Un peu plus de deux ans après le saisissant Animal Bouffe Animal, Mourir, projet toulousain comptant notamment en ses rangs le bassiste de Plebeian Grandstand (ici au chant et à la guitare), revient à la charge avec un second chapitre. Disgrâce annoncerait avec sa dérangeante cover contenir un black metal encore plus crû que son prédécesseur ? Pas tout à fait en réalité, le black metal du quartet se montre plutôt aventureux et moderne.
Empruntant l’aspect malade et torturé de Plebeian Grandstand, Mourir poursuit dans son déversement haineux personnifié par son vocaliste: apparaissant comme possédé entre vociférations crues, grognements plus profonds (notamment sur « De Pisse Et D’Orgueil ») et même quelques passages plus aigus allant titiller le DSBM. Derrière ce dernier, c’est un véritable mur de son, opaque, dissonant mais paradoxalement accessible que dessine le groupe (et Amaury Sauvé, qui s’est chargé une fois de plus de l’enregistrement et du mix).
Contrasté de riffs sludge alourdissant considérablement le propos et de quelques passages chaotiques, Disgrâce est immergé dans une atmosphère aussi acre que suffocante. Pourtant on passe rapidement du rejet à la fascination, Mourir parvenant à hypnotiser derrière sa constante oppression. Une excellente confirmation.
- La Pluie, Le Torrent, La Boue, Le Vent, La Lave
- Que De Chemins Minables
- De Pisse Et D’Orgueil
- Bâtards Egarés
- En Flammes
- Soit