Pour être franc, et je ne sais pour quelles raisons déraisonnables, je pensais avoir affaire avec ce groupe à du folk metal à la Finntroll: peut-être la similitude de sonorités avec un groupe comme Stille Volk, allez savoir. Aussi, je ne m’étais jusqu’alors pas penché sur la discographie de ces allemands supposant qu’ils ne pratiquaient pas l’un de mes styles de prédilection. Bravant alors, un soir de pleine lune tandis que les loups du nord de la France hurlaient à la mort, mes préjugés ancestraux fondés sur un étrange fourvoiement d’obédience phonique – ainsi qu’un titre d’album relativement peu ragoûtant -, je m’attardais donc sur le cas Endstille.
Les bougres n’en sont pas à leur premier méfait (4è album pour tout dire) et ça s’entend. La tonalité agressive de l’album peut nous faire penser à Satyricon, Dark Funeral ou Setherial, quelques morceaux étant agrémentés de claviers mais il ne s’agit alors que d’accentuer la noirceur de certains passages ou de leur insuffler une dimension quasi épique (let there be heaven ou (bless you… god dont les sonorités peuvent rappeler un travelling in ancient times de Scheitan) mais surtout pas un caractère symphonique : il n’est question ici que de brutal black, un point c’est tout.
La production, claire et puissante dessert judicieusement la très bonne prestation du batteur qui s’accorde parfaitement à l’imagerie guerrière à laquelle le combo se réfère pour son artwork (qui n’est pas sans rappeler celui d’un Gorgoroth, surtout sur l’album précédent) : une régularité de métronome et un jeu assez varié puisqu’il n’est pas uniquement question d’exécuter des blast beats de la mort du début à la fin ; mais rassurez-vous fans avides de brutal, certains morceaux – navigator et above the vault of heaven en tête – sont une belle déferlante de puissance dévastatrice. Des mid-tempos sont bel et bien présents et plutôt ravageurs faisant parfois appel à des riffs black/thrash.
Pour les points négatifs, je trouve personnellement le chant mixé un peu trop en retrait et un effet de saturation trop présent qui lui enlève de son caractère crû, deux éléments qui auraient pu apporter un surplus d’efficacité dévastatrice. L’instrumental qui clôt l’album est probablement le morceau le plus dispensable et malheureusement l’un des plus longs ; cependant les 8 autres titres (en excluant l’introduction dont je suis incapable de vous dire ce qu’elle est censée exprimer au vu de sa célérité – à moins qu’il s’agisse d’un sonar vu leur goût pour les sous-marins) sont suffisamment longs, riches et variés pour permettre de passer un « agréable » moment en compagnie de ces adeptes de la belligérance.
En tout cas, je vais de ce pas essayer de jeter une oreille sur le prédécesseur de ce navigator histoire d’éventuellement découvrir un autre bon album de brutal black !
- ortungssignal
- i bless you… god
- navigator
- above the vault of heaven
- bastard
- monotonus ii
- nameless
- let there be heaven
- disillusioned victory
- endstille (leichnam)
Vraiment pas mal cet album !
Le titre Bastard tourne en boucle depuis pas mal de temps déjà… Le soucis, c’est que je n’arrive pas a mettre la main sur l’album!!