Milieu d’année 2022, ma productivité en termes de chronique de disques étant proche du néant, j’ai décidé de m’y prendre autrement et de me rabattre sur des articles plus généraux et en particulier de faire un point sur ce milieu d’année au niveau sorties avec des playlists de morceaux qui m’auront le plus touché sur ces 6 premiers mois de 2022.
J’ai commencé par lister des morceaux, mais ça partait dans tous les sens, donc au final, je me suis dit que 3 playlists auraient plus de sens, déjà plus de cohérence musicale et ça permettrait à quiconque ayant envie de découvrir des nouveautés d’avoir 3 choix d’écoutes selon son degré d’acceptation des musiques extrêmes.
Dans les 3 cas, ce sont des artistes dans des niches musicales un peu obscures, mais qui correspondent bien sûr à mes critères de qualité.
3 playlist avec des degrés d’intensité différents, jazz/prog, rock/metal et death/black, en gros, 3 facettes de mes goûts musicaux.
La soft est plus axée jazz mais je ne suis pas un jazzeux à proprement parler donc c’est mon style de jazz, qui déborde largement sur le (metal) prog.
La clean reprend en axant sur les guitares, du rock actuel forcément si c’est sorti en 2022, du rock complexe, du rock qui gueule, du rock qui groove.
La harsh (dans le sense vocalement) verse dans le metal extrême, et je comprends qu’elle ne plaise qu’à un public averti, et encore le metal est tellement varié que mes goûts ne plairont même pas au métalleux de base (qui écoute rarement les nouveautés en même temps).
On commence donc par la plus easy listening enfin façon de parler.
- Tigran Hamasyan toujours pour moi le pianiste le plus remarquable ses années. The Call Within de 2020 est surement maintenant mon album préféré de lui. Le dernier est un album de reprises, dont ce morceau des années 50 que Hamasyan sublime avec un groove chaloupé bien à lui.
- Joe Armon-Jones est un Anglais claviériste qui aime les sons trippants des 70s, il joue avec le reste la scène nu-soul/nu-jazz londonienne. J’aime beaucoup son album de 2019, Turn to Clear View, et ce morceau est bien dans la continuité.
- King Gizzard, on ne les présente plus, un groupe hyper prolifique et qui valse entre les styles, expérimente sans arrêt, mais la structure c’est le côté psychédélique. Là un morceau plutôt smooth et jazzy et c’est justement souvent là où je les préfère.
- Polyphia. Ces types deviennent des phénomènes et font des millions de vues. Tant mieux qu’un groupe instrumental de virtuoses de la guitare venant du metal touche un tel public. Un morceau « flamenco » joué divinement bien à la guitare classique.
- Gogo Penguin, un autre groupe de jazz actuel qu’on ne présente plus, un trio piano/contrebasse/batterie organique au départ mais qui récemment rajoutent parfois un peu d’électronique dans leur musique. Mais leur musique a toujours sonné électro en fait.
- MEER, album de l’année dernière mais qui m’a emballé cette année. Un groupe de prog norvégien, avec chanteuse et violons, le ton est donné.
- Unprocessed. Ce sont des Allemands, et ils ont tendance à un peu trop copier Polyphia à mon goût, mais ça assure dans le registre soul/trap prog avec lignes de guitares rapides.
- We Broke the Weather, un petit coup de cœur totalement iconoclaste, un petit orchestre indie prog jazzy.
- Cory Wong, du funk ultra groovy, mené par un guitariste rythmique charismatique et en plus ici accompagné de Mark Lettieri, guitariste solo des excellents Snarky Puppy, Wong est aussi membre de Vulfpeck, on est au coeur du funk actuel.
- Snarky Puppy, groupe jazz/electro avec des dizaines de musiciens dont justement Lettieri qui en est aussi le compositeur, écoutez ce morceau en live Extended Version sur Youtube, près de 20 musiciens y participent.
- The Bad Plus, là on est sur le groupe le plus jaaaaazz du lot, sax en avant.
- Anomalie, c’est un pianiste, pour un style neo soul jazzy sautillant contemporain avec des solos virtuoses.
- Animals As Leaders, bonne transition car c’est le groupe le plus extrême de cette playlist et donc un bon lien avec la suivante, mais ce morceau est un des plus calmes de l’album.