Rassurez-vous, le titre du quatrième album studio de M.Z. ne fait aucunement référence à Julio Iglesias ou Eros Ramazoti. Du romantisme dont il est question ici, il ne s’agit que de celui qui définit tout un courant de la « musique classique » apparu à la fin du XVIIIème siècle dont on pourra citer notamment Beethoven, Chopin, Schubert ou Wagner. M.Z. s’est évidemment largement inspiré de ce courant musical mais aussi du baroque et de la période dite classique ou médiévale.
La musique de M.Z. est uniquement instrumentale. Enfin… presque. Quelques chœurs parsèment certains morceaux mais ils sont négligeables, plus là pour colorer les pièces musicales qu’autre chose. De ce fait, ne vous attendez pas aux chœurs majestueux d’un Therion, ceux de M.Z. font un peu cheap à côté. Sur « Epic Poem Of Middle Age » ils sonnent comme des chants de troubadour.
Romantic évite de tomber dans le piège de nombreux disques instrumentaux : celui de faire de la démonstration plus qu’autre chose. Ici l’objectif principal reste la mélodie et l’harmonie. Les 7 premiers morceaux sont des compos du groupe. Ces 7 titres sont variés : de l’épique (« Wanderer Fantasy »), du baroque (« Hungarian Divertimento »), du rapide (« Rising Damages »), du médiéval (« Epic Poem Of Middle Age »), etc… Elles sont plutôt agréables mais pas transcendantes non plus. Elles restent dans les canons du genre mais ne pêchent pas par excès de zèle.
Quant aux 5 derniers morceaux, il s’agit d’adaptations d’œuvres phares de la musique classique. Au programme nous avons du Mozart, du Vivaldi, du Beethoven et du Schubert. Ce genre d’exercice n’est certes pas nouveau mais le groupe s’en tire avec brio : les œuvres sont reconnaissables et le côté un peu kitsch du clavier ne dérange pas vraiment. Exercice au combien académique mais didactique car pouvant donner envie de découvrir leur «interprétation classique ».
Le style de M.Z. est très académique. Ici, pas de place aux frivolités et à la fanfreluche. Bien qu’elle soit intéressante, la musique de ce groupe manque de folie et d’originalité. Romantic plaira à un fan de metal appréciant la musique classique et n’étant pas effrayé par l’exercice uniquement instrumental. Les autres trouveront ce disque aussi intéressant qu’un épisode de Derrick en moldo-slovaque sous-titré en biélorusse.
- wanderer fantasy
- sanctus benedictus
- hungarian divertimento
- first impozing waltz
- rising damages
- epic poem of middle age
- storm on the ocean
- concerto#21 intro (mozart)
- mandolins concerto (vivaldi)
- pathetique sonata (beethoven)
- sonata in a, andantino (schubert)
- winter concerto part 1 (vivaldi)