alt/indie rock

Hellions – Rue

Peu convaincu par leur Opera Oblivia sorti il y a de ça deux ans, c’est un peu réticent que j’ai tenté l’écoute de son successeur nommé Rue, en espérant que Hellions ne le soit pas (à la rue, désolé). Non sans rire, cet album est franchement plus intéressant, sans trop modifier son style fait « post-hardcore à l’australienne » et de refrains fédérateurs, le groupe de Sydney est parvenu à moins se disperser et signe un espèce de concept-album aux mélodies simplement irrésistibles.

Metric – Art of Doubt

Desservi par sa pochette franchement simpliste et moche, voilà pourtant un album qui s’est imposé chez moi au fil des semaines comme un indispensable de l’année, l’air de rien, grâce à une surprenante longueur en bouche (en oreilles plutôt). Entendez par là que cet album qu’on écoute d’abord distraitement sans plus d’enthousiasme, révèle au bout de quelques écoutes sa profondeur, que les écoutes successives ne font que confirmer pour au final aboutir à une sévère addiction.

Trash Boat – Crown Shyness

Figure montante pop-punk anglaise, Trash Boat sort son second album sous la houlette d’un certain Andrew Wade (The Ghost Inside, A Day To Remember etc.) à la production, une personne qui va avoir son influence sur le son de ce Crown Shyness. En effet, à la manière d’un Robert Pires 1998 era, Trash Boat a musclé son jeu, sonnant désormais un peu plus du côté du hardcore mélodique.

Black Peaks – All that Divides

Réussir à accoucher d’un deuxième album inspiré, alors qu’on a livré en guise de premier album rien de moins que l’un des albums de l’année 2016, autant dire que voilà bien une délicate épreuve à laquelle se sont pourtant soumis avec courage les anglais de Black Peaks, seulement 2 ans après la sortie de Statues (faisant leur l’adage voulant qu’il faut battre le fer tant qu’il est chaud). On imagine la saine pression auxquels les 4 garçons ont du se confronter tant Statues a été bien accueilli à peu près partout et en particulier dans ces colonnes où nous [...]

Alice in Chains – Rainier Fog

Bonne nouvelle, la bande à Cantrell revient pour accompagner notre dépression pré-hivernale (même si l’hiver paraît pour le moment encore assez loin). Et encore mieux que cette simple nouvelle déjà réjouissante pour les masochistes que nous sommes : ce nouvel album marque le retour de l’excellence qu’avait déjà atteint le groupe avec son grand retour sur Black Gives Way to Blue, se perdant quelque peu par la suite, sur le plus hétérogène The Devil Put Dinosaurs Here.

Infant Island – S/T

Etre novateur en matière de screamo est souvent une rude affaire pour les groupes du genre. Tout ou presque semble avoir été fait par les cadors des années 90, mais une jeune génération  (basée essentiellement en Virginie, comme Ostraca par exemple) se réapproprie ces influences et parvient parfois à redistribuer les cartes, Infant Island pourrait bien devenir un grand nom à suivre avec un premier album de cet acabit.

El Ten Eleven – Banker’s Hill

Fondé à Los Angeles en 2002, El Ten Eleven est un duo composé de Kristian Dunn (guitare, basse) et de Tim Fogarty (batterie) délivrant une musique aux confluents du post-rock, du math rock mais aussi de l’electro et de l’expérimental. Entièrement instrumentale, la musique du duo vaut pour son dispositif: l’utilisation par Dunn de guitares/basses double-manche afin de pouvoir s’occuper des deux instruments en même temps en live, tandis que son acolyte maîtrise autant la batterie électronique que la « classique ». Banker’s Hill est la dixième sortie du groupe s’étant forgé son propre style…

Lack The Low – One Eye Closed

Art As Catharsis n’a pas son pareil pour nous dénicher des perles lointaines. Habituellement cantonné au monde du rock/metal à incartades expérimentales voire jazz, on n’attendait pas le label à étendre ses activités du côté de Lack The Low. Ce projet de la multi-instrumentiste Kat Hunter s’oriente en effet vers une pop pas si évidente, mélangeant orchestrations originales et expérimentations singulières.