#2022

Endonomos – S/T

Quartet autrichien composé de membres de Distaste (grindcore) et d’ex-Cemetery Dust (thrash metal) entre autres, ces habitués des rythmiques enlevées ont décidé de fortement abaisser leur tempo sur Endonomos. Vous l’aviez déjà compris en lisant leur style, c’est bien du côté du doom/death que ce jeune groupe (formé l’an dernier) s’oriente.

Anberlin – Silverline

Alors qu’on les pensait morts et enterrés suite à leur album Lowborn (2014)  ayant été suivi par un concert d’adieu quelques mois plus tard, Anberlin a fait un inattendu retour, d’abord en 2018 pour un concert de réunion avant de décider de vraiment s’y remettre un an plus tard. Le groupe floridien célèbre aujourd’hui ses vingt ans d’existence avec ce Silverline, nouvel EP sonnant presque comme si leurs huit ans de silence n’avaient pas eu lieu.

Pilori – Quand Bien Même L’Enfer et le Déluge S’abattraient sur Nous

Après un remarquable premier essai (A Nos Morts) sorti il y a deux ans, les rouennais font enfin leur retour avec un nouvel album au titre annonciateur d’un bien sombre programme. Quand Bien Même L’Enfer et le Déluge S’abattraient sur Nous se place bien dans la continuité de son prédécesseur, le quartet appréciant toujours autant diluer sa colère (noire) dans un conglomérat de riffs bien massifs et de tension perpétuellement à vif.

Dreadnought – The Endless

Quartet originaire de Denver, Dreadnought est une formation qui n’a jamais caché ses ambitions musicales depuis ses débuts en 2012. Avec quatre albums à son actif (avant celui-ci), le groupe mené par la chanteuse/guitariste Kelly Schilling a toujours cherché à mélanger les sensations grâce à différents emprunts montrant un spectre très large: doom, progressif, folk, post-rock mais aussi black metal et jazz sont ainsi assimilés pour un résultat tout personnel.

Mourir – Disgrâce

Un peu plus de deux ans après le saisissant Animal Bouffe Animal, Mourir, projet toulousain comptant notamment en ses rangs le bassiste de Plebeian Grandstand (ici au chant et à la guitare), revient à la charge avec un second chapitre. Disgrâce annoncerait avec sa dérangeante cover contenir un black metal encore plus crû que son prédécesseur ? Pas tout à fait en réalité, le black metal du quartet se montre plutôt aventureux et moderne.

Exaltation – Under Blind Reasoning

Si l’on pouvait redouter un nouveau groupe officiant dans le death putride avec un gros monstre derrière le micro (comme quasiment à chaque fois que Sentient Ruin nous déniche un groupe estampillé death/black metal), Exaltation vient quelque peu bousculer nos aprioris ! En effet, cette formation néozélandaise vient déverser avec ce premier album (malgré ses neuf ans d’existence !) un death metal plus « traditionnel » que bon nombre de leurs collègues de roster !

My Sleeping Karma – Atma

Calé à ses débuts au rythme soutenu d’un album tous les deux ans, My Sleeping Karma a quelque peu baissé le pied suite à sa signature chez l’autrichien Napalm Records. En effet, suite à Moksha (2015), le groupe allemand n’a sorti qu’un live (Mela Ananda – 2017) avant de se faire attendre cinq longues années pour sortir Atma. Le quartet ayant apparemment connu des problèmes personnels durant ce laps de temps, ce nouvel album (célébrant les vingt ans du groupe) sonne donc plus sombre qu’à l’accoutumée et prend même des allures de catharsis pour ses membres.

Fairweather – Deluge

Fairweather est de ces groupes hautement respectés Outre-Atlantique mais qui n’ont pas vraiment eu la même exposition en Europe. Fidèle à Equal Vision Records (Bitter Branches, Grayhaven, Silent Drive…) depuis son premier opus en 1999, le groupe de Virginie a pourtant connu huit ans de hiatus entre 2003 et 2011, revenant trois ans plus tard avec un album éponyme (Fairweather – 2014). Après une nouvelle pause conséquente, le sextet fait son retour avec cet EP nommé Deluge.

Soilwork – Övergivenheten

On prend les mêmes et on recommence. Et tant mieux dans ce cas! Verkligheten m’avait déjà collé une sacrée mandale en 2019, rien de moins à mes yeux que la résurrection du grand Soilwork qu’on n’osait même plus espérer. Un Soilwork qui va de l’avant, regarde dans le rétroviseur avec fierté, mais sans nostalgie ou regret (on le voit ne serait-ce que dans l’artwork très coloré qui ne rappelle pas du tout les artworks thrash ou sombres des débuts, même si le titre en suédois signifie tout de même « abandon » après la « réalité » du grand frère). Et qui propose [...]