En cette soirée pluvieuse, il sera parfait.
Witxes. Par où commencer ? Tout d’abord, prononcez « Witches ». Ensuite, c’est un groupe mené par Maxime Vavasseur, dont j’avais déjà parlé ici avec le Scrawls #01, sorte de Best-of qui m’avait très agréablement surpris. On était donc habitués à une finesse musicale qui poussait l’ambient aux croisements de l’electro et du drone le tout dans une atmosphère étrangement éthérée.
Alléchant ? Vous n’avez pas tout vu (ni entendu).
Sorcery/Geography est le nouveau-né de ce projet, et on peut le dire sans craintes, il contient son lot de bonnes choses.
— sorcery location —
48° 51′ 44″ N, 02° 22′ 40″ E
Witxes s’amuse à l’alchimie. Mélanger un type de musique « populaire » avec des passages folk, jazz ou encore classiques pour les incorporer à son univers décalé et rêveur. Très jolie matérialisation audio de ce que nos amis anglo-saxons appellent le « daydream ».
A la fois linéaire, il y a à chaque chanson quelque chose de nouveau. Comme, par ce mélange de sons, de nouveaux sentiments. Des réminiscences, des couches du passé et de l’avenir qui se mélangent dans une peinture de grésillements qui rendront rugueux vos coussins tant ils sont lissés et cotonneux.
Les vagues sonores se croisent, et s’interpénètrent jusqu’à totalement déconnecter chacun de nos neurones. C’est lorsque vous aurez le regard au loin, fixé sur une goutte qui glisse sur la vitre, que Sorcery s’amusera à transporter vos idées dans son monde. Chapardeur. Ensorcelant.
Witxes, l’inventeur du philtre musical ?
Mais cet album ne se résume pas à un simple rêve, ni à un genre de « sauce salade » versée sur les différents types de musiques pour les faire se coller. Witxes est tout bêtement comme une paire de lunettes. Soyeuses. Lorsqu’on les enfile, tout change, tout s’illumine. Tout se floute. Et c’est là, c’est à ce moment précis du premier quart d’heure du disque, que cet imbécile se met à chanter. On arrive au point de non-retour. Oh n’allez pas croire que c’est une mauvaise chose, non, non… mais c’est là, exactement là (48° 51′ 46″ N, 02° 17′ 19″ E) que l’on sait que cet album, on va en finir l’écoute. Et qu’on le repassera.
L’air de rien, la tête dans les étoiles, S/G est très fin, très… recherché. Un million de petits sons tout discrets, mais qui donnent toute sa richesse et son expressivité au son. Une multiplicité de layers assemblés avec brio pour un rendu que j’aurais du mal à comparer avec quoi que ce soit d’autre. Son identité, Witxes l’a. Son album de la maturité, aussi. Son originalité, aussi. Sa capacité à vous faire partir loin d’ici ?
Oh, mais c’est bien plus que tout cela, chers amis.
Bien plus…
Tracklist:
1. Unlocation (5:34)
2. After the Horsefight (5:13)
3. Thirteen Emeralds (3:11)
4. Canyon Improbable (4:02)
5. The Reason (4:58)
6. Dead Reckoning (3:25)
7. Misscience (2:50)
8. Dunes of Steel (6:00)
9. Somewhere (5:37)
10. No Sorcerer of Mine (2:29)
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http://www.witxes.com/indexx.html
http://www.humanistrecords.com/hrv008.php
>>> Cette chronique a également été publiée sur http://mankindinnocence.blogspot.fr/ dans le cadre de nos collaborations.
Merci pour cette chronique et bienvenue parmi nous!
Merci à toi !
A très vite pour de nouvelles aventures haha !
Très bon ce truc, hop blind buy pour la forme. Ca me fait penser à une version kraut de ce que peuvent faire des groupes comme The Joy of Nature, Thuja…
ah merde pas de CD, qu’ils aillent se faire voir, haha