte d’un certain Chris Dearing (The Sound That Ends Creation), officiant ici au mix et au mastering, rendant l’expérience d’écoute encore plus difficile.

夢遊病者 (Sleepwalker) – Noč Na Krayu Sveta

Qui dit nouvelle sortie chez Sentient Ruin dit nouveau challenge pour l’auditeur. 夢遊病者 (ce qui signifie Sleepwalker) propose en effet quelque chose hors norme, distordu, difficile à encaisser tant ce son est abstrait et blindé d’inattendu. Ce trio anonyme russo-américano-japonais sait y faire en matière de bizarrerie musicale, mélangeant ici black metal, free-jazz, improvisations noise, krautrock, drone etc.

Ætheria Conscientia – Corrupted Pillars Of Vanity

Originaire de Nantes, Ætheria Conscientia a déjà fait parler de lui avec son premier album Tales From Hydhradh (2018). A la croisée du black metal et du jazz progressif, le quartet avait su habiller sa musique d’un univers très particulier dédié à Hydhradh, ville spatiale imaginée par le groupe, détail parmi tout un univers entre mythologie et science-fiction. Un concept qui aurait totalement sa place dans une collection de BD, surtout que le groupe soigne aussi ses artworks dans cette optique (très réussis et signés par un certain Amaury Pottier). Une grande créativité qui se matérialise aussi dans sa [...]

Moonworshipper – 13 Fullmoon Nights Of Loneliness

Etonnant décalage entre cette cover WTF et le style autoproclamé par Moonworshipper. Quand on dit faire de l’ « ultraviolent suicidal doom metal », on aurait pu s’attendre à un artwork aux tonalités plus sombres que cette simple photo d’un gars en polo sur un fond automnal (qu’on aurait davantage vu pour un album de rock un peu arty). Mais cela a le mérite d’interpeler l’auditeur, et c’est apparemment ce que recherche cette jeune formation française qui souhaite tout autant nous perturber au niveau musical.