#black

Krater – Urere

La caractéristique première de ce webzine étant d’être à l’écoute de ses lecteurs, il me faut prendre la plume pour répondre aux nombreux courriers que je reçois de plus en plus fréquemment. En effet, beaucoup parmi vous formulent le souhait de voir chroniquer un bon album de black qui ne les empêcherait pas de dormir tout en leur évitant de passer pour un baltringue qui ne supporterait pas un certain niveau de noirceur. Ça n’est pas encore aujourd’hui que je vais permettre à Black fucking cancer de dominer le monde mais j’accepte tout de même la mission.

Amestigon – Thier

J’enrage, je désespoire, je vieillessennemis ! Je n’ai donc tant vécu (bon 39 balais, ça va, c’est pas non plus… hein) que pour vivre cette infamie ! Celle de rater dès sa sortie ce Thier. Mais que la mort m’épargne jusqu’à ce que j’ai pleinement convaincu jusqu’au dernier d’entre vous du caractère magistral de cet album.

The Ugly – Decreation

Lorsqu’on n’ a jamais entendu parler d’un groupe, on va rapidement voir d’où il vient et qui est derrière les instruments au cas où on n’aurait pas affaire à des bleu-bites. Concernant The Ugly, la question de l’origine géographique ne m’a pas empêché de dormir, il ne faisait quasiment aucun doute que la joyeuse bande avait plus vue sur la mer Baltique que sur la Méditerranée.

Archgoat – The apocalyptic triumphator

Le retour en force du religieux a au moins un avantage : la source de la haine qui nourrit les adorateurs de Satan ne se tarit pas et permet à la musique du Malin de régulièrement nous proposer des incarnations profondément nauséabondes de la Bête.

Blut Aus Nord – Memoria Vetusta III : Saturnian Poetry

Rares sont les sujets à propos desquels l’émission de Frédéric Taddéi, Ce soir ou jamais, parvient à proposer autre chose que la cacophonie. Bien que nous puissions légitimement douter qu’un jour le service public soit prêt à accueillir sur ses antennes ce type de questions, qu’il me soit permis ici de prévenir l’animateur : les débats auxquels participeraient des fans de Blut Aus Nord pour discuter de la carrière du groupe ne seraient pas les plus reposants. Il aurait face à lui des opinions fort disparates qu’il serait difficile de synthétiser.

Dark Fortress – Venereal dawn

Ah les fumiers d’Allemands. Ils auraient quand même pu respecter l’année de la commémoration du débarquement et la jouer profil bas en proposant une bouse d’une demi heure ! Non contents de s’inscrire dans une démarche nécessitant l’implication temporelle de l’auditeur en assénant plus d’une heure de musique, le dernier album de Dark Fortress m’a presque obligé à me recogner toute la discographie avant de me lancer dans la chronique. Car il a bien fallu que je détermine à quel point j’ai pu passer à côté du potentiel du groupe pour me prendre une telle claque dans la face.

A Hill to Die Upon – Holy despair

Par un des tours de passe-passe dont le destin a souvent le secret, les Américains d’A Hill to die upon (AHTDU) ont le triste privilège de gonfler les rangs des groupes talentueux injustement méconnus. Malgré la sortie de 2 superbes albums en 2009 (Infinite titanic immortal) et 2011 (Omens), la renommée du groupe n’atteint pas les sommets mérités. Qu’il me soit permis, comme en 2011, d’apporter ma pierre à l’édifice à la tête duquel se trouvera un jour A Hill to die upon si une justice divine existe.

Temple of Baal – Verses of Fire

Tel un reptile, Temple of Baal continue sa mue. L’excellent Lightslaying Rituals avait été la première étape de cette transformation, passant d’un black metal assez classique à un black/death couleur d’obsidienne, et dévoreur de lumière. Sorti fin 2011, le split-Ep Visions of a fading mankind confirmera avec brio la direction choisie par le groupe, laissant présager du meilleur pour le futur.

Rorcal – Vilagvege

S’il reste des survivants à l’abyssal Heliogabalus, la précédente offrande du groupe qui n’est constituée que d’une unique piste de 70 minutes de doom suffocant, ceux-ci peuvent se réjouir du retour du Rorcal. Les suisses sont en effet sortis de leur gouffre pour mieux y retourner, cette fois avec un peu de feu directement importé des enfers…

A hill to die upon – Omens

Messieurs, vous n’avez pas le monopole du coeur… qu’on lacère et réduit à néant via des rythmes et des riffs démoniaques. Voilà ce que pourraient dire les Américains d’A hill to die upon aux Polonais de Hate ou Behemoth si jamais David Pujadas avaient l’idée saugrenue d’organiser un débat pour l’une des sorties black death de l’année 2011.
Mais je vais un peu vite en besogne, il s’agit quand même de faire une petite présentation de l’album qui m’a accompagné ces derniers temps dans mes envies de tout casser.
Rassurez-vous ça va aller vite : en 2004, deux frères [...]