Avec son nom stylisé par plein de caractères bien chiants à faire soi même au clavier (merci au copié-collé), Ǥứŕū débarque de sa Bretagne natale avec un premier album intitulé Nova Lvx. Ce premier long-format contient quatre titres fleuves, dont deux déjà présents dans leur premier EP XX (2020) d’un black/doom metal à la thématique assez barrée comme annoncé sur la fiche promo: « Nova Lvx est un voyage mouvementé, la chronique d’un chemin de la chair drainée à la transmutation solaire. Faites l’expérience du black/doom de Ǥứŕū et éveillez votre cerveau reptilien ! Pénétrez dans le palais du feu ardent et prenez un bain de soleil ! » Heu d’accord, ça va sinon ? !
On retrouve derrière le micro Jerry (Les Chants de Nihil), ce dernier illustre concrètement l’aspect un peu délirant de la thématique annoncée. Son interprétation apparaît en effet bien illuminée, tantôt brutale, tantôt plus théâtrale, il module sa voix comme il l’entend et surprend à bien des égards. Ainsi, il évoque souvent la voix torturée de Niklas Kvarforth (Shining) comme en proie à des crises de démence (il roule d’ailleurs bien les « R » comme ce dernier) avant de se diversifier dans des envolées clean maîtrisées (« Bathed In Sunlight » où il est parfois secondé par des chœurs puissants).
Derrière lui, ses comparses proposent des riffs variés aux mélodies souvent épiques aux progressions majestueuses à la manière d’un Primordial. Comme chez les irlandais, on retrouve chez Ǥứŕū ce goût pour les plans progressifs et contemplatifs baignés d’une atmosphère émotionnelle mais non dénués d’agressivité (comme sur le morceau-titre). On obtient au final un premier album très ambitieux et à la créativité aussi multiple que le sont les paysages bretons.
- In The Crimson Smoke
- Pilgrim on the Path of Tears
- Bathed In Sunlight
- Nova Lvx