Styles

Dark Fortress – Eidolon

Adoptant un rythme de croisière cadencé à 1 album tous les 2 ans, Dark Fortress nous revient fort logiquement, 2 ans après Seance avec Eidolon.
Gros changement chez nos amis les teutons, le chanteur du groupe, présent depuis ses débuts, quitte la forteresse et décide d’aller former Sindecade avec Crom, second bassiste du groupe, parti lui depuis 7 ans. Azathoth out, on salue le petit nouveau Morean. Ce qui est gênant dans cette affaire qui parait plus que banale de nos jours c’est que Azathoth portait une grande partie de l’aura malfaisante qui régnait sur les opus de Dark [...]

Kehlvin / Rorcal – Ascension

La musique, c’est principalement une question de feeling, de partage, et quand deux groupes s’apprécient mutuellement, cela peut mener à un sacré résultat. C’est clairement le cas de la collaboration entre Kehlvin et Rorcal qui, plutôt que de sortir un split « conventionnel », ont décidé d’unir leurs instruments pour ne former qu’une seul et unique entité (composée de huit musiciens et de deux chanteurs) dont l’aboutissement est ce titre long d’environ une demi-heure.Elaboré en quatre jours durant le printemps 2007, ce morceau est donc le fruit d’une étroite collaboration entre les deux formations, et mélange avec brio le doom oppressant [...]

Day Without Dawn – Understanding Consequences

L’unique album de The Postman Syndrome, Terraformer, a profondément marqué toute ma vision de la musique (rien que ça!) lors de sa sortie en 2002, et reste un des albums que j’ai le plus écouté. Bercés de multiples influences, mélangeant prog, emo, hardcore, death, les 5 membres du groupe, dont 3 guitaristes/chanteurs, réussirent à créer cet album en forme de relique d’un rock/metal/hardcore unique, plein de feeling , entre énergie punk et complexité progressive, quasiment parfait jusque dans ses paroles, l’album entier formant un récit aux dialogues assurés par les 3 voix différentes.Le maintien dans l’obscurité de ce groupe [...]

Genghis Tron – Board Up the House

Un accident de voiture plus tard, le trio Genghis Tron est aujourd’hui moins ombrageux et rageur que sur leur premier album, Dead mountain mouth. Après avoir quitté le territoire de la musique copiée / collée rigolote et s’être engouffré dans les méandres du breakcore aux accents grind, Genghis Tron présente maintenant une facette beaucoup plus mélodique, plus metal, plus complexe tout en leur ressemblant toujours autant sans être identique à leur production précédente. Les rythmes de batterie effrénés, le son de clavier et la voix criarde, noyé dans les effets, sont des éléments distinctifs de l’identité du groupe qui [...]

Scorn – Stealth

J’ai honte. Je ne découvre réellement Scorn qu’avec cet album, le 12eme. Scorn c’est Mick Harris. Mick Harris c’est le batteur originel de la légende Napalm Death … blablabla. On est au courant, même moi. Nouveau paragraphe.
Scorn: entité ectoplasmique faite de bruits, de (très) (grosses) basses vibrations, de noirceur et d’électronique. On a des sons industriels, des rythmiques lentes et d’une profondeur abyssale. On rampe et on groove. On fait des ablutations dans les vieilles cuves d’une usine soi-disant hantée. Usine dont les murs imbibés suintent encore de substances toxiques. Usine dont la charpente en tôle rouillée menace [...]

Gregor Samsa – Rest

55:12 accrochait Gregor Samsa parmi les étoiles montantes du post-rock à vocation onirique. Paysages embrumés à perte de vue, vocaux feutrés, nonchalance aquatique, montées de cordes en apothéoses… L’album était charmant et doté d’une personnalité limpide, entre shoegaze et transport. Rest venait donc précédé d’espoirs légitimes, espoirs attisés par l’annonce d’une cellule de collaborateurs prestigieuse, au sein de laquelle on relèvera notamment les architectes de Kayo Dot, Toby Driver (guitares/clarinette) et Mia Matsumiya (violon, déjà présente sur 55:12).
L’ambition allait donc être au rendez-vous, c’était une évidence. Ce qu’on n’avait pas compris c’est que cette ambition allait se nouer [...]

Yppah – You Are Beautiful At All Times

Ce one man band electro, signé sur Ninja Tune, est originaire de Houston, Texas. L’unique membre, Joe Corrales, a été guitariste et bassiste dans des groupes de rock depuis son adolescence. Il est arrivé au Djeing sur le tard. Ce parcours se ressent largement dans sa musique: une électro organique, pleine de guitares gorgées de delays, faîte d’une basse solide et « mobile » – dans le sens où elle n’est pas statique. La guitare est omniprésente et se mange à toutes les sauces (électriques ou acoustiques) mais toujours masquée par une épaisse couche d’effets. Du coup, ça sonne indéniablement électro [...]

Chewy – Somanydynamos

Si Chewy n’est plus, il est indéniable que le groupe aura marqué la scène indie rock Lausannoise en proposant une mixture détonante, qui mélangeait guitares abrasives, rythmes effrénés, et mélodies imparables. En piochant dans un registre qui n’est pas sans rappeler Dinosaur Jr., Pavement, ou encore Superchunk, le groupe sort son premier maxi (Prime time (1996)) ainsi qu’un EP (Chewy (1998)) sur le label Fierce Panda. Le cap du premier album est franchi en 2000 avec l’excellent Whattookyousolong qui sort chez B Track Records, et qui assied la réputation du quartet comme une des valeurs sûres de l’indie rock [...]

Meshuggah – Obzen

Rhaaa celui-là autant dire qu’il est attendu comme le messie par nombre de fans à travers le monde. Pensez-vous, obZen est le premier véritable album (j’entends par là dans un format classique, avec plusieurs titres distincts) de Meshuggah depuis Nothing, donc depuis 2002 pour ceux qui ne suivent pas.
Si I est un excellent EP qui remplissait bien son rôle et inaugurait le concept d’un long titre unique, j’ai par contre été assez peu emballé par Catch 33 qui reprenait peu ou prou ce concept de titre unique (concept que je trouve d’une façon générale barbant au possible). De [...]

Septic Flesh – Ophidian Wheel

Quelle délicieuse occasion que la réapparition de Septic Flesh (après un split/break/on-fait-parler-de-nous-comme-on-peut) avec un nouvel opus pour se replonger dans leur exemplaire discographie. Je ne sais pas s’il est encore utile de présenter une des figures incontournables de la scène metal-extrême. Une discographie riche d’aujourd’hui 7 albums pour 18 ans d’activité, un rythme tout à fait correct pour un groupe qui n’aura cessé d’innover et faire évoluer son style.
C’est après une démo et deux albums déjà remarqués à l’époque (Mystic place of dawn et Esoptron) et qui dévoilaient un groupe de death plus aventureux que la moyenne, que [...]