Tous les ans pendant les vacances de la Toussaint la petite ville de Pessac en banlieue de Bordeaux s’anime. D’étranges personnes juchées sur des planches à roulettes ou vélos de gamins envahissent les rue et la salle Bellegrave. On appelle cela Les Vibrations Urbaines de Pessac… Les jeunes aux mœurs bizarres en plus de participer à une des plus grosse compétition du genre en France peuvent assister à des concerts métal, soirée hip hop ou encore battle de DJ.
Moi j’ai choisi devinez quoi ? D’aller m’exploser les oreilles dans une salle de 1200 personnes sur du bon gros métal. HUM MIAM MIAM. Vacances et attraction BMX oblige, le public est assez jeune… mais nettement moins fashion qu’à Paris. De suite, ça met plus à l’aise. Pas de prise de tête, on n’est pas la pour comparer ses pompes VANS mais bel et bien pour écouter de la musique. Jenx débute la partie. Un bassiste chanteur chevelu, un gratteux pas mieux. Attention, gros métal dans l’air. Les fans sont bien présents et ça commence à slammer dès le premier titre. Le groupe joue un métal indus très lourd et aux ambiances glauque. La voix est grave et posée. S’emporte rarement. Le set se déroule sans anicroche. En effet, on n’a pas affaire à des débutants, mais à des musiciens rodés : Xav au chant est un ancien membre de Nihil et Oversoul, Jessy à la guitare a officié dans Voracious Gangrene, Gérald l’autre guitariste dans WitchCraft et enfin Niko à la batterie dans Heresia. Tous sont plutôt connus dans la région, le public reprenant en cœur les paroles l’atteste. Une excellente mise en bouche.
Arrive alors sur scène Watcha, calés la parce que Turbonegro ont annulé leur tournée française. Un peu perdus, mais bien contents d’ajouter une date à une tournée qui ne fait que commencer les 5 parigots débarquent le sourire aux lèvres. Bob arbore toujours ses dreadlocks bicolore et Pendule fait son beau avec sa casquette de trucker. Jusque la tout va bien. Le pied de micro, hommage (moquerie ?) à KORN est vraiment à se tordre de rire avec son crâne de buffle ( ?) et ses os à moelles empilés. On commence avec Sam 4 le titre marque de fabrique du groupe et surtout l’un des plus ‘bourrins’ du dernier opus. Quelques morceaux plus tard… et c’est la que ça se gâte. Il y a toujours un couillon pour faire un doigt, ricaner, et se foutre de la gueule de tel ou tel groupe… Ca n’a pas loupé. Sauf que ça n’a pas plu aux membres de Watcha ! S’en suit des regards furibonds en direction de ‘l’agresseur’ de la part de chaque membre sauf Bob perdu dans son monde peuplé de Sam et de fans qui chantent. Le cirque durera jusqu’à la fin du set. Dommage. On aurait bien aimé apprécier le concert tranquille et voir un groupe heureux de jouer au lieu de ça, les gars étaient véner et les gens dans le fond de la salle devaient vraiment se demander ce qu’il se passait. En plus de ça, décidément les pauvres Watcha n’ont pas de chance, à plusieurs reprises le micro de Bob pourtant plein de bonne volonté a souffert de sérieuses avaries. Résultat :on a été privé d’une partie du chant sur au moins deux morceaux. Malgré tout, le groupe s’en sort plutôt pas mal devant un public acquis à la cause des groupes locaux.
Mouvement de foule devant la scène. Des gros buveurs de bière débarquent et s’appuient sur le devant en commençant à scander des chansons paillardes… ah pardon, rectificatif, à chanter du Svinkels à plein poumons. Mais bon, chanson paillarde, Svinkels, c’est un peu pareil non ? L’humour est le même ? Bière bière et encore bière. Un peu flic aussi ah oui et puis ganja quand même. Ca bouge comme pas possible dans la fosse. Que vient faire un groupe de hip hop au milieu d’une programmation métal ? Réponse de l’organisation « on voulait faire quelque chose d’éclectique. Et puis on savait que Svinkels allait rameuter des gens parce qu’ils ont annulé plusieurs fois leurs dates sur Bordeaux ». Bingo. Grande idée. Dans la fosse certains ont fait spécialement le déplacement « Gojira ? Ah mais je m’en fous moi, je suis venu que pour Svinkels. Attends c’est mortel Svinkels ! T’aimes pas ? » No comment… C’est quoi déjà le proverbe ? La raison a ses raisons que ….blablabla ? Les connaisseurs se sont éclatés, les métalleux un peu moins à voir les gueules qu’ils tiraient. Fin du set de Svinkels et hop re mouvement de foule devant la scène. Tournez manège.
Gojira prend place et installe son décor. Derrière la batterie est dressé un écran blanc sur lequel sera projeté tout le long du concert des images d’arbres et de forêts, d’une mer paisible etc. Les membres du groupe prennent place dans le noir. Une baleine chante. Puis la musique part et le nouvel album « From Mars to Sirius » prend toute son ampleur. Chant maîtrisé à la perfection, rythmique en symbiose. Gojira est la pas de doute. La Patte Gojira est la. La présence scénique du groupe est éloquente. Surtout quand au bout de ¾ heure vient le solo de Mario Duplantier à la batterie. Un mot : magistral. On reste bouche bée devant tant de maîtrise. Pendant près de 10 min, la batterie devient le centre d’attraction du concert. Les lumières venant du dessus éclairent la scène d’une façon assez surréaliste. Seul le batteur est baigné de lumière blanche pareille à une lumière divine et on se prend à rêver que la batterie comme chez les grand guignol de Slipknot va s’élever vers le ciel. Evidemment ça n’arrive pas, merci mon dieu mais ce solo restera comme l’un des moments marquants du set de Gojira mais aussi de toute la soirée. LA set list laisse une large place aux nouveaux morceaux très bien accueillis. Quand le concert fini l’attente du rappel est courte. Gojira ne se fait pas prier pour remonter sur les planches et nous asséner un coup de massue final de 15 min. Chapeau bas messieurs.
En résumé une très bonne soirée émaillée de quelques incidents ‘de routine’ toujours fâcheux, mais certes pas bien graves.
Ca devait vraiment être sympa!!! Gojira doit tout retourner en live avec leurs nouvelles compos!!!
putain svinkels jenx et gojira putain de concert a quand sa a paname ou dans le 91!