#2023

Chamber – A Love To Kill For

Un an après la mandale Carved In Stone, EP trois titres vraiment trop court, Chamber était nerveusement attendu au tournant. Car le groupe de Nashville, véritable espoir de la scène math/metalcore, se devait d’allonger un peu la dose car l’EP nous avait alors bien laissé sur notre faim (dans le bon sens du terme !). Et c’est chose faite avec ce A Love To Kill For, second album bien plus consistant avec ses quatorze pistes… pour même pas une demi-heure !

Wilczyca – Magija

Magija, c’est avant tout une pochette WTF qui interpelle instantanément. Du black metal à cheval ? C’est quoi ce masque étrange que porte le second protagoniste du groupe vêtu par ailleurs d’une côte de maille ? On restera avec nos interrogations. Duo polonais (Louve aux instruments, Nidhogg au chant) formé du côté de Varsovie en 2019, Wilczyca (beaucoup de points au Scrabble) s’est tout de suite illustré en sortant les albums plus vite que son ombre, ainsi trois albums et un split en compagnie d’Ossements sont déja parus avant ce Magija.

Lucifixion – Trisect Joys Of Pierced Hearts

La planète brûle, on transpire comme des phoques et la situation n’est pas prête de s’arranger. Qu’à cela ne tienne, Lucifixion vient nous offrir une petite parenthèse de blizzard dans les oreilles afin de nous faire un peu baisser en température. Ce duo américain anonyme sort avec ce Trisect Joys Of Pierced Hearts son premier long-format au black metal, raw, haineux et froid comme le veut la tradition.

Weite – Assemblage

Et encore un projet de plus à mettre à l’actif de Nick DiSalvo (Elder, Delving) ! Le guitariste a embarqué avec lui sur Weite son collègue guitariste/clavier Michael Risberg (Elder) ainsi qu’Ingwer Boysen (High Fighter) et Ben Lubin (Lawns), deux autres guitaristes, ce qui nous en fait quatre ! Assemblage n’est en réalité pas uniquement constitué de guitares mais nous propose une sorte de point de rencontre instrumentale entre ce que propose Elder et Delving justement, soit un mélange d’influences des 60’s ou 70’s, krautrock et psychédélisme au menu.

Jaye Jayle – Don’t Let Your Love Life Get You Down

Pour qui n’aurait pas suivi, Jaye Jayle est le projet d’Evan Patterson, autrefois dans Breather Resist (fabuleux hardcore chaotique, écoutez Charmer si ce n’est pas encore fait !) et dans Young Widows (toujours actif malgré leur discrétion depuis la sortie d’Easy Pain et de leur split avec Helms Alee en 2014). Avec Jaye Jayle, le gaillard œuvre dans un style bien à lui enrobé d’une atmosphère ténébreuse affinée sur No Trail And Other Unholy Paths (2018) et Prisyn (2020), son dernier album en date.

Soulkeeper – Holy Design

Alors celui-là, je ne l’avais pas vu venir ! Derrière sa cover aussi bariolée qu’énigmatique se cache l’une des claques les plus excitantes de l’année, point barre. Soulkeeper vient de Minneapolis (Minnesota) et sort avec ce Holy Design son premier album (suite a deux EPs) venant plier le game en matière de chaos.

Spectral Voice / Undergang – Split

En voilà du split excitant pour le fan de death metal des cavernes ! Les américains de Spectral Voice, docteurs es doom-death (avec des membres de Blood Incantation dedans) rencontrent donc ici les bouchers danois d’Undergang, se payant ici le luxe de débuter les hostilités.

Trophy Eyes – Suicide And Sunshine

Trophy Eyes a toujours choisi l’entre-deux, proposant depuis ses débuts (il y a dix ans tout pile) une combinaison personnelle de hardcore à tendance mélodique et de pop-punk, un mélange osé (ou casse-gueule) que le groupe australien a su imposer, notamment sur le très bon Chemical Miracle que mon collegue Krakou avait encensé à l’époque de sa sortie. Depuis, un changement de line-up est arrivé durant la confection de ce quatrième album avec le départ du guitariste fondateur Andrew Hallett, suppléé par Josh Campiao (Hellions).

Gutslit – Carnal

Devant le succès mondial de Bloodywood, la scène metal indienne devrait logiquement voir sortir de leurs frontières de nombreuses autres formations, or ce n’est pas vraiment le cas. La scène underground du coin reste malheureusement trop confidentielle, et c’est à déplorer car l’on aurait pu passer à côté de Gutslit (qui bénéficie apparemment pourtant déjà d’une belle réputation). Les amateurs de brutal death exotique connaissent donc peut-être déjà ce quartet de Bombay ayant déjà sorti deux albums (dont Amputheatre chez Transcending Obscurity en 2013), je les découvre pour ma part avec ce troisième album. Ayant connu une période de [...]