Formé en Australie en 2013 sous la forme d’un one-man band (celui du guitariste Lachlan McPherson), Contaminated est devenu l’année suivante un groupe à part entière avec l’arrivée de quatre nouveaux membres, majoritairement issus de Derailment, groupe de sludge/doom local. Après deux démos, le groupe de Melbourne est repéré par un label suédois, Blood Harvest (label spécialisé dans l’extrémisme underground, mais où on retrouve quelques noms plus connus tels que Impetuous Ritual, Atavism ou encore les bretons de Cadeveric Fumes), nouvelle bannière sous laquelle sort Final Man, premier long-format au fort goût de gadoue putréfiée.
En effet, ce qui frappe dès les premières mesures de cet album, c’est l’aspect écrasant qu’il possède. Le death metal des australiens est louuurd et les vocaux contribuent pleinement à cet effet vu qu’ils ne sont que d’infâmes gargouillis, on se demande d’ailleurs s’il existe des lyrics tant ça semble sortir d’une chasse d’eau défectueuse ou de mon estomac en milieu de matinée quand j’ai zappé de prendre mon petit déjeuner. Un détail qui peut apparaître comme rébarbatif en cas de manque de feeling derrière…
Ce ne sera malheureusement un peu le cas pour Contaminated qui, avec ses influences old-school délivrées au travers d’un univers cauchemardesque et poisseux, donnent inexorablement dans le même type de tonalités durant ces neuf titres. Tout semble malade et en désolation autour d’eux, les lambeaux de riffs tendant à détruire tout ce qui se passe. Dommage que les albums en odorama n’existent pas (encore) car ces hommes des cavernes feraient certainement passer des effluves plus que nauséabondes via nos pauvres enceintes (ou écouteurs) qui ne pourront alors que pourrir de l’intérieur.
Devenant donc fatalement un brin répétitif, Final Man est un album dont l’atmosphère viciée et brutale pourra aisément impressionner le béotien. Un béotien qui n’osera sûrement plus trop s’aventurer dans le coin tant le malaise est latent, tandis que les plus au fait du genre (amateurs des vieux Incantation ou Bolt Thrower par exemple) pourront se délecter de ce premier album délicieusement dégueulasse, puis gratter toutes leurs pustules gracieusement offertes, merci Contaminated !
- Squalid Survival
- No Time To Rot
- Their Future
- Boneless Mass
- Starved
- Co-opted In Worthless Sludge
- Forlorn And Desolate
- Mired In Shit
- Final Man